La peste de Justinien (541 – 767)

La peste de Justinien est une épidémie qui s’étend de 541 à 767, ou plutôt une suite d’une quinzaine d’épisodes pesteux, après l’épidémie première (541 – 592). Partie d’Egypte, elle touche l’ensemble du bassin méditérranéen et atteint les iles britanniques.

Selon les estimations les plus hautes, cette peste de type bubonique (voir ci-dessous) a pu atteindre 100 millions de victimes… La peste de Justinien est la première grande épidémie du moyen-âge, et sera suivie de la sinistre peste noire (1347 – 1351). La maladie reviendra ensuite périodiquement en Europe jusqu’à la Renaissance, sans qu’on puisse parler vraiment d’épidémies.

 


 

La peste
La peste est une zoonose (maladie transmise par les animaux). L’agent responsable de la peste est un petit bacille qui résiste au froid (Pasteurella pestis ou bacille de Yersin).

La peste est à l’origine une affection des rongeurs sauvages vivant en terriers (marmotte, écureuil terrestre), mais quand, pour diverses raisons, le nombre de ces animaux diminue, les rats envahissent leur territoire et contractent la maladie, se contaminant les uns les autres par l’intermédiaire de leurs puces : quand l’un d’entre eux meurt près d’une habitation, ses puces s’attaquent à l’homme.

La contagion d’homme à homme se fait par l’entremise de la puce de l’homme, ou par inhalation directe de gouttelettes de salive contaminée. A partir d’un premier foyer, la contagion, surtout lorsque ne règne pas une bonne hygiène, s’étend de proche en proche, facilement aggravée par les mouvements de populations fuyant l’épidémie et emmenant avec elles des sujets déjà contaminés.

La peste se manifeste par une fièvre élevée, oscillante, souvent accompagnée de délire et d’hallucinations, ainsi que de troubles digestifs intenses. Son signe caractéristique est la présence d’un « bubon, » ganglion enflammé de très gros volume, siégeant à l’aine ou au creux de l’aisselle selon le point d’inoculation de la maladie, par piqûre de puce. Quelquefois, le bubon s’ouvre et le malade peut guérir, mais la plupart du temps il meurt en quelques jours, d’une infection généralisée (septicémie).

Maurice Favreau

Je suis Maurice Favreau, le cinéaste extraordinaire derrière cervelleslibres.info, votre refuge incontournable pour les musings cinématographiques et les critiques de films. En tant qu'architecte de cet espace cinématographique virtuel, j'apporte ma passion inébranlable pour l'écran d'argent à chaque critique, les transformant en explorations vivides de la narration et de la cinématographie. Cervelleslibres.info n'est pas juste un blog ; c'est une collection soigneusement sélectionnée de mes aventures cinématographiques et réflexions. Des chefs-d'œuvre classiques aux dernières sorties, je plonge dans les complexités de la réalisation de films, disséquant les intrigues, démêlant les arcs narratifs des personnages et célébrant l'art qui se dévoile image par image. Email:[email protected] / Visit Faceboook