Le royaume Wisigoth (Wisigoths = Goths de l’ouest, par opposition à Ostrogoths = Goths de l’est), d’abord amputé au nord par les conquêtes de Clovis, va être laminé par la conquête musulmane, qui commence en 711. Il en restera le petit royaume des Asturies, qui, petit à petit, par agrégation, donnera un embryon de l’Espagne : ce sera la Reconquista, puis l’unité.
DE | A | NOM |
COMMENTAIRES
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466 | 484 | Euric |
Né vers 420 – Mort en 484. Fils du roi Théodoric et d’Amalaberge d’Ostrogothie, il devient roi après avoir assassiné son frère Théodoric II, au pouvoir depuis 453. Il fait de Toulouse l’une de ses résidences principales et étend sa domination jusqu’à la Loire, après la Bataille de Déols gagnée sur les Bretons (469) : le royaume wisigothique atteint sous son règne son apogée en Gaule au détriment de la domination romaine résiduelle. Il étend également sa domination sur une grande partie de la péninsule ibérique, s’opposant et soumettant les Suèves et s’emparant quasiment de toute l’Espagne en 476 après la déposition du dernier empereur romain d’Occident, Romulus Augustule. Roi arien farouchement hostile à l’Église, il est souvent en violente opposition avec celle-ci et avec les catholiques qu’il persécute violemment, faisant détruire de nombreuses églises qu’il fait laisser à l’abandon, exilant les représentants de l’Église trop influents et trop hostiles à son autorité. Il est le premier roi barbare à faire mettre par écrit les lois orales de son peuple, dans le Codex Euricianus (années 460-470). |
484 | 507 | Alaric II |
Fils d’Euric et de Ragnahilde, Alaric succède à son père en 484, au moment où le royaume des Wisigoths a atteint l’apogée de sa puissance. Outre la péninsule Ibérique, presque entièrement contrôlée, il s’étendait de la Loire aux Pyrénées, et de l’océan Atlantique jusqu’aux Alpes, avec Toulouse comme capitale. Les divisions entre Wisigoths ariens et Romains catholiques empêchaient toutefois une réelle cohésion. Peu de temps après l’avènement d’Alaric, les Francs, vainqueurs de Syagrius (486), étendent leurs conquêtes jusqu’à la Loire, devenant de menaçants. Sommé par Clovis de lui livrer Syagrius, qui s’était réfugié dans ses États, Alaric s’incline. D’autres différends avec Clovis se feront jour, apaisés tant bien que mal par l’intervention du roi des Ostrogoths, Théodoric ; les deux princes, Clovis et Alaric, iront même jusqu’à se réconcilier publiquement, près d’Amboise : la paix dure bon an mal an jusqu’en 507: c’est durant cette période qu’Alaric fait rédiger le code connu sous le nom de Bréviaire d’Alaric. Mais alors, après avoir vaincu les Burgondes, Clovis attaque et vainc les Wisigoths à Vouillé, près de Poitiers. Alaric est tué au cours de la bataille ; la légende prétend qu’il est mort de la main même de Clovis. Cette bataille marque la fin de la domination wisigothique en Gaule. |
507 | 511 | Geisalic |
Fils illégitime d’Alaric II. A la mort d’Alaric II (Bataille de Vouillé), son unique fils légitime est encore enfant. Les Wisigoths, qui ignoraient la primogéniture, élisent roi Geisalic. Celui-ci continue la guerre, mais de défaite en défaite, les Wisigoths doivent se réfugier sur leurs terres espagnoles. Entre 508 et 511 Geisalic est l’allié des Ostrogoths d’Italie, mais en 511, les alliances changent et il est chassé du trône par le dux ostrogoth Ibba. Il s’enfuit en Afrique chez les Vandales. Il tente alors vainement d’obtenir leur aide ainsi que celle des Ostrogoths. À partir de ses bases en Aquitaine, il lance une invasion de l’Espagne, mais il est défait par Ibba . Contraint de chercher refuge en Burgondie, il est capturé et tué en franchissant la Durance, en 512. Ibba déclare Amalaric roi en 511 à Barcino, alors que le garçon n’a que neuf ans. |
511 | 531 | Amalaric |
Né en 502 – Mort en 531.Fils d’Alaric II et de Theodegotho, fille de Théodoric le Grand, il est placé sous la tutelle de celui-ci après la mort de son père lors de la bataille de Vouillé. Ainsi, il était protégé des ambitions de Geisalic, élu roi après la mort d’Alaric. Amalric devient roi d’Hispanie et de Septimanie en 521 (l’Aquitaine étant passée aux mains des Francs). En 526, il laisse la Provence aux Ostrogoths en échange de la fin du tribut que les Wisigoths leur payaient. Afin d’arrêter les raids francs au le Nord de son royaume, il se marie en 526 avec Clotilde, la fille de Clovis, et récupère une partie de l’Aquitaine (dot). Par la suite, s’efforçant d’établir l’arianisme , ses relations avec Clotilde s’enveniment, parce qu’elle voulait rester catholique. Ce conflit débouche sur une guerre avec Childebert, frère de Clotilde. Battu à Narbonne en 531, il se réfugie à Barcelone, où il est finalement poignardé. |
531 | 548 | Theudis |
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548 | 549 | Theudégisel |
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549 | 554 | Agila Ier |
Pendant son règne, il est contesté par Athanagild, allé des Byzantins. Ceux-ci débarquent en Andalousie en 551. Pendant le conflit, le roi Agila Ier est défait dans la région de Séville et tué par ses propres soldats à Mérida.
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554 | 567 | Athanagild Ier |
Élu par ses partisans contre le roi Agila Ier, il monte sur le trône après l’assassinat de celui-ci. Afin de s’assurer l’alliance des Francs, il marie sa fille Brunehilde au roi mérovingien Sigebert, roi d’Austrasie, et une autre de ses filles, Galswinthe, à Chilpéric, roi mérovingien de Neustrie. |
567 | 586 | Léovigild |
Il règne d’abord avec son frère Liuva, jusqu’à la mort de celui-ci, en 572. Son règne marque un véritable tournant pour l’histoire de l’Espagne comme pour celle des Wisigoths. Il entame une série de campagnes militaires en Andalousie et s’empare de Cordoue et de Malaga. Au nord, il combat Vascons et Francs, fait renforcer les fortifications de Narbonne et de Carcassonne, et jette les fondations de l’actuelle ville basque de Vitoria (vers 580). Dans le nord-ouest, il lutte à partir de 575 contre les Suèves, redevenus chrétiens ; après sa victoire à Braga en 585, il les reconvertit à l’arianisme. Ses victoires militaires lui permettent de réaliser en partie l’unification de la péninsule. Alors au sommet de sa puissance, il croit possible d’établir aussi l’unité religieuse autour de la foi arienne et persécute violemment les catholiques. L’un de ses fils, Herménégild, prend la tête du parti catholique et se révolte contre son père, n’hésitant pas à s’allier à des Suèves catholiques et aux Byzantins. Herménégild soulève l’Andalousie en 579/580.
La réaction de Léovigild est impitoyable : il combat son fils, le fait prisonnier (584) et l’envoie à Tarragone où il est exécuté en 585. Par la suite, Léovigild essaie de composer avec les catholiques en évitant les persécutions et en tentant d’établir l’unité de la foi sur la base d’un arianisme expurgé. C’est un demi-échec. Politiquement, Léovigild se détache de l’Empire byzantin en faisant frapper monnaie et en se considérant » empereur en son royaume « . Son activité législative est importante : on en retrouvera de nombreuses traces dans le Liber judiciorum, vers 654. |
586 | 601 | Récarède Ier |
Fils du roi Léovigild et de Goïswinthe, fille d’Amalaric, il accède au trône après une grave crise religieuse et l’exécution de son frère Herménégild (585). Récarède poursuit l’unification du royaume wisigothique mais désormais sous l’égide de l’Église catholique. Cette décision capitale dans l’histoire de l’Espagne est prise sous l’influence de Léandre (587) avant d’être officialisée au IIIe concile de Tolède en 589. Durant la première partie de son règne, Récarède, déjà catholique, doit faire face à plusieurs rébellions. Une première révolte éclate a Merida en 587, vite écrasée grâce à la trahison d’un jeune conjuré, Wittéric, qui deviendra roi quelques années plus tard. En 589, une deuxième tentative est rapidement maîtrisée. La troisième révolte a pour théâtre Narbonne, et bénéficie de l’appui des troupes Franques : le combat décisif a lieu près de Carcassonne et voit la victoire écrasante des wisigoths. |
601 | 603 | Liuva II |
Né après l’an 580, Liuva est le fils de Réccarède, premier roi wisigoth catholique. Il lui succède à l’âge de 18 ans, ce qui explique peut-être la brièveté de son règne, à une époque où la noblesse est plutôt turbulente. Dès 602, il doit faire face à la révolte du noble Wittéric, un arien. Bien que le catholicisme soit devenue la seule religion officielle du royaume, une importante minorité de Wisigoths restent attachés à l’arianisme, et préférent le principe germanique de l’élection des rois à la filiation. En 603, Wittéric se dirige vers le palais royal de Tolède : le jeune Liuva est vite renversé et capturé. Wittéric lui coupe la main droite (selon la coutume barbare, un roi ne pouvant pas porter l’épée ne peut gouverner), puis le fait exécuter (été 603). |
603 | 610 | Wittéric |
Son règne est marqué par la lutte contre les Byzantins, puis contre les Burgondes (Thierry II ayant répudié Ermenberga, sa fille). Les campagnes militaires n’ont toutefois pas laissé de traces, ni dans les chroniques ni dans l’organisation ou l’étendue du royaume.
En avril 610, une faction de la noblesse catholique assassine le roi au cours d’un banquet. Son corps est traîné à travers les rues de Tolède. |
610 | 612 | Gundomar |
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612 | 621 | Sisebuth |
Durant son règne, il souhaite unifier toute la péninsule ibérique et combat les Byzantins au sud, leur prenant Malaga.
Dans le domaine religieux, Sisebuth est le premier roi wisigoth à inaugurer une politique ouvertement anti-juive presque dès son avènement : il force les Juifs à se faire baptiser, ou les expulse vers le royaume des Francs et vers l’Afrique, après avoir confisqué leurs biens.Roi lettré et cultivé, il côtoie notamment Isidore de Séville. Il nous a laissé des écrits et des poèmes astrologiques et serait l’auteur de l’ » Astronomica « . Il a également écrit la » Vita Desiderius « , biographie de (saint) Didier (Desiderius ou Dizier), évêque de Vienne martyrisé en 606 à l’instigation de la reine franque Brunehilde. Il serait à l’origine de l’église de Tolède, Santa Leocadia de Toledo. |
621 | 621 | Récarède II |
Il ne règne que quelques mois, avant d’être renversé par Swinthila.
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621 | 631 | Swinthila |
Né vers 580, il est le fils du roi Récarède et de la princesse franque Chlodoswinthe d’Austrasie, fille de la reine Brunehilde. Militairement, il combat activement les Vascons dans le nord et fonde la forteresse d’Olite pour lutter contre leurs incursions dans la vallée de l’Ebre. Mais il combat surtout les Byzantins dans le sud, cherchant à les expulser définitivement de la péninsule ; en 622, il prend et détruit Carthagène, haut-lieu byzantin puis étend sa domination jusqu’à Cadix et Valence. En 624, les troupes byzantines sont définitivement chassées d’Espagne. Cependant, malgré ses succès militaires, il est chassé du pouvoir par une conjuration menée par Sisenand, gouverneur de la Gothie (Septimanie). Celui-ci est soutenu par une partie de la noblesse mais également par Dagobert, roi des Francs, qui lui apporte son aide. |
631 | 636 | Sisenand |
Durant son règne, dans le sud du royaume, il doit faire face à la rebellion du noble Ludila, qui se proclame roi et bat monnaie. Le IVe Concile de Tolède (décembre 633) marque le début de la monarchie élective hispano-wisigothique, où les rois seront contrôlés par l’Église, qui voit son pouvoir et son influence se renforcer. Sisenand meurt de mort naturelle en mars 636. C’est à cette époque qu’Isidore de Séville écrit son « Histoire des Goths ».
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636 | 639 | Chinthila |
Son prédécesseur avait laissé une monarchie très affaibli. Chinthila est nommé roi par la noblesse et les évêques en 636, selon une coutume établie depuis des temps anciens et conformément au canon nº 75 du IVe Concile de Tolède. En juin 636 il convoque le Vème Concile de Tolède, dirigé contre les comploteurs et les adversaires de la transmission héréditaire du trône, ce qui laisse à penser que dès le commencement de son règne, Chinthila devait se sentir menacé. Il convoque ensuite le VIème Concile de Tolède, en juin 638, de nouveau consacré aux conjurateurs éventuels, mais aussi à beaucoup d’autres sujets : l’extraction forcément noble et non-ecclésiastique du roi, l’interdiction aux non-catholiques de demeurer dans le royaume.. . |
639 | 642 | Tulga |
On ne sait pas grand-chose de ce court règne, sinon la rébellion de Chindaswinthe, dans le nord du pays. Selon les sources, Tulga est déposé et tonsuré par le rebelle, ou meurt opportunément pour laisser la place…
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642 | 653 | Chindaswinth |
Chindaswinth se fait élire par les nobles et oindre par les évêques le 30 avril 642. Sous son règne l’État est assaini, la corruption éliminée, les révoltes étouffées et on établit de nouvelles lois. Dès le début de son règne, il aurait massacré ou exilé de plus d’un millier de goths, notamment des nobles, simplement pour prévenir toute révolte. Le VIIèmè Concile de Tolède, tenu en 646, entérine la démarche en tous cas… Cela dit, un certain nombre d’évêques ne s’étaient pas présentés, en raison de l’ingérence du monarque dans les affaires ecclésiastiques : le roi avait limité le droit d’asile du clergé dans les églises, il avait mis fin à certains de ses privilèges légaux et il nommait lui-même les évêques. En tant que législateur il promulgua une multitude de lois, se rapportant aussi bien à des questions politiques du royaume, qu’à d’autres relatifs à la vie économique et sociale. Avec la collaboration d’un clerc prestigieux, Braulio de Saragosse, il commença l’élaboration d’un code législatif unique pour les Goths et les Hipano-Romains, que son fils Recceswinth devait terminer et promulguer. Il s’agit du Liber ludiciorum ou Code de Recceswinth, qui abroge le Bréviaire d’Alaric, utilisé précédemment pour les Hispano-Romains, et le Code de Léovigild qui s’appliquait aux Goths. |
653 | 672 | Receswinthe |
Son règne est plutôt long pour un roi wisigoth (23 ans, dont 19 seul), et marqué par la paix. Début 654, Recceswinth promulgue un nouveau code de lois, le Liber Iudiciorum, en remplacement des lois wisigothiques, qui établit une même loi unique pour les Wisigoths et les Hispano-romains du royaume, facilitant en particulier les mariages mixtes entre les deux peuples. Ce Liber Judiciorum ou Forum Judicium montre peu d’influence germanique. En revanche, il s’inspire beaucoup du droit de Justinien, sur la structure duquel il est construit. Il démontre que l’influence de Justinien se fait sentir jusque dans l’ancien Empire romain d’Occident. Les conciles de Tolède, la capitale, deviennent l’un des principaux organes du pouvoir et les évêques le meilleur soutien de la monarchie. |
672 | 681 | Wamba |
Il est élu par une partie de la noblesse wisigothique réunie dans la région de Valladolid, malgré son âge déjà avancé, alors qu’il ne souhaite pas devenir roi. Pour affermir l’autorité royale sur une noblesse de plus en plus rebelle, il est le premier à se faire sacrer roi en recevant l’onction par l’archevêque de Tolède ; il est ainsi le premier roi d’origine » barbare » en Occident à se faire sacrer ainsi. Il lutte contre la noblesse rebelle, aussi bien arienne que catholique, et doit réprimer les révoltes Vasconnes ; dès son avènement, il doit intervenir en Septimanie pour combattre le duc Paul, qui s’est proclamé roi, soutenu par des partisans locaux et par le mérovingien Childéric II, roi des Francs. En 673, après avoir repris Tarragone, Barcelone et Narbonne, il est victorieux du duc rebelle qu’il assiège dans les arènes de Nîmes (transformées en forteresse par les Wisigoths depuis le Ve siècle), le force à capituler et le fait exécuter (peut-être à Tolède ?). Son règne marque le début des incursions de cavaliers berbères fraîchement islamisés dans le sud de l’Espagne wisigothique ; par la suite, il aurait commencé à enrôler ces berbères en tant que mercenaires malgré les protestations, entre autres, de l’Église catholique. Décidé à en finir avec le judaïsme dans son royaume, il organise l’enlèvement des enfants juifs pour les faire baptiser de force au catholicisme et leur donner des noms chrétiens. |
681 | 687 | Flavius Ervigius |
Personnage sans envergure, à la légitimité douteuse, il est le jouet des évêques. Il promulgue des lois anti-juives sous la pression fanatique de Julian de Toledo, l’archevêque de Tolède. Finalement, il renonce au pouvoir et se retire dans un monastère.
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687 | 700 | Égica |
Entre 692 et 693, Égica est vraisemblablement forcé de quitter son trône et la capitale, Tolède, victime d’un complot organisé par l’archevêque Sisbert de Tolède, qui projetait de le faire assassiner avec son épouse et quelques nobles fidèles.
Le chef de la noblesse rebelle, un certain Sunifred, est probablement couronné roi à Tolède par Sisbert. Cependant, dès le début de l’année 693, Égica rassemble une armée et reprend le pouvoir. Au cours d’un nouveau concile de Tolède, Sisbert est remplacé par l’évêque Félix de Séville, tandis que Sunifred voit ses biens confisqués. À partir de 698, Égica associe au pouvoir son fils Wittiza, et meurt, sans doute en décembre 702. Son règne aura vu s’intensifier la persécution des Juifs. |
700 | 709 | Wittiza |
Fils du roi Égica, il est nommé duc de Galice et régent de Tuy (Galice). À partir de 698, son père l’associe au pouvoir, tentant probablement d’imposer sa dynastie. Avec la mort du vieux roi Égica en décembre 702, il règne seul sur un royaume hispano-wisigothique décadent, ruiné, et surtout miné par d’incessantes intrigues orchestrées par une noblesse turbulente. Sous son règne se déroule le XVIIIe Concile de Tolède, probablement en 703, concile présidé par l’archevêque Gundéric de Tolède. Sa fin reste mystérieuse. A-t-il était déposé par Rodéric ? Tué dans la cohue, ou exécuté peu après, ou encore assassiné dans son exil ? Est-il mort avant la prise du pouvoir de ce même Rodéric ? On le dit aussi mort naturellement âgé de 30 ans environ, laissant trois jeunes fils, dont Agila (Agila II), qui sera évincé par Rodéric, et Ardabast. |
709 | 711 | Rodéric |
Le règne de Rodéric voit les premières troupes musulmanes s’implanter dans la péninsule ibérique. Elles sont commandées par Tariq ibn Ziyad. Celui-ci a bénéficié de la bienveillance, sinon de l’appui, du seigneur de Ceuta, le comte Julien. Les raisons de cette surprenante alliance sont obscures : vieille rancune de Julien contre Rodéric, opportunisme ? Toujours est-il que Rodéric, occupé à guerroyer dans le nord, se précipite vers le sud à l’annonce du « débarquement ». Il est battu à plate couture à la bataille de Guadalete, où il se noie vraisemblablement : c’est le début de l’irrésistible conquête musulmane… |
711 | 714 | Agila II |
Le dernier roi Wisigoth (était-il seulement roi ?)
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