FAITES ENTRER L’ACCUSE

Faites entrer l’accusé(e) est une émission de télévision française créée en 2002, dont chaque épisode retrace l’une des grandes affaires criminelles françaises (l’affaire Grégory, l’affaire Christian Ranucci, l’assassinat du juge Michel). Diffusée en deuxième partie de soirée (plus rarement en première partie de soirée) sur France 2, d’une durée d’environ 80 minutes, elle est présentée par Christophe Hondelatte, produite par Christian Gerin (17 juin Production) et réalisée par Bernard Faroux.
Une des particularités de Faites entrer l’accusé repose sur la mise en scène de son présentateur Christophe Hondelatte, et le ton narratif souvent théâtral. Hondelatte est presque toujours filmé de nuit, principalement dans le décor feutré et dépouillé d’un studio au fond d’une cour, tapissé de photos ou d’articles de presse, mais aussi dans des bars ou sur les quais de Seine. Il décortique les agissements des criminels et le travail des enquêteurs. Son récit est étayé par des archives télévisées, des entretiens avec des journalistes, experts-psychiatres, enquêteurs, magistrats, témoins, parfois même avec les protagonistes des affaires, et appuyé par les interventions du journaliste Dominique Rizet.
Le générique de l’émission, le messager, est signé Michel Legrand

 

TITRE RESUME
Les empreintes du crime
Emission thématique
Psychologie du crime
Emission thématique
Mystérieuses disparitions
Emission thématique
La josacine empoisonnée
Le 11 juin 1994, Émilie Tanay, âgée de neuf ans, décède brusquement alors qu’elle est allée passer la nuit chez un camarade de classe. Quelques heures plus tard, les analyses détectent du cyanure dans sa Josacine, un antibiotique fréquemment prescrit. Après les premiers instants de psychose, l’évidence s’impose : le poison mortel a été injecté volontairement dans le sirop de la petite fille. Mais la cible était-elle l’enfant ? Au terme d’un procès mouvementé, où les mensonges et les rumeurs les plus abjectes abonderont, un homme sera condamné. Mais, faute d’aveux, la polémique, pour beaucoup, demeure toujours.
Crimes sexuels
Emission thématique
Elisabeth Cons-Boutboul, secrets de famille
Mère de la star des champs de course Darie Boutboul, condamnée en 1994 à 15 ans de prison pour complicité dans l’assassinat de son gendre, Jacques Perrot. Cet avocat était un ami du ministre socialiste de l’époque Laurent Fabius. Il fut retrouvé assassiné de 3 balles de 22 long rifle le 27 décembre 1985. Jacques Perrot espérait convaincre sa belle-mère de l’aider à régler à l’amiable son divorce avec Darie Boutboul. Celle-ci l’empêchait de voir son fils, ce qui décidera l’avocat à enquêter sur Elisabeth Cons-Boutboul et à découvrir les nombreux mensonges qu’elle avait tissés. Elle se disait avocate mais avait été radiée du barreau en 1981, prétendait être veuve alors que son mari était bien vivant, s’était inventé un fils décédé dans un accident d’avion ou un triple cancer imaginaire, etc… La vieille dame, libérée le 28 décembre 1998, après neuf ans de détention, n’a jamais avoué sa participation au crime.
Crimes d’amour et de haine
Emission thématique
Simone Weber, la diabolique de Nancy
En 1991, Simone Weber est condamnée à vingt ans de réclusion criminelle pour avoir tué, puis découpé en morceaux, l’un de ses anciens amants, dont le corps n’a jamais été retrouvé. Elle était aussi suspectée d’avoir empoisonné son mari, mais cette accusation n’a finalement pas été retenue contre elle. Un documentaire français réalisé par Florent Chevolleau, Bernard Faroux, Christian Gérin en 2002. En 1991, Simone Weber est condamnée à vingt ans de réclusion criminelle pour avoir tué, puis découpé en morceaux, l’un de ses anciens amants, dont le cadavre n’a jamais été retrouvé. Elle était aussi suspectée d’avoir empoisonné son mari, mais cette accusation n’a finalement pas été retenue contre elle, aucune trace du poison n’ayant été retrouvé dans le corps du défunt. Le procès de celle que l’on surnomma la «Diabolique de Nancy» se trouve être l’un des plus longs des annales de la justice française. Un procès que l’accusée va transformer en véritable théâtre public. Aujourd’hui en liberté, Simone Weber clame toujours son innocence. Elle a accepté de donner sa version des faits, tout comme d’autres protagonistes de ce procès spectaculaire.
Patrick Henry, le procès de la guillotine
30 janvier 1976, Philippe Bertrand est enlevé à la sortie de l’école. Patrick Henry avoue rapidement le meurtre. Fin de l’affaire. Et début du psychodrame avec le premier kidnapping à être autant médiatisé. Dans le box des accusés, Patrick Henry est déjà condamné à mort par la vox populi. Mais c’est la peine capitale que Me Badinter veut mettre à mort. Aujourd’hui, Patrick Henry est libre. Mais 25 ans après le verdict, a-t-il payé ? Peut-on jamais payer pour de tels crimes ? Thierry Lévy, son actuel avocat, justifie sa libération.
Richard Roman, le procès d’un innocent
Richard Roman a avoué le meurtre et le viol d’une enfant de sept ans. Quatre ans plus tard, il est acquitté par la cour d’assises… Juillet 1988 à la Motte du Caire. On retrouve le corps de la petite Céline Jourdan. Les deux suspects, Richard Roman, dit « l’indien » et Didier Gentil, dit « le tatoué », passent rapidement aux aveux. La presse s’empare de l’affaire et dénonce « les monstres ». Devant la barbarie du crime, certains demandent le rétablissement de la peine de mort. Pourtant, dix-huit heures après ses aveux, Richard Roman s’est rétracté. Trop tard. Plus personne ne veut croire en son innocence. sauf Me Henry Leclerc et Me Brouquet-Canale, ses avocats. Sauf Lionel Duroy de L’Evénement du Jeudi, seul journaliste à mener une contre-enquête. Sauf Yves Bonnet, juge d’instruction, qui, à l’encontre de sa hiérarchie, prononce un non-lieu en faveur de Roman. Sauf Michel Legrand, avocat général, qui dénonce la mécanique d’une enquête menée uniquement à charge et demande l’acquittement de Roman à l’issue d’un procès marqué par la violence et la passion. Ensemble, ils vont enfoncer le mur des évidences. Contre la presse, l’opinion publique et la machine judiciaire… ils vont faire de ce procès le procès des aveux.
Omar Raddad, le coupable désigny

« Omar m’a tuer »: une phrase, une faute d’orthographe, des lettres de sang… Madame Marchal est-elle l’auteur de cette accusation posthume qui va faire condamner un homme pour un crime qu’il a toujours nié, ou le véritable meurtrier l’a-t-il rédigée afin d’orienter les enquêteurs sur une fausse piste? Le 23 ou le 24 juin 1991, la riche Ghislaine Marchal, 65 ans, est assassinée de 17 coups de couteau dans la cave de sa villa de Mougins. L’arme du crime a disparu, mais il reste cette inscription sur la porte de la chaufferie. Bien que le jardinier de Mme Marchal, désigné par ces quelques mots, n’ai cessé de clamer son innocence, soutenu pour une partie des médias et de l’opinion publique, il est condamné à 18 ans de réclusion criminelle pour meurtre le 2 février 1994.

Epilogue judiciaire : Omar Raddad bénéficie d’une grâce partielle en 1996 et retrouve la liberté le 4 septembre 1998. Deux demandes de révision seront rejetées : bien que libre, il est toujours considéré comme coupable. Le dernier recours est la Cour Européenne des Droits de l’Homme…

Pierre Chanal, les disparus de Mourmelon

Pierre Chanal avait prévenu, publiquement : « si on me juge, je me suicide ». Il l’a fait. Son procès n’aura duré qu’une seule journée. Depuis sa chambre d’hôpital à Reims où il était pourtant étroitement surveillé, l’ancien adjudant s’est ouvert l’artère fémorale à l’aide d’une lame de rasoir … Après plus de vingt ans d’enquêtes et dix années d’instruction, les disparitions du « triangle maudit de Mourmelon » resteront à jamais une énigme … Ce documentaire totalement réactualisé, retrace l’histoire des « disparus de Mourmelon » et de ses multiples rebondissements jusqu’au geste fatal qui a permis à Pierre Chanal de se soustraire à la justice. André Buffard, avocat de Pierre Chanal, Gérard Chemla, avocat des parties civiles ainsi que des familles des victimes s’expriment sur cet échec spectaculaire de la justice. De 1980 à 1987, six appelés disparaissent de la caserne de Mourmelon, en Champagne. Fugues, meurtres, suicides ? Pour l’armée, de simples désertions. Donc ni la police, ni la gendarmerie n’enquêtent. C’est Gisèle Havet, mère d’un disparu, qui combat pour alerter l’opinion. Cette affaire, c’est aussi l’histoire de deux gendarmes et le condensé de vingt ans d’ évolution des techniques d’investigation criminelle. Profilage, ADN … Pour démasquer Chanal, le capitaine Vaillant, directeur d’enquête et son adjoint, Jean-Marie Tarbes, mettent en oeuvre toutes les nouvelles méthodes d’enquête, au fil de leur évolution. Pierre Chanal est lui même une énigme. Condamné pour le viol d’un auto-stoppeur il y a dix ans, il a toujours nié être impliqué dans les disparitions de Mourmelon. Me André Buffard, son avocat, évoque la personnalité complexe de cet ancien para.

Intervenants : Palazs Falvay, victime de Pierre Chanal ; Karine et Gil Denis, frère et soeur de Patrice Denis ; Gisèle Havet, mère de Serge Havet ; Eroline O’Keeffe, mère de Trevor O’Keeffe ; Alain Gache, frère de Patrick Gache ; Jean-Paul Hallard, membre du club de parachutisme de Mourmelon ; Yves de Monicault, ancien président du club de parachutisme de Mourmelon ; L’adjudant-chef Christian Jeunet ; L’adjudant-chef Jean-Marie Tarbes ; Le lieutenant-colonel Joël Vaillant, ancien chef de la section de recherche de Reims ; Me André Buffard, avocat de Pierre Chanal ; Me Pierre Gonzalez de Gaspard, ancien avocat de Pierre Chanal ; Me Gérard Chemla, avocat des familles des disparus de Mourmelon ; Me Eric Dupond-Moretti, avocat d’Eroline O’Keeffe ; Patrick Poirret, ancien procureur à Châlons-en-Champagne ; Loïc le Ribault, expert en microanalyse ; Le général Philippe de la Mettrie, ancien chef de corps 4e régiment Dragons de Mourmelon ; Jean Druart, ancien journaliste à l’Ardennais ; Monique Derrien, journaliste France Bleu Champagne-Ardennes ; Isabelle Horlans, journaliste.

Christian Ranucci, l’énigme du pull-over rouge

Le lundi 3 juin 1974, Marie-Dolorès, 8 ans, est enlevée près de chez elle, à Marseille, tandis qu’elle joue avec son frère. Les deux enfants sont accostés par un homme qui leur demande de l’aide pour retrouver son chien. La petite fille monte dans la voiture de l’inconnu. Un témoin assiste à la scène. Le même jour, midi et demi, à quelques kilomètres de là Christian Ranucci est au volant d’une Peugeot 304 de couleur grise. Il brûle un stop à un carrefour et percute une voiture. Le jeune homme prend la fuite. Des témoins notent son numéro d’immatriculation. On fait le rapprochement avec l’enlèvement. Christian Ranucci est interpellé et passe aux aveux après 19 heures de garde-à-vue.La disparition et le meurtre de la petite Marie Dolorès sont médiatisés à l’extrême. Alors que Ranucci est encore en garde-à-vue, les quotidiens annoncent « l’arrestation du meurtrier ». Et avant même l’inculpation de Ranucci, certains journalistes évoquent son châtiment : la peine de mort. Le mardi 9 mars 1976 débute le procès de Christian Ranucci devant la Cour d’Assises d’Aix-en-Provence. L’opinion publique l’a déjà condamné. L’enlèvement et le meurtre du petit Philippe Bertrand, au même moment, ne font qu’ajouter de la vigueur à la vindicte populaire. Après seulement deux jours de débats, Christian Ranucci est condamné à mort.En 1978, Gilles Perrault publie Le Pull-over rouge, une minutieuse contre-enquête sur l’affaire Ranucci. Il y explore un dossier bourré de contre-vérités, une instruction menée à la va-vite, des auditions de témoins contradictoires Il parvient ainsi à faire naître le doute sur la culpabilité de l’accusé. Le succès du livre et de ses thèses est spectaculaire. Coupable ou innocent ? Le saura-t-on jamais ? Une chose est certaine : la justice aurait tout à gagner si elle acceptait un nouveau procès pour le meurtre de Marie-Dolorès.


Pour aller plus loin : Pour la révision

L’assassinat du Juge Michel
Le 21 octobre 1981, Pierre Michel, 38 ans, premier juge d’instruction à Marseille est abattu par deux tueurs alors qu’il regagnait son domicile. Trois coups de feu, à bout portant. Une exécution à la “Marseillaise”. L’histoire du juge Michel, c’est l’histoire d’un homme en guerre contre les barons de la drogue de la “French connexion”. C’est aussi l’histoire des “grands flics” qui, pendant plus de dix ans, vont tout mettre en oeuvre pour mettre les assassins du juge sous les verrous. Les caïds marseillais ne manquaient pas de raisons pour vouloir la peau de Pierre Michel. Mais une affaire intéresse plus particulièrement les inspecteurs. Le 8 juillet 1981, un laboratoire de fabrication d’héroïne est démantelé à Saint-Maximin, dans le Var, sous la direction du juge Michel. Une dizaine de personnes sont inculpées, dont Homère Filippi et Marc Chambault. Au domicile de Marc Chambault on trouve un nom et une adresse : celle de Gaëtan Zampa. Le juge Michel veut la peau de Zampa depuis longtemps, alors il va tout faire pour obtenir les aveux de Chambault. Il convoque le criminel dans son bureau pour le 23 octobre 1981. Mais Pierre Michel ne pourra se rendre à ce rendez-vous : il est abattu deux jours avant. Pour les enquêteurs, Zampa devient donc le suspect n° 1. Il est arrêté le 27 décembre 1983. Le 16 août 1984, Zampa est retrouvé pendu dans sa cellule à la maison d’arrêt des Baumettes. Au printemps 1986, deux truands Français, Philippe Wiesgrill et François Scapula, sont arrêtés en Suisse pour une grosse affaire de drogue. Ils risquent de fortes peines de prison et veulent passer un accord avec la justice suisse : ils sont prêts à donner les noms des assassins du juge Michel. François Checchi, disent-il, est le tueur et Charles Altiéri, le conducteur de la moto. Les commanditaires de l’assassinat sont François Girard et Homère Philippi. Au terme de deux procès, où vont défiler le ban et l’arrière-ban du milieu marseillais, ces hommes seront tous condamnés à perpétuité. Mais le mystère est-il pour autant résolu ? Philippi, en cavale, n’a jamais comparu devant les juges. Girard et Altièri, aujourd’hui encore, se disent innocents. Quant au rôle de Zampa dans la mort de Pierre Michel, il ne sera jamais établi.
Christine Malèvre, la mort au bout de l’aiguille

En janvier 2003, Christine Malèvre, infirmière de l’hôpital de Mantes-la-Jolie, comparait devant la Cour d’Assises de Versailles pour sept assassinats. Elle aurait tué ses propres patients. Elle risque la réclusion criminelle à perpétuité : la prison à vie. En face d’elle, des familles l’accusent d’avoir tué leur père, leur mari, leur femme Lorsque l’affaire Malèvre sort dans les médias en 1998, on nous raconte l’histoire d’une infirmière compatissante, dévouée, attentive aux souffrances des malades et qui a aidé certains de ses patients en fin de vie, à mourir. Il s’agit d’euthanasie et en cela Christine Malèvre n’est-elle pas en avance sur son époque ? Mais soudain, l’image se trouble, on parle d’une personnalité perverse, d’une tueuse en série Et l’on raconte l’histoire d’une femme qui, un soir, administre en 3 minutes à l’un de ses patients, la dose de morphine prévue pour 12 heures. Qui est donc Christine Malèvre ?

Intervenants : Charles Libman, avocat de Christine Malèvre ; Céline Washeul, soeur de Christine Malèvre ; Richard Pallain, juge d’instruction ; Olivier Morice et Benoit Chabert, avocats des parties civiles

Patrick Dils, marathon pour un acquittement
Patrick Dils a 16 ans quand on l’accuse du pire des crimes : avoir tué deux petits enfants, à coups de pierre. Il avoue, est condamné à perpétuité puis acquitté à 31 ans, après 15 longues années de prison et trois procès. Il a perdu la moitié de sa vie dans les prisons françaises. Lorsqu’il est interpellé en avril 1987, Dils est un garçon faible et renfermé. Au bout de 30 heures de garde-à-vue, il finit par avouer aux policiers, puis au juge d’instruction, et même à sa mère Difficile de faire machine arrière quand on a réitéré à six reprises des aveux qualifiés de « circonstanciés ». Les aveux, la « reine des preuves » dans notre système judiciaire Pourquoi avouer un crime que l’on a pas commis ? Comment revenir en arrière et lutter contre le poids des aveux ? Retour sur « la plus grande erreur judiciaire depuis l’affaire Dreyfus », selon maître Florand, avocat de Patrick Dils. Intervenants : Patrick Dils et ses parents, les familles des victimes, Me Rondu, avocat des parties civiles, Thierry Christmann, ami de Patrick Dils, le commissaire Bernard Varlet, inspecteur de la PJ, Me Becker et Me Florand, avocats de Patrick Dils, Serge Bornstein et Serge Raymond, experts psychiatres, Nicolas Bastuk, Yves Quemener et Estelle Mathieu, journalistes, M. Sarcellet et M. Coste, procureurs. Intervenants : Patrick Dils et ses parents ; Les familles des victimes ; Me Rondu, avocat des parties civiles ; Thierry Christmann, ami de Patrick Dils ; Le commissaire Bernard Varlet, inspecteur de la PJ ; Me Becker et Me Florand, avocats de Patrick Dils ; Serge Bornstein et Serge Raymond, experts psychiatres ; Nicolas Bastuk, Yves Quemener et Estelle Mathieu, journalistes ; M. Sarcellet et M. Coste, procureurs
Jean-Louis Turquin, voyage au bout de la haine

Le 21 mars 1991 à 7 heures 15, Jean-Louis Turquin, 41 ans, vétérinaire à Nice, téléphone au commissariat central de Nice pour signaler la disparition de son fils Charles-Edouard âgé de 8 ans. Il déclare aux policiers que la veille, son fils s’est couché vers 21 heures. Ils occupent tous deux des lits jumeaux dans la même chambre de sa grande maison du quartier de Gairaut sur les hauteurs niçoises. Les policiers explorent en premier la piste de la fugue ou de l’enlèvement mais l’enfant n’a rien emporté : ni objet personnel ni vêtements et les chiens policiers perdent sa trace à la sortie de la maison. Mais en poursuivant leurs investigations sur la vie privée des parents de Charles-Edouard, les enquêteurs s’orientent très vite vers la thèse d’un enlèvement familial. En effet, au terme d’une lente dégradation de ses relations avec son mari, Michèle Turquin a quitté le domicile conjugal en février 1991 et a entamé une procédure de divorce. Après avoir fait pratiquer des analyses génétiques, il a la confirmation, en janvier 1991, qu’il n’est vraisemblablement pas le père de Charles-Edouard….

Epilogue judiciaire : Le 21 mars 1997, la cour d’assises des Alpes-Maritmes condamne Jean-Louis Turquin à 20 ans de réclusion criminelle, sur la base d’aveux indirects enregistrés et en l’absence de cadavre. Sa demande de mise en liberté d’avril 1997 est rejetée, tout comme en 2001 sa demande de révision (déposée en 1999 sur la base de témoignages signalant une probable présence de Charles-Edouard en Israël). Bénéficiant d’une mesure de liberté conditionnelle, Jean-Louis Turquin est libéré le 18 juillet 2006.

François Besse, lieutenant de Mesrine

En 2002, François Besse, « bandit d’honneur », lieutenant de Jacques Mesrine, « l’anguille », évadé six fois de prison, a été jugé aux Assises de Paris et condamné après un réquisitoire très « indulgent » à 8 ans de prison. Pourtant, dans les années 70, il avait été condamné à mort ! Besse : une légende, un destin exceptionnel. Trente ans de braquages et de prises d’otages d’Angoulême à Tanger, en passant par Paris, la Belgique et l’Espagne. Mais François Besse, c’est surtout le « roi de l’évasion… » Six fois il a tiré sa révérence ; des prisons belges, françaises ou espagnoles. Et à chaque fois avec une imagination exceptionnelle : du briquet pour faire fondre les vitres blindées de sa cellule, à l’arme collée par un complice sous le banc du tribunal où il est jugé. Aucun mur ne résiste à François Besse… Mêmes ceux des QHS, les quartiers de haute sécurité d’où personne n’est censé pouvoir s’évader… Pour échapper à la justice, Besse est prêt à tout : même à se tirer une balle dans le ventre ! C’est au QHS de la prison de la Santé que Besse fait la connaissance de l’ennemi public n°1 : Jacques Mesrine…. C’est le début d’une amitié mythique… Besse s’associe au combat anti-QHS mené par Mesrine et d’autres prisonniers. Et le 8 mai 1978, Mesrine et Besse réussissent un pari jugé impossible, l’évasion de la prison de la Santé. Besse devient alors le « lieutenant de Mesrine »… C’est le début de la « grande cavale ». Ensemble, ils dévalisent une armurerie, braquent le casino de Deauville et réussissent à échapper aux gendarmes après une course-poursuite rocambolesque… Une fuite semée de prises d’otages et de fanfaronnades médiatiques. Besse et Mesrine deviennent de vrais héros populaires, avant de se séparer. François Besse continue sa carrière en solo jusqu’en Amérique du Sud où il sera trafiquant d’armes. Finalement, il est arrêté au Maroc et extradé vers la France. François Besse comparait en 2002 devant les Assises de Paris où il désavoue son passé de bandit…

Intervenants : Noëlle Besse, soeur de François Besse ; Sylvia Jeanjacquot, compagne de Mesrine ; Commissaire Robert Broussard, ancien patron de l’anti-gang ; Georges Simonin, commissaire divisionnaire de la police judiciaire de Bordeaux ; Roger Knobelspiess, écrivain, ancien prisonnier en QHS ; Christian Prouteau, ex-commandant du GIGN ; Daniel Lelodet, otage de Besse et Mesrine ; Maître Michel Graindorge, avocat belge, accusé de complicité dans l’évasion belge de Besse ; Gilles Millet, journaliste à Libération ; Philippe Bilger, avocat général aux assises de Paris. ; Jean Guitton, Procureur au tribunal d’Angoulême ; Maître Henry Leclerc, avocat actuel de François Besse.

Marc Dutroux : le demon belge
Le 15 août 1996, la Belgique et l’Europe entière découvrent le nom et le visage de Marc Dutroux. Un nom qui va être associé à la plus grande histoire judiciaire de la Belgique et qui va plonger tout un peuple dans l’horreur et la colère. Ce jour-là, on retrouve deux fillettes Sabine, 12 ans et Laetitia, 14 ans, disparues l’une depuis deux mois et l’autre depuis une semaine. Elles sont vivantes, mais elles ont subi d’innommables abus sexuels durant leur détention dans une cave. Cette libération est obtenue à la suite des aveux de Dutroux, un homme de 39 ans déjà bien connu des services de police Notamment pour des actes de pédophilie.Le 17 août, Marc Dutroux fait une autre révélation aux policiers : les corps de deux fillettes, Julie Lejeune et Mélissa Russo, 8 ans toutes les deux, disparues depuis le 24 juin 95 sont enterrées dans une des maisons de Dutroux. Mais la liste macabre ne s’arrête pas là, Dutroux révèle trois jours plus tard qu’il a aussi enlevé, fin août 1995 à Ostende, deux jeunes filles, An Marchal, 19 ans et Eefje Lambrecks, 17 ans. Leurs corps sont aussi retrouvés dans le jardin de l’une des maisons de Dutroux.En découvrant peu à peu l’histoire de Marc Dutroux, la Belgique s’interroge Pourquoi avoir remis en liberté Dutroux alors qu’il avait déjà en 1989 enlevé et violé cinq jeunes filles ? Pourquoi les gendarmes ne sont-ils pas parvenus à l’identifier plus tôt ? N’a-t-il pas bénéficié de protections ? La justice a-t-elle fait son travail ? Enfin, Dutroux n’est-il qu’un pervers isolé ou existe-t-il un véritable réseau pédophile avec, à sa tête, un dénommé Michel Nihoul ?Le 14 octobre 1996, nouveau coup de théâtre. Le juge d’instruction qui avait réussi à retrouver les deux fillettes vivantes est dessaisi de l’enquête. Le peuple belge ne comprend pas cette éviction et une semaine plus tard 325 000 personnes manifestent dans les rues de Bruxelles leur désir de justice. C’est la marche blanche : la plus grande manifestation populaire en Belgique depuis la deuxième guerre mondiale. Tout le pays est en crise et réclame la vérité sur l’affaire Dutroux. Une commission d’enquête parlementaire est créée et les auditions sont retransmises en direct à la télévision. Mais il n’y aura, en deux mois, aucune révélation sur d’éventuelles protections, on ne fera que montrer qu’il y a eu d’innombrables dysfonctionnements au niveau des autorités policières et judiciaires.Après sept interminables années d’instruction, le procès devrait enfin avoir lieu fin 2003 ou début 2004. Ce procès, bien entendu, va fasciner l’opinion à cause de la personnalité monstrueuse de Dutroux, mais sa culpabilité n’est pas le seul enjeu du procès La véritable question est de savoir si ce monstre a pu bénéficier de protections et si d’autres personnes, avec lui, avaient constitué des « réseaux de l’horreur ».
Alain Verrando : qui a tué le berger de Castellar

A une dizaine de kilomètres de Menton et de ses villas de luxe, Castellar est depuis plus de quinze ans un village en guerre, une zone de non droit… Car depuis, un père, une mère, attendent que l’on retrouve et que l’on condamne l’assassin de leur fils. Le 17 août 1991, Pierre Leschiéra, 33 ans, berger à Castellar, est abattu de deux balles de chevrotine. Le 26 avril 2002, Alain Verrando, depuis le début de l’affaire, meurtrier présumé de Pierre Leschiéra, est acquitté par le jury des assises de Nice. Le parquet a fait appel ; aujourd’hui la loi le permet. Il y aura donc un second procès. Dans le même temps, une nouvelle instruction a été ouverte avec, bientôt peut-être, des mises en examen… Y aurait-il plusieurs meurtriers pour un seul homme ? Qui a tué le berger Pierre Leschiéra et pourquoi ? On ne le sait toujours pas…

Intervenants : Anne Leschiéra, soeur de Pierre Leschiéra ; Francis et Paule Leschiéra, parents de Pierre Leschiéra ; Me Soussi, avocat de la famille ; Alain Verrando ; Jérôme Verrando, neveu d’Alain Verrando, témoin au procès ; Me Gérard Beaudou, avocat d’Alain Verrando ; Les habitants de Castellar ; Philippe Dorcet, substitut du procureur de Nice.

Florence Rey, Audry Maupin, tueurs nés?

Florence Rey et Audry Maupin ont vingt ans et s’aiment. Ils sont issus d’un « bon milieu », étudiants, un peu idéalistes, comme beaucoup de jeunes de leur âge. Un soir, ils se transforment en meurtriers, en tueurs de flics. Bilan : cinq morts en vingt cinq minutes. Audry est abattu par la police. Florence est arrêtée. Quatorze ans plus tard personne ne comprend encore vraiment ce qui s’est passé ce soir-là. Le 4 octobre 1994, Florence et Audry escaladent l’enceinte de la préfourrière de la porte de Pantin. Ils braquent les policiers de garde et s’emparent de leurs armes, avant de s’enfuir à bord d’un taxi qu’ils prennent en otage. Place de la Nation, c’est la collision. Deux policiers s’approchent du taxi. Aussitôt, Florence et Audry ouvrent le feu. Le chauffeur du taxi et les policiers sont tués. Florence et Audry prennent alors en otage un autre automobiliste : direction Vincennes. L’alerte est donnée et bientôt deux motards se mettent en chasse de a voiture des meurtriers. Florence ouvre le feu. Les policiers ripostent. Un des motards est tué. L’autre abat Audry Maupin. Florence Rey est arrêtée. Le 30 septembre 1998 elle est condamnée à vingt ans de réclusion criminelle. Pierre Ottavi est alors chef de la sécurité publique : le « chef des flics de Paris ». Il prend l’enquête directement en main. Philippe Massoni, ancien préfet de police, revient lui aussi sur l’affaire : de la « dynamite » politique. La loi « sécurité et liberté » est sur le point d’être votée, l’extrême gauche se radicalise. On parle du mouvement autonome, de l’implication des Renseignements Généraux. Il y aurait un troisième homme, lié aux services secrets Algériens Alors ? Acte isolé, désespéré, dérapage absurde ou plutôt manipulation politique ? Difficile de trouver une réponse : Audry est mort et Florence, enfermée dans sa cellule, garde le silence. Un silence qu’elle impose aussi à ses proches. Bernard Maupin, le père d’Audry, a accepté de parler de son fils et des raisons qui, selon lui, les ont amené à devenir, Florence et lui, « tueurs de flics ».

Epilogue judiciaire : Florence Rey est libérée le 2 mai 2009, par le jeu des remises de peine automatiques, après 15 ans de réclusion. Elle a alors 34 ans.

Yves Dandonneau, le mort vivant
Pour arnaquer les assurances, Yves Dandonneau va mettre en scène son propre décès… 6 juin 1987, sur une route sinueuse près de Montpellier, un jeune chef d’entreprise, Yves Dandonneau, meurt dans un banal accident de voiture. L’affaire aurait pu s’arrêter là sans la sagacité des enquêteurs d’assurance. Trois mois avant sa mort, l’homme avait souscrit 8 contrats d’assurance vie pour un total de près de 12 millions de francs. Jean Porcer, inspecteur de l’organisme anti-fraude des assurances s’interroge devant les circonstances douteuses de l’accident et alerte les gendarmes de Montpellier. C’est Antoine Trivaldo, directeur d’enquête à la gendarmerie de Montpellier qui demande une expertise des restes humains trouvés dans la voiture. Expertise qui révèle que Dandonneau n’est pas le mort de la voiture. Dès lors, les gendarmes vont s’attacher à retrouver le « mort vivant » Yves Dandonneau. Grâce aux erreurs de ses complices, il est arrêté dans le midi, le 14 janvier 1988. Il raconte le scénario macabre qu’il a imaginé pour toucher les primes d’assurance. Il veut simuler sa propre mort dans un accident de la route Et pour cela, il lui faut quelqu’un pour mourir à sa place. Il choisit une proie facile, un clochard, Joël Hipeau. L’escroquerie devient un crime. Maître Éric Dupond-Moretti, avocat de la dernière compagne de Joël Hipeau s’attache, durant sa plaidoirie à faire revivre la mémoire d’un homme qui n’était pas « qu’un déchet humain » selon l’expression d’Yves Dandonneau. Condamné en octobre 1992 à 20 ans de réclusion, Yves Dandonneau reste 13 ans en prison Il est aujourd’hui libre.
Magali Guillemot, la mort du petit Lubin

Né en octobre 1994, Lubin Duchemin vécut tout juste huit semaines, mais ces huit semaines furent pour lui un véritable calvaire. Le bébé fut en effet sévèrement maltraité et ne survécut pas aux nombreux traumatismes qui lui furent infligés. Les responsables désignés ne sont autres que ses propres parents, Magali Guillemot et Jérôme Duchemin. Lors d’un premier procès, en décembre 2000 à Nanterre, la justice innocente pourtant le père, pour rejeter l’entière culpabilité sur la mère, condamnée à dix ans de réclusion. Magali Guillemot a toujours nié être à l’origine de la mort de son fils et le déroulement des faits demeure opaque. Retour sur une affaire sordide qui fit couler beaucoup d’encre.

Epilogue judiciaire : En novembre 2000, la cour d’assises des Hauts-de-Seine condamne Magali Guillemot à 15 ans de réclusion criminelle ; le père de l’enfant est acquitté. En novembre 2001, la cour d’appel de Paris ramène la peine à 10 ans. Le pourvoi en cassation est rejeté. La mère de Lubin bénéficie d’une liberté conditionnelle en 2004.

Christian Van Geloven, criminel sexuel
Christian Van Geloven : en 1994, il a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour le viol et le meurtre de deux petites filles. Deux meurtres d’une violence ignoble et qui auraient pu être évités. Octobre 1991 : Ingrid et Muriel, 10 ans, disparaissent. Dans la région de Perpignan, c’est la mobilisation générale pour retrouver les fillettes. Le 1er novembre 1991, un homme est arrêté : Christian Van Geloven, 46 ans, cadre supérieur. Après des heures d’interrogatoire, il passe aux aveux. Van Geloven commence par ces mots : « Je suis un monstre » C’est alors qu’on découvre que Van Geloven est un criminel sexuel multirécidiviste, déjà condamné à deux reprises : en 1984, pour agression sexuelle et en 1991, pour attentat à la pudeur. Sa première victime raconte le calvaire qu’elle a subi : un enlèvement, une séquestration, des sévices À l’époque la pédophilie ne fait pas encore la une des médias. La société n’a pas encore pris conscience de la gravité de ces faits. Alors Van Geloven passe devant un tribunal correctionnel qui ne le condamne qu’à 4 ans de prison, dont un an et demi de prison ferme, pour agression Il faut dire qu’il manque aux magistrats un élément capital: Isabelle Knegt, la sœur adoptive de Van Geloven, s’est rendue spontanément devant le juge chargé de l’instruction et elle a raconté : Van Geloven l’a violée entre l’âge de 5 et 12 ans. Négligence ? Au procès de 1984, la justice ne prend même pas la peine d’évoquer sa déposition. Conséquence : les experts psychiatres estiment que Van Geloven n’est pas un pervers sexuel, qu’il est seulement atteint de névrose. L’un d’eux, le docteur Masson, reconnaît aujourd’hui l’inexactitude de ce diagnostique. Il évoque les limites de la psychiatrie dans le traitement des criminels sexuels. Van Geloven ne reste pas longtemps en prison … Et en 1990, il récidive. Il est cette fois condamné pour outrage public à la pudeur, mais ressort libre du tribunal. Un an plus tard, Van Geloven repasse à l’acte. Cette fois-ci, il ne se contente plus de violer. Il tue Ingrid et Muriel. Le 21 mars 1994, Christian Van Geloven comparait devant les assises de Perpignan. La foule s’est massée aux abords du palais de justice et gronde « à mort » « Je suis malade. Je ne peux pas résister à mes pulsions Soignez moi ! » Voilà ce que Van Geloven déclare à la cour. Cette fois ci, la perception des experts est bien différente: « Van Geloven n’est pas un malade mental, il va récidiver si on le laisse en liberté » déclare le Dr Pecastaing. Les familles des victimes, représentées par Me Etienne Nicolau, refusent aussi de considérer Van Geloven comme fou. « C’est un pervers sadique qui est responsable de ses actes. Il doit assumer et payer sa dette. » Meurtre, viol, tortures, actes de barbarie Le 26 mars 1994, Christian Van Geloven est condamné à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d’une période de sûreté de 30 ans. Dix ans après la condamnation de Van Geloven, dans la région de Perpignan, les blessures sont encore vives. Mais les familles d’Ingrid et de Muriel ont tenu à témoigner afin que le calvaire de leurs filles puisse, peut-être, servir à faire avancer la manière dont la justice traite les criminels sexuels et leurs victimes.
Francis Heaulme, le routard du crime
Francis Heaulme est un tueur atypique, un spécimen unique et indéchiffrable. Pendant 8 ans, « le routard du crime » a sillonné la France, semant la mort au hasard sur son passage Faites entrer l’accusé retrace le parcours sanguinaire de ce tueur inclassable, une machine à tuer qui reste une énigme pour tous ceux qui l’ont côtoyé Entre son premier meurtre, celui de la jeune Lionnelle Gineste, 14 ans, le 5 novembre 1984, près de Pont-À-Mousson et le 7 janvier 1992, date de son arrestation à Bischwiller, en Alsace, Francis Heaulme a tué 9 fois et a probablement participé à d’autres meurtres … Heaulme agit selon une mécanique obscure dont la logique échappe longtemps aux enquêteurs. Grâce à une méthode inédite, proche de celle des profilers du FBI, Jean François Abgrall, maréchal des logis chef de la brigade de recherche de Rennes, a pu arrêter et reconstituer le parcours du meurtrier. Qui est Francis Heaulme et comment a-t’il pu en arriver au meurtre ? Heaulme est un enfant de la misère et de la violence, né d’un père alcoolique et d’une mère possessive. Christine Heaulme, sa sœur aujourd’hui encore très proche de l’assassin, raconte leur enfance difficile. Francis Heaulme est par ailleurs atteint d’une maladie rare, le syndrome de Klinefelter qui implique une légère débilité et des organes sexuels atrophiés. Le Docteur Jean-Michel Masson, expert-psychiatre, raconte comment il a découvert cette anomalie génétique. Heaulme tue au hasard des rencontres : des hommes, des femmes, un enfant ; aucune logique dans le choix de ses victimes. Aucune similitude dans la méthode, il utilise ses poings, ses pieds, un opinel, des pierres et même un tournevis. Heaulme n’avoue jamais, il s’accuse, se rétracte, sème la confusion. Le seul point commun entre tous ces meurtres : l’extrême violence. Avec un QI très bas, entre 60 et 90, Francis Heaulme peut être taxé de débilité légère. Pourtant, souvent lors de ses crimes, « le vagabond de la mort » entraîne avec lui un complice, souvent une rencontre récente. Serge Bornstein, expert psychiatre, nous explique comment Francis Heaulme arrive à convaincre ses complices, de l’accompagner jusqu’au meurtre. À 45 ans, Francis Heaulme cumule 6 condamnations pour meurtre et par deux fois, les jurés lui ont infligé la réclusion criminelle à perpétuité. Trois dossiers l’attendent encore mais le nombre de ses victimes reste une énigme Maître Liliane Glock, l’avocat de Francis Heaulme insiste : malgré la monstruosité de ses crimes, son client est un être humain, il fait partie de la société. Francis Heaulme est le phénomène d’une époque, un temps où « l’échec social et l’impuissance sexuelle constituent deux tabous, qui sur des individus déséquilibrés, peuvent agir comme des poisons mortels »
Thierry Paulin, le tueur de vieilles dames

Thierry Paulin dit « le tueur de vieilles dames » : homosexuel, travesti, toxicomane, à l’occasion gigolo, figure de la nuit parisienne, habitué du Palace. Il est l’auteur présumé des meurtres de 21 femmes âgées, à Paris, dans les années 80. Faites entrer l’accusé retrace le parcours sanguinaire de ce tueur inclassable, à la fois monstre et acteur des années fric, des années frime… Entre octobre et novembre 1984, huit femmes âgées du 18e arrondissement sont suivies jusqu’à leur domicile. Là, elles sont agressées, torturées puis froidement assassinées. Leurs maigres économies sont volées. Le seul mobile semble être l’argent. Alors pourquoi tant de violence ? Une véritable psychose s’empare de la capitale. Le fait divers devient l’objet d’un affrontement politique entre gauche et droite, autour de l’obsession sécuritaire. Daniel Vaillant, ministre de l’intérieur de Lionel Jospin, à l’époque conseiller municipal dans le 18e, était au cœur de la polémique et témoigne de la tension qui régnait à Paris. Entre décembre 85 et juin 86, onze autres femmes sont à leur tour retrouvées mortes chez elles, étranglées, étouffées ou asphyxiées. Les policiers qui n’ont aucune piste pour cerner l’identité du ou des meurtriers, mettent en place un dispositif exceptionnel et multiplient les descentes dans les milieux marginaux. Pourtant, le tueur de vieilles dames passe à travers les mailles du filet. Et tue encore. L’inspecteur divisionnaire Bernard Laithier revient sur les péripéties de cette enquête hors norme. 1987 : la série noire reprend, avec trois nouveaux meurtres de vieilles dames et plusieurs agressions. Mais cette fois-ci, il y a des survivantes. L’une d’entre elles donne aux policiers le signalement de son agresseur : un garçon métis, les cheveux décolorés et portant une boucle d’oreille. C’est grâce à ce signalement qu’un commissaire de police arrête par hasard l’homme que toutes les polices traquent depuis trois ans. Le commissaire Francis Jacob raconte l’interpellation de Thierry Paulin. Placé en garde à vue, Thierry Paulin avoue. En 48 heures, il reconnaît les meurtres et dénonce son complice sur la première série de crimes : Jean-Thierry Mathurin, un ancien amant. Paulin donne des détails et semble n’éprouver aucun remord. Ses victimes n’étaient pour lui que des « cartes bleues ».

Epilogue judiciaire : Arrêté en 1987, il ne sera jamais jugé. Il meurt du sida, le 16 avril 1989 à la prison de Fresnes.

Alexi, la tuerie de Louveciennes
Alexi, 16 ans, fils d’un riche homme d’affaire russe était apparemment un adolescent sans problème. Et pourtant en 1995, il avoue un sextuple meurtre, celui de son père, de sa belle mère, des parents de celle-ci et de deux amis de la famille. Alexi à l’issue de son procès en 1998, ne sera condamné qu’à 8 ans de prison… 26 février 1995, les policiers de Versailles découvrent six corps éparpillés à tous les étages d’une villa cossue de Louveciennes. Les victimes sont toutes d’origine russe. Seuls survivants : le fils Alexi qui a donné l’alerte et sa demi-soeur de deux ans, Nathalie, trouvée endormie dans son berceau… Jules Couppey, expert en balistique découvre dans la maison un véritable arsenal. Alexi avoue vite et en détail les meurtres devant Pierre Adisson, le policier qui l’interroge, puis devant le juge d’instruction et même devant le psychiatre père. Le jeune homme est écroué. Sa mère Raïssa vient de Moscou pour le soutenir. Neuf mois après son incarcération, coup de théâtre, l’adolescent se rétracte, il n’a pas commis les crimes, le tueur est un mystérieux homme en noir. Dès lors, deux parties vont s’affronter. D’un côté juge d’instruction et procureur qui ne croiront jamais à cette version. De l’autre, famille, avocats et certains journalistes persuadés de l’innocence d’Alexi et qui en accumulent les preuves. Le père, Eugène, faisait en Russie des affaires pas très claires dans des domaines, bois et pétrole, où les conflits se règlent à cette époque à coups de kalachnikov.Il se sentait menacé depuis un certain temps, il parlait d’hommes de la mafia à ses trousses. Le juge d’instruction, sous la pression des avocats, diligente une enquête à Moscou, mais les policiers rentrent bredouilles. Pourtant, un fait va relancer la piste russe. C’est l’assassinat, en Biélorussie du frère d’Eugène, Dimitri qui avait repris ses affaires. André Pochtarev, procureur de Russie a informé la justice française qu’un lien entre les deux affaires lui paraîssait certain… Le juge d’instruction doit boucler le dossier sous peine de devoir relâcher Alexi. L’adolescent est renvoyé devant les Assises. À la barre, ses avocats convaincus qu’il n’a pu commettre le crime relèvent les erreurs de l’expertise balistique. Après un procès houleux, Alexi écope d’une peine ambiguë. Son avocat Maître Henri Leclerc, parle d’un vrai jugement de Salomon… Aujourd’hui Alexi vit dans le plus strict anonymat.
Human Bomb, prise d’otages à la maternelle
Le 15 mai 1993, un peu avant 7h du matin, deux commandos de l’unité d’élite du RAID font à l’école maternelle du Commandant Charcot, à Neuilly. Trois balles atteignent l’homme couché au sol, sa mort est instantanée. Sa “neutralisation” est l’épilogue d’une terrible prise d’otages qui a mobilisé les médias et angoissé la France entière. Tout commence à 9h30 le jeudi 13 mai 1993, lorsque l’institutrice de la classe maternelle n°8 vient prévenir la directrice de l’école : un homme cagoulé et armé a pénétré dans la salle où se trouvent une vingtaine d’enfants de 3 à 4 ans. L’homme ne parle pas, et communique par le biais de documents tapés sur ordinateur : “ Ceci est une prise d’otages”. Il précise également qu’il est muni d’explosifs. Les premiers policiers sont sur place en quelques minutes. Les hommes du RAID prennent position, prêts à intervenir. L’homme se fait appeler “HB” pour “ Human Bomb” et porte constamment une cagoule sur la tête. Il ne parle pas et refuse qu’on entende sa voix, pour ne pas être identifié. Il réclame une rançon de 100 millions de francs. Un premier enfant est libéré, puis un deuxième. Une partie de l’argent de la rançon est versée à “HB” qui libère d’autres enfants en échange. Mais à la nuit tombée, il y a encore 6 fillettes à l’intérieur. Elle resteront prisonnières jusqu’à l’assaut final, 31 heures plus tard. Quand tout est fini, on apprend que “HB” s’appelait Erick Schmitt, un homme ordinaire. Plusieurs magistrats dont Alain Vogelweith, s’interrogeront publiquement quelques semaines plus tard : Erick Schmitt a-t-il été abattu pendant son sommeil ? La polémique s’installe. Finalement, le juge Prache rend un non-lieu : les policiers étaient en état de légitime défense. Pour la justice, il n’y a plus d’affaire “HB”.
Quelques heures avant sa mort, “HB” écrivait : « Prisonnier de mes rêves les plus fous : je suis mal assis sur une petite chaise de bambin Alors, revenons à cette mort dont je sens à peine, mais sûrement, la faux s’affûter sur ma nuque. Mort je le suis, il fallait l’être, je m’y suis préparé »
Guy Georges, le tueur de l’Est Parisien

Un documentaire de Philippe Marcoux, réalisé par Jean-Pierre Devillers. Dans l’esprit du public, Guy Georges est l’archétype du criminel sexuel, du tueur en série. L’affaire Guy Georges est aussi celle qui va imposer, pour le public et pour le législateur, le principe du fichage ADN. Véritable révolution dans le domaine de l’investigation policière, le relevé d’empreintes ADN permet d’identifier le meurtrier. Retour sur les faits. Automne 1997. Un homme terrorise la capitale. Coup sur coup, il vient de tuer deux jeunes femmes. A chaque fois, l’homme a suivi ses victimes dans la rue avant de pénétrer de force chez elles. Le «tueur de l’Est parisien» fait la une des journaux. Martine Monteil, directrice de la P.J. et à l’époque chef de la Brigade criminelle, revient sur les péripéties de cette enquête hors du commun.

Epilogue judiciaire : En 2001, Guy Georges est condamné à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d’une période de sûreté de 22 ans.

Albert Spaggiari, le casse du siècle
Albert Spaggiari, le « cerveau » du casse de Nice, une légende du grand banditisme ! En 1976, il a réussi un coup monumental, le cambriolage de la salle des coffres de la Société Générale de Nice en passant par les égouts. Butin, 5 milliards de centimes, 24 millions d’euro : 317 coffres fracturés et dans la salle, un vrai capharnaüm : photos intimes affichées, sol jonché d’objets divers, de bijoux de pacotille, ceux qui n’ont pas intéressé les voleurs. Les casseurs ont « signé » leur coup d’un mot collé sur une armoire : « ni armes, ni violence et sans haine » Les policiers refont à l’envers le parcours des voleurs Ils passent par un tunnel de 8 mètres creusé dans la roche, puis les égouts de Nice, puis la rivière souterraine du Paillon Tout au long, le sol est jonché de matériel. Peu d’indices, mais une seule certitude, la logistique est sans précédent. Le casse a été fait par une grosse équipe, des bandits expérimentés. Une rafle est lancée dans le milieu marseillais. Certains voyous donnent un nom, celui d’Albert Spaggiari. Spaggiari, le petit photographe niçois, avoue sans trop de difficultés. Après son arrestation il ne reste pas longtemps en prison. Le 10 mars 1977, il s’évade par la fenêtre du bureau du juge d’instruction. Une évasion très facile, trop facile selon certains. Spaggiari en cavale devient le premier « bandit médiatique ». Il donne régulièrement de ses nouvelles à la presse, écrit des livres. Lassé de la cavale, ruiné, malade d’un cancer de la gorge, Spaggiari tente de négocier sa reddition Mais il meurt en 1989, à 57 ans, en exil en Italie, après douze années passées à se grimer et à fuir.
Marcel Barbeault, le tueur de l’ombre

23 janvier 1969, à Nogent-sur-Oise, dans la banlieue parisienne. Le cadavre d’une femme est découvert le long d’une voie ferrée. Il s’agit de Thérèse Adam, 49 ans, tuée d’une balle de 22 long-rifle. Quelques jours plus tôt, cette dernière s’était rendue au commissariat de la ville en se déclarant surveillée, menacée. Elle semblait persuadée que quelqu’un cherchait à la tuer… L’inspecteur Louis Courtois ouvre une enquête. D’autant que, quelques jours auparavant, un inconnu avait tiré avec une carabine semblable sur une autre femme. Un vent de panique souffle sur la ville. Toutes les femmes se sentent en danger. Pour calmer les esprits, les effectifs de police sont doublés. Mais 10 mois plus tard, en novembre, un nouveau crime est perpétré. Une femme est assassinée sous les yeux de sa fille, qui parvient à s’enfuir. Son témoignage permet de dresser un portrait robot de l’agresseur, qui a également abandonné son sac sur les lieux du drame… Critique : Cette chronique captivante a su rendre palpable l’angoisse qui planait sur la ville de Nogent à l’époque ou sévissait le tueur.

Intervenants : Daniel Neveu, inspecteur principal à la PJ de Creil (de 1974 à 1990) ; Louis Courtois, inspecteur divisionnaire. Chef de la sûreté à Creil (de 1959 à 1982) ; Marc Moinard, avocat Général au procès de Marcel Barbeault ; Claude Masson, juré au procès de Marcel Barbeault ; Alain Hamon, journaliste, auteur de « Un tueur dans l’ombre : l’affaire Marcel Barbeault » ; Edouard Benko, ancien collègue de travail de Marcel Barbeault ; Maître Jean-Louis Pelletier, avocat de Marcel Barbeault.

Epilogue judiciaire : Marcel Barbeault est sans doute le dernier contre qui la peine de mort aura été requise. En juin 1981, il est condamné à la réclusion criminelle à perpétuité. Le jugement est annulé par la Cour de Cassation, mais le second procès (1983) confirme la perpétuité.

Le gang des postiches

De 1981 à 1986, un gang de braqueurs dévalise les banques des beaux quartiers parisiens. Signes particuliers : leurs perruques, fausses moustaches, masques ou costumes de standing, d’où leur surnom de «gang des postiches». N’usant jamais de violence, ils s’attirent les faveurs d’une partie de la presse et de l’opinion publique. Le gouvernement et la police s’en irritent et font de la capture du gang une priorité. Leur traque se finira dans un bain de sang : Bilan : 2 morts. Un policier et un truand (Bruno Berliner). Trois autres policiers sont blessés et un braqueur est capturé : Robert Marguery. Trois complices en fuite, Jean-Claude Myszka, André Bellaïche et Patrick Geay sont arrêtés en décembre 1986

Intervenants : Pierre Touraine, ancien directeur de la PJ ; Claude Cancès, ancien patron de la BRI ; Raymond Mertz, ancien patron de la BRB ; Bernard Pasqualini, chef de groupe à la brigade criminelle ; James Arch, ami des Postiches ; Evelyne Lesieur, avocate général au procès des Postiches ; Patricia Tourancheau, journaliste à Libération

Epilogue judiciaire : Patrick Geay est condamné en 2006 à 17 ans de réclusion criminelle par la cour d’assises d’appel de l’Essonne. Jean-Claude Myszka s’est suicidé en 2003 ; André Bellaïche s’est réinséré dans la société.

La disparition du pasteur Doucé

Joseph Doucé était homosexuel et pasteur, fondateur du Centre du christ libérateur, une congrégation réservée aux minorités sexuelles. En 1990, il disparaît sans laisser de trace. Quinze ans plus tard, sa mort reste une énigme totale… C’est probablement l’une des pages les plus noires de l’histoire de la police française. En revenant sur le mystère de la disparition de Doucé, « Faites entrer l’accusé » tente de faire la lumière sur le monde opaque du Groupe d’enquête et de recherche, la section la plus secrète des Renseignements généraux. Jeudi 19 juillet 1990, 19h30. Joseph Doucé, pasteur des marginaux, des transsexuels, des sadomasochistes et aussi des pédophiles, rentre chez lui, où il est attendu par son compagnon, Guy Bondar. Une heure plus tard, deux hommes sonnent à sa porte, exhibent une carte de police et demandent au pasteur de les suivre. Au départ, Guy Bondar ne s’affole pas. Il le savait, Doucé était surveillé par les Renseignements généraux et Bondar imagine une garde à vue qui se prolonge. Mais le temps passe et l’inquiétude le gagne. Il alerte l’IGS, la police des polices. L’enquête sur la disparition du pasteur est confiée à la Brigade criminelle. Aux yeux des policiers, très vite, émerge un suspect : Jean-Marc Dufourg, l’inspecteur des RG chargé de la surveillance du pasteur. C’est un adepte des méthodes musclées. Il n’hésite pas à se qualifier lui-même de « sale flic ». Treize jours après la disparition du pasteur, les journaux révèlent que Joseph Doucé était suivi par les RG. Les journaux parlent de « réseaux pédophiles » et s’interrogent sur ceux qui auraient eu de bonnes raisons de vouloir le faire disparaître. On dit que Joseph Doucé possèderait un fichier de près de dix mille noms de « déviants sexuels ». Des personnalités du monde politique et du show-business y figureraient. Jean-Marc Dufourg est entendu sur la disparition du pasteur. Les policiers de la crim’ imaginent que Dufourg et son équipe ont pu perdre leur sang-froid après des filatures sans succès, et décidé de faire « cracher des noms » au pasteur. Et c’est la bavure. Mais pour étayer ce scénario, il n’y a aucun élément concret et Jean-Marc Dufourg ne parle pas. Au contraire, l’inspecteur retourne la situation et passe à l’offensive. Il prend pour avocat Me Jacques Vergès et déclare que sa hiérarchie lui a donné l’ordre de recruter de jeunes garçons prostitués pour compromettre trois personnalités. L’affaire Doucé fait la « une », mais on a presque oublié le pasteur, qui a disparu depuis maintenant trois mois. Et puis, le 17 octobre 1990, un cadavre est découvert en forêt, près de Rambouillet. C’est celui du pasteur. L’affaire Doucé devient « le fait-divers de l’année » mais plus rien ne se passe. L’inspecteur Dufourg est révoqué de la police et il est condamné à vingt mois de prison avec sursis par le tribunal de Nanterre pour avoir tiré des coups de feu à travers la porte d’un « informateur ». Aujourd’hui personne ne sait qui a enlevé et tué le Pasteur Doucé.

Intervenants : Me Geneviève Gesvres et Me Olivier Metzner, avocats de Guy Bondar ; Me Jacques Verges, avocat de Jean-Marc Dufourg ; Pasteur Caroline Blanco, actuelle dirigeante du Centre du Christ libérateur ; Henry Caillavet, ancien Sénateur qui a connu le Pasteur Doucé ; Jean Le Bitoux, fondateur du magazine Gai Pied ; Patricia Tourancheau, journaliste ; Francis Zamponi, journaliste

Joel Matencio, le groupe 666
Durant l’été 1976, une véritable psychose règne sur la région de Grenoble. Un groupe terroriste, faction des Brigades rouges, le Groupe 666, enlève, menace, revendique et tue… Tout commence le 22 juin 1976, par un courrier reçu à la rédaction du journal Le Dauphiné libéré : « Chiens de capitalistes, nous avons enlevé deux de vos esclaves « . La lettre, signée « Brigades rouges Groupe 666 », revendique deux enlèvements : ceux de Christian Leroy, un chauffeur de car de 24 ans et Muriel Trabelsi, une jeune mère célibataire de 21 ans. Les mystérieux correspondants réclament 350 millions de francs (53 millions d’euros), somme à réunir pour le surlendemain… Les policiers apprennent très vite que Christian et Muriel sont amants et s’interrogent : et si tout cela n’était qu’un coup monté par les kidnappés eux-mêmes, pour se faire de l’argent facile destiné à financer une escapade amoureuse ? Un mois plus tard, une autre lettre revendique un troisième enlèvement. Celui d’une jeune femme de 21 ans : Olga. Dès lors, une seule priorité : retrouver les otages vivants et mettre le Groupe 666 hors d’état de nuire. Ce groupe multiplie les communiqués de presse et les appels téléphoniques pour faire connaître ses revendications. Des revendications complètement farfelues ! Il faut rendre les transports en commun gratuits, les grandes surfaces doivent distribuer leurs marchandises aux pauvres et chaque Français doit payer la somme de 5 francs… sinon les otages seront exécutés ! Les enquêteurs n’y comprennent rien ! L’enquête n’avance pas… Et puis un jour, les policiers reçoivent une lettre : « Puisque vous êtes incapables de trouver, on va vous aider ». A l’issue d’un véritable jeu de piste, la police retrouve les corps de Muriel et de Christian, dans la forêt de Chamrousse. Maintenant, il faut faire vite : Olga, la troisième otage, est peut-être toujours en vie. Les policiers sortent alors leur joker : ils font diffuser la voix du « porte-parole du Groupe 666 » par toutes les radios et toutes les télés, le 19 octobre 1976, à 20 heures. Un policier de Grenoble reconnaît son beau-frère : un certain Joël Matencio, 28 ans. Il est arrêté le lendemain, à Paris. Devant les policiers, Joël Matencio raconte qu’il ne sait pas où se trouve Olga, ni même si elle est encore vivante…
Le procès de Joël Matencio s’ouvre le 23 août 1981. Un procès qui ne révèle ni les circonstances, ni le mobile des crimes et n’apporte pas vraiment de réponse sur d’éventuelles. Matencio est condamné à la réclusion criminelle à perpétuité. Deux mois plus tard, il avoue à sa grand-mère l’emplacement du corps d’Olga, qui sera retrouvé dans un bois. Joël Matencio est aujourd’hui libre.
Intervenants : Micheline Leroy, ex-femme de Christian Leroy ; Robert Fabre, président de la cour d’assises de l’Isère ; Commissaire principal Pierre Verne, directeur de l’enquête ; Commissaire divisionnaire Jean-Claude Borel-Garin ; Commissaire divisionnaire Gabriel Mabilon ; Commissaire divisionnaire Serge Kovarik ; Serge Tocheport, ancien chef de la sûreté urbaine de Grenoble ; Jean Enkaoua, ancien rédacteur en chef du Dauphiné Libéré ; André Veyret, journaliste au Dauphiné Libéré ; Dr Catherine Stahl, médecin légiste au CHU de Grenoble ; Me Georges Rossetti, avocat de la famille Leroy ; Me Paul Lombard, avocat de la famille Trabelsi
L’enlèvement du Baron Empain
3 janvier 1978. Le baron Edouard-Jean Empain, héritier de la dynastie industrielle Empain-Schneider, est enlevé devant son domicile parisien, avenue Foch. Edouard Jean-Empain, baron richissime au physique de play-boy, a tout pour être heureux. A 41 ans, il est à la tête d’un empire colossal : pas moins de 300 sociétés, 150 000 employés et 22 milliards de chiffre d’affaires. Ce matin du 23 janvier 1978, sa voiture est stoppée par une fourgonnette dont surgissent des hommes armés et cagoulés. Le baron est enlevé en moins d’une minute. Une structure permanente de coordination est aussitôt mise sur pied au ministère de l’Intérieur. On met en place un très important dispositif policier. Les ravisseurs transmettent une demande de rançon de 80 millions de francs (plus de 12 millions d’euros). Pour prouver leur détermination et faire pression sur sa famille, les ravisseurs l’amputent d’un doigt : l’auriculaire gauche, qu’ils envoient à sa femme. Après presque deux mois de détention et plusieurs tentatives de remise de rançon ratées, commence un long jeu de piste. Pendant plusieurs jours, un policier déguisé en « employé de bureau », la veste truffée de micros, sillonne Paris et sa banlieue, allant de message en relais et de relais en message. Il a avec lui deux sacs postaux pleins de coupures de papiers journaux ! Le 24 mars 1978, le « faux-employé », reçoit l’ordre d’aller garer sa voiture à hauteur de la borne 13, sur l’autoroute A6. Et là, tout s’accélère. Deux hommes cagoulés, mitraillette à la main, surgissent de derrière un monticule, c’est la fusillade. Bilan : trois blessés, dont deux policiers, et un mort, Daniel Duchâteau, l’un des truands. Son complice est capturé blessé. Le lendemain, le baron Empain est retrouvé, libéré suite à l’échec de la remise de rançon.
Le procès s’ouvre en décembre 1982. Après 16 jours de débats, la cour d’assises de Paris condamne les accusés à des peines allant de 15 à 20 ans de réclusion criminelle pour les ravisseurs et de 2 à 5 ans pour leurs complices. On ne connait toujours pas le commanditaire de l’enlèvement, ni le mobile exact du rapt.
Intervenants : Le Baron Edouard-Jean Empain ; Pierre Ottavioli, patron de l’enquête, directeur de la Brigade criminelle ; Commissaire Marcel Leclerc, ancien chef de la Brigade antigang ; Commissaire Robert Broussard, ancien chef-adjoint de la Brigade antigang ; Eric Yung, journaliste, ancien inspecteur de police à la Brigade antigang ; Yvon Toussaint, journaliste, auteur du livre Les barons Empain.
Alfredo Stranieri, voleur de vie
Après s’être débarrassé de ses victimes, Alfredo Stranieri s’installe dans leur vie et s’approprie leur maison, leur voiture, leurs vêtements, leurs comptes en banque. Pendant des mois, il vit sans remords, prend « l’apéro » et joue au foot dans le jardin au-dessus de leurs dépouilles, dans l’indifférence de toutes les polices de France. L’affaire Stranieri, une affaire de disparition… Fin 1997, Alfredo Stranieri répond à une petite annonce publiée par un couple de restaurateurs. Frédéric Adman et sa compagne Nathalie Girard veulent vendre le New Love, une boîte de nuit à Viry-Chatillon. Le 7 novembre, la vente est signée. Six jours plus tard, le couple disparaît… Au commissariat, où Claude Girard déclare la disparition de sa fille, l’affaire est vite enterrée. Le couple est majeur, rien ne justifie l’ouverture d’une enquête. On se contente d’une RIF, une Recherche dans l’Intérêt des Familles, pure formalité administrative. Durant plus d’un an, Claude Girard recherche sa fille Nathalie, dans l’indifférence générale. Pendant ce temps-là, Stranieri, lui, gère l’établissement et vide les comptes bancaires de ses victimes. Le 4 janvier 1999, il tend un guet-apens à Simon Cohen, un commerçant qui a passé une annonce pour vendre sa Jaguar. Stranieri, propose à Cohen de le retrouver dans « sa » discothèque, le New Love pour conclure l’affaire. Le rendez-vous tourne au traquenard. Alfredo Stranieri le paye avec une rafale de 22 long rifle. Simon Cohen, grièvement blessé, parvient à s’échapper et se réfugie dans un pavillon voisin. Recherché pour tentative de meurtre, Stranieri réussit à filer et reprend sa cavale mortelle. En mars 1999, dans l’Aveyron, il sélectionne dans les petites annonces une auberge à Bez-de-Naussac : La Bouriate. L’endroit est à son goût : luxueux et isolé. L’acte de vente est signé le 10 avril. Deux jours plus tard, les deux propriétaires, Nicole Rousseau et son ami Claude Mouly s’évaporent… Stranieri s’installe à la Bouriate. Mais Corinne Mouly, inquiète de ne plus avoir de nouvelles de son père, alerte la gendarmerie. Les enquêteurs découvrent alors que Stranieri est recherché pour la tentative d’assassinat sur Simon Cohen. Il est aussitôt arrêté. Quelques jours plus tard, on retrouve les corps de Frédéric Adman et Nathalie Girard dans le jardin du New Love et ceux de Nicole Rousseau et Claude Mouly à proximité de la Bouriate. Après deux procès, Stranieri est finalement condamné à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d’une peine de sûreté de 22 ans.
Rezala, le tueur des trains

Sid Ahmed Rezala avait vingt ans et un sourire ravageur. Mais s’il a fait la Une des journaux, c’est qu’il était poursuivi par toutes les polices d’Europe pour le meurtre de trois femmes qu’il aurait tuées, en l’espace de quelques semaines, à la fin de l’année 1999. Trois meurtres pour lesquels il ne sera jamais jugé. En retraçant le parcours et la folle cavale de Rezala, Faites entrer l’accusé met en lumière une affaire émaillée de ratages policiers, qui a suscité polémiques et psychose médiatique. 13 décembre 1999, gare de Douai, Corinne Caillaux et son fils montent dans le train de nuit Calais-Vintimille. Quelques heures plus tard, les contrôleurs trouvent le corps de Corinne lardé de coups de couteaux, gisant dans les toilettes du train. Très vite, les policiers ont une piste : les passagers parlent d’un jeune Maghrébin nerveux qui portait une casquette. Certains l’ont vu quitter le train en gare de Dijon. Or, les policiers ont découvert une casquette ensanglantée dans le train… Sur un PV des contrôleurs se trouve un nom : Sid Ahmed Rezala. Un avis de recherche est diffusé et il trouve un écho tout particulier à la gendarmerie de Bourges : Rezala y figure comme suspect dans l’enquête sur le meurtre d’Isabel Peake, une jeune anglaise défenestrée du train Limoges-Paris deux mois plus tôt. Rezala devient suspect n° 1 dans deux affaires de meurtre, et pour la presse il devient le « tueur des trains ».

Epilogue judiciaire : l’action de la justice est interrompue avant tout procès par le suicide de Sid Ahmed Rezala, le 20 juin 2000. Celui-ci met le feu au matelas de sa cellule de Caxias, au Portugal, où il s’était enfui avant d’être arrêté. Il attendait une extradition vers la France…

Pierre Dubois, meurtre au collège

Le 21 avril 1993, en période de vacances scolaires, la principale du collège Pierre-Brossolette à Troyes est retrouvée morte dans son bureau. Denise Descaves gît allongée sur le dos, un coupe-papier planté dans l’abdomen, étranglée avec le cordon de son téléphone… Les policiers fouillent les lieux. Dans une poubelle, ils retrouvent une copie déchirée d’un rapport accablant mettant en cause les manquements de son principal-adjoint, Pierre Dubois. Interrogés, les proches de la victime confirment que Pierre Dubois était connu pour ses relations houleuses avec sa supérieure. Placé en garde-à-vue quelques jours après les faits, Pierre Dubois avoue le meurtre, avant de se rétracter et d’être remis en liberté. Ses aveux ne collent pas dans les détails aux constatations des enquêteurs. Mais quatre ans plus tard, en avril 1997, à la suite de nouvelles expertises révélant des similitudes entre les fibres textiles retrouvées sur la victime et celles de ses vêtements, Pierre Dubois est interpellé et écroué. Certes il y a un mobile, Pierre Dubois risquait être renvoyé de l’établissement, mais il reste des « zones d’ombre ». Un cheveu retrouvé dans la main de la victime et qui aurait permis d’identifier son agresseur, a été détruit au cours des différentes analyses. Et des traces d’ADN relevées sur les lieux du crime n’ont pas été expertisées… Autre élément troublant, Denise Descaves avait entrepris une enquête sur les problèmes de drogue dans son établissement. Dès les premiers jours, deux éducateurs ont orienté les policiers sur cette piste. Pourtant, ils ne sont convoqués qu’au moment du deuxième procès. D’autant plus troublant, l’aveu, le jour du meurtre, d’un jeune drogué à sa demi-sœur. Il aurait été surpris par la principale alors qu’il récupérait de la drogue et l’aurait « zigouillée ». Devant les policiers et le juge, le jeune homme nie toute implication dans le meurtre… Malgré les « zones d’ombre » et l’absence de preuves matérielles, les jurés ont déclaré Pierre Dubois coupable de l’assassinat de Denise Descaves, à deux reprises : lors de son premier procès, à Troyes, il est condamné à 20 ans de réclusion criminelle. Lors de son procès en appel à Paris, sa peine est réduite à 15 ans. Son pourvoi en cassation est rejeté.

Intervenants : Madeleine Dubois, sœur de Pierre Dubois ; Pierre Descaves, époux de Denise Descaves ; Christian Wuilbaut, commissaire divisionnaire ; Gérard Spire, commandant de police à Troyes ; François Kergall, médecin légiste, expert près de la cour d’appel d’Orléans ; Me Stéphanie Leroy, avocate de Pierre Dubois au troisième procès ; Me Patrick Verry, avocat de Pierre Dubois en garde à vue ; Me Philippe Sarda, avocat de la famille Descaves ; Gilles Latapie, président de la cour d’assise d’Orléans ; Jean-Paul Content, avocat général au procès de Troyes ; Véronique Désaubliaux, juge d’instruction ; Jean-Michel Bouchon, président du tribunal d’instance de Bourg-en-Bresse.

Nadir Sedrati, le dépeceur du canal
En mai 1999, à Nancy, des parties de cadavres sont retrouvés dans le canal de la Marne au Rhin : des pieds, des mains et même des entrailles sont repêchés durant plusieurs jours. Au premier abord, il pourrait s’agir de suicides ou d’accidents, le ou les corps ayant pu être déchiquetés par l’hélice d’une péniche. Finalement, les policiers parviennent à identifier Hans Gassen, un allemand de 55 ans domicilié en Basse-Saxe et fiché pour trafic de voitures de luxe. Le profil de la victime réoriente donc l’enquête vers le meurtre ou le règlement de compte entre truands. En fouillant dans son passé, les enquêteurs apprennent qu’il a été détenu en France à Saint-Mihiel (Meuse) et surtout que l’un de ses codétenus a été Nadir Sedrati, 61 ans, impliqué par deux fois dans la disparition de personnes… mais jamais condamné par une cour d’assises. Sur la base de ces antécédents, la police interpelle Nadir Sedrati le 21 juillet 1999 à son domicile de Laxou (Meurthe-et-Moselle). En perquisitionnant, les enquêteurs s’aperçoivent qu’il a créé une société de transport bidon appelée Inter Europe Diffusion. Beaucoup plus troublant, une broyeuse de jardin maculée de sang, une scie et des couteaux de boucher sont retrouvés dans le petit studio, ainsi qu’un paquet de cyanure. En outre, de grosses traces de sang ont été dissimulées par un linoleum récemment posé. Tous ces éléments sont suffisants pour le mettre en examen et l’incarcérer le jour même. Au domicile de Sedrati, les papiers d’identité de deux autres anciens détenus sont également retrouvés. Il s’agit de Gérard Steil et Norbert Ronfort, qui n’ont plus donné signe de vie depuis leur libération. Or, durant l’été 1999, deux autres cadavres sont repêchés dans le canal nancéien. Cela commence à faire beaucoup pour celui qui se présente comme un simple petit escroc.
Après plus de deux ans d’instruction, Nadir Sedrati est renvoyé devant la cour d’assises de Meurthe et Moselle en avril 2002. Il est condamné à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d’une peine de sûreté de 20 ans. Un an plus tard en mai 2003 la condamnation sera aggravée en appel avec une peine de sûreté portée à 22 ans, soit le maximum légal.
Intervenants : Commissaire Claude Godfrin, directeur d’enquête, SRPJ de Nancy ; Commandant Gérard Werguet, SRPJ de Nancy ; Commandant Jérôme Finance, SRPJ de Nancy ; Gérard Welzer et Alexandre Bouthier, avocats de Nadir Sedrati ; François Robinet, avocat de la famille de Gérard Steil ; Dr Peton Patrick, médecin légiste, institut médico-légal de Nancy ; Dr Pascal Kintz, toxicologue laboratoire ChemTox ; Jean-Jacques Delemarle, restaurateur de la main ; Francis Boquel, psychiatre.
Marcel Lechien, le maître d’école

Six février 2001, à Cormeilles, en Normandie. Un homme pénètre dans la gendarmerie : « Je vous amène un pédophile. » Ce pédophile, c’est Marcel Lechien. Pendant 13 ans, il a été l’instituteur du village. Un maître d’école à l’ancienne, sévère, mais connu de tout le village et respecté de tous. Deux de ses anciennes élèves portent plainte contre Marcel Lechien : l’une a été victime d’attouchements, l’autre de viol, à l’époque où elles étaient au cours préparatoire. Elles avaient six ans. Les vannes sont ouvertes : en quelques semaines 38 anciens élèves, garçons et filles, se succèdent à la gendarmerie. On s’étonne, alors, que pendant des années, tout le monde se soit tu et puis que d’un coup, les accusations fusent. Mais bientôt, on découvre que déjà, en 1996, des enfants avaient parlé à leurs parents de gestes déplacés de la part de Monsieur Lechien. On s’aperçoit que depuis des années, la directrice de l’école, l’inspecteur, une psychologue, un médecin, avaient été alertés. Mais il ne s’est rien passé. Le silence est retombé pendant 5 ans. Et Marcel Lechien a recommencé.

Intervenants : Laura, Anaïs, Baptiste, victimes de Marcel Lechien ; Franck Arnould, ancien élève de Marcel Lechien ; Jean-Yves Cendrey, parent d’élève ; Alain et Pascale Lacour, parents de Laura ; Michèle Samson, mère de Baptiste ; Jeannine Morin, mère de Dimitri, CP 1995/96 ; Jeannick Quesnay, mère de Julie, CP 1995/96 ; Corinne Clair, mère de victime ; Didier Delyot, père de victime et président de l’association « Paroles d’enfants » ; Jean-Pierre Hederer, AVEDE (Association d’aide aux victimes) ; Fatima Bouayoun, psychologue de la cellule « Mineurs 27 » ; François Perain, procureur de Bernay ; Maîtres Jean Chevais, Pierre Jalet, Frédéric Surel, Francis Terquem, avocats des parties civiles ; Maître Francis Lec, avocat de Marcel Lechien.

Epilogue judiciaire : Le 19 novembre 2004, Marcel Lechien est condamné pour viols et agressions sexuelles sur mineurs, à 15 ans de réclusion criminelle par la cour d’assises de l’Eure. La peine est assortie d’une condamnation à dix ans d’interdiction de droits civiques et civils et à une interdiction définitive d’exercer une activité proche des enfants, que ce soit à titre bénévole ou professionnel. Contrairement aux premières déclarations de son avocat, il n’a pas fait appel

L’affaire Alain Lamare, état de démence

Alors que l’Oise se remet péniblement de la terreur occasionnée par Marcel Barbeault (surnommé “le tueur de l’ombre”), un autre individu va de mai 1978 à avril 1979 semer la panique dans ce même département. Il se nomme Alain Lamare et exerce la profession de gendarme. “Méfiez-vous de l’animal traqué et blessé, il peut devenir très dangereux. Je n’ai rien à perdre et je vais le prouver. () Je suis habitué au sang et à l’horreur et je vais vous en faire profiter”, c’est en ces termes que celui que la presse va surnommer “le tueur fou de l’Oise” s’adresse aux forces de l’ordre. Après avoir débuté ses méfaits en volant des voitures et en commettant d’autres délits mineurs, l’individu a décidé de s’attaquer aux jeunes femmes. Difficile d’imaginer que celui que les gens décrivent comme étant beau garçon malgré ses oreilles en choux-fleurs, s’exprimant avec aisance, soigné de sa personne soit celui que gendarmes et policiers vont traquer pendant un an. Et pourtant Après avoir blessé par balle une adolescente, cet homme qui revendique ses méfaits dans une lettre adressée au commissariat de Creil, en profite pour annoncer qu’il repassera prochainement à l’action : “une fille de 17 ans, qui déambule la nuit, est une cible que j’affectionne particulièrement. La prochaine fois je viserai le cœur” Il s’exécute le 1er décembre 1978. Yolande, 19 ans, est retrouvée, grièvement blessée, non loin de l’hippodrome de Chantilly. Elle décèdera quelques heures plus tard à l’hôpital. Au cours de leur enquête, certains (parmi les policiers et gendarmes en charge de l’affaire du maniaque de l’Oise) viennent à penser que l’individu est un familier des forces de l’ordre. Corroborant l’impression de certains témoins qui voyaient en lui un militaire en permission ou un policier C’est à l’aide du dernier portrait robot qu’Alain Lamare est arrêté, par son chef, en avril 1979. Il est gendarme, a 24 ans, faisait partie de l’équipe enquêtant sur le tueur (qu’il qualifiait par ailleurs de “salaud de tueur”) et a été formellement reconnu par un de ses anciens collègues. Bien que plusieurs chefs d’inculpations (dont vols de voitures, homicides et tentatives de meurtre) aient été retenus à son encontre, il ne sera jamais jugé. Pour les experts qui l’ont rencontré, il souffre d’une forme particulière de schizophrénie et était donc irresponsable au moment des faits !

Intervenants : Jean Pineau, capitaine de gendarmerie ; Yonnel Carpentier, gendarme auxiliaire ; Jean-Claude Morel, maréchal des logis chef ; Henri Cavalier, adjudant de gendarmerie ; Daniel Neveu, inspecteur de police ; François Pelfort, inspecteur de police ; Jean-Jacques Thiéfine, commissaire de police ; Serge Bornstein, expert psychiatre ; Béatrice Patrie, juge d’instruction ; Me Georges Kiejman, avocat de Alain Lamare ; Me Wasyl Kuzmiak, avocat de Karyne ; Me Christian Fremaux, avocat d’Andrée ; Yvan Stefanovitch, journaliste, auteur de Un assassin au-dessus de tout soupçon.

Jamila Belkacem, l’empoisonneuse

En avril 2002, Jamila Belkacem est condamnée à 20 ans de réclusion criminelle pour l’assassinat de son amant, Jacques, un vétérinaire retrouvé carbonisé. Elle fait appel et lors de son nouveau procès, coup de théâtre ! Son mari envoie une lettre au Président de la cour, dans laquelle il s’accuse du meurtre de l’amant et annonce qu’il va se suicider…

Intervenants : Georges, ancien amant de Jamila ; Ulric Gillet et Eric Blanc, pompiers ; Yves Debertolis, expert en assurances ; Dr Serge Giorgi, médecin légiste ; Dr Gérard Desch, expert judiciaire en toxicologie ; Me Yanina Castelli, Me André Buffard et Me Jean Dubuis, avocats de Jamila Belkacem ; Me Luc Robert, avocat de la famille de la victime ; Jean-Didier Derhy, journaliste au Progrès ; Olivier Leroy, journaliste au Progrès ; Richard Schittly, journaliste au Progrès.

Epilogue judiciaire : Lors du procès en appel, Jamila Belkacem a été condamnée à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d’une peine de sûreté de 22 ans. Sa fille a, elle, été condamnée à 5 ans de prison, dont 3 avec sursis.

Arce Montès, l’affaire Caroline Dickinson

Pendant près de vingt ans, Francisco Arce Montes, criminel sexuel multirécidiviste, a enchaîné les agressions. En juillet 1996, il s’est introduit dans une auberge de jeunesse à Pleine-Fougères, en Bretagne, où il a violé et tué une jeune Anglaise de treize ans, Caroline Dickinson, en France pour un séjour scolaire. Après des années d’enquête, c’est finalement par hasard que Francisco Arce Montes a été confondu grâce à son ADN. En juin 2004, il a été condamné par la cour d’assises d’Ille-et-Vilaine à trente ans de réclusion criminelle. De nombreux intervenants s’expriment au sujet de cette affaire en en retraçant les principales étapes. Proches de la victime, policiers, avocats et journalistes témoignent.

Intervenants : John Dickinson, père de Caroline ; Patrice Padé ; Robin Teverson, député européen ; Christian Couet, maire de Pleine-Fougères ; Gérard Zaug, juge d’instruction à Saint-Malo ; Le juge Renaud Van Ruymbeke ; Joël Davy, enquêteur à la brigade de recherche de Saint-Malo ; Me Hervé Rouzaud Le Bœuf, avocat de la famille Dickinson ; Me Pierre Gonzalez de Gaspard, avocat de Patrice Padé ; Me Fabian Lahaie, avocat de Francisco Arce Montes ; Me Olivier Dersoir, avocat de Francisco Arce Montes ; Francis Debons, conseiller à la cour d’appel de Rennes ; Dr Arnaud Martorell, expert psychiatre ; Louis Thébault, représentant de l’auberge de jeunesse de Pleine-Fougères ; Georges Guitton, chef du service société à Ouest-France ; Michel Tanneau, chroniqueur judiciaire à Ouest-France ; Tim Finan, journaliste anglais.

Les profanateurs du cimetière de Carpentras

Le 10 mai 1990, deux femmes venues se recueillir dans le cimetière juif de Carpentras découvrent des dizaines de tombes saccagées, des plaques funéraires et des stèles brisées. Sur l’une de ces tombes est exposé un cadavre. C’est celui de Félix Germon, enterré 15 jours plus tôt. Sur son torse : une étoile de David Son corps porte les marques d’actes barbares. L’après-midi même, Pierre Joxe, alors ministre de l’intérieur, se rend sur place. Et devant des dizaines de journalistes, il affirme connaître les coupables : « le racisme, l’antisémitisme, l’intolérance ». Une mise en cause à peine voilée de l’extrême droite et principalement du Front National. Le 13 mai, plus de 10 000 personnes assistent à la cérémonie conduite par le grand rabbin Sitruk à Carpentras. Le lendemain, à Paris, plus de 200 000 manifestants protestent contre le racisme et l’antisémitisme, dont le président de la République lui-même : François Mitterrand.

Intervenants : Le commandant Jacques Dumontier, police judiciaire d’Avignon ; Annick Basotti, journaliste (Le Comtadin) ; Marcel Trillat, journaliste (France 2) ; Me Jean-Marc Fedida, avocat de Magdeleine Germon ; Jean-Claude Andrieu, maire de Carpentras ; Jean-Alphonse Richard, journaliste (RTL) ; Me Patrick Gontard, avocat de l’association cultuelle juive de Carpentras ; Me Laurent Penard, avocat de Carpentras ; Guy Macary, conseiller municipal Front National de Carpentras ; Joseph Sitruk, grand rabbin de France ; Christine Blanc, journaliste (Le Provençal) ; Me Gilbert Collard, avocat d’Alain Germon ; Valérie Hermitte, journaliste (France 2) ; Roger Martin, spécialiste des mouvements d’extrême droite ; Me Bruno Rebstock, avocat de Yannick Garnier.

Emile Louis, les disparues de l’Yonne
L’affaire des disparues de l’Yonne est la plus spectaculaire affaire de disparitions que la France ait connue : entre 1977 et 1979, on perd toute trace de sept jeunes filles de la DDASS Presque 30 ans d’indifférence et de bavures judiciaires, 30 ans de désespoir pour les familles. En novembre 2004, Emile Louis, 70 ans, est condamné à 20 ans de réclusion criminelle. Il est le coupable : sur ses indications, on a retrouvé les corps de deux des disparues. Emile Louis a fait appel. Il sera rejugé à l’automne 2005. Dans ce document, Faites entrer l’accusé retrace une affaire qui n’aurait pas eu d’épilogue sans les médias. Une affaire dont les péripéties ont révélé de graves dysfonctionnements de la justice et de l’assistance publique.
Pierre Bodein, Pierrot le fou

Pierre Bodein, dit « Pierrot le fou », braqueur multirécidiviste, il a passé plus de 35 ans enfermé, entre la prison et l’hôpital psychiatrique. Et à chaque condamnation, cette même question : est-il accessible à la justice ou est-il fou ? Libéré en conditionnelle au printemps 2004, Pierre Bodein est aujourd’hui accusé du pire : le viol, et l’assassinat de deux adolescentes de 11 et 14 ans, et d’une femme de 38 ans. Elles s’appelaient Jeanne-Marie, Julie, et Hedwige. Jeanne-Marie, 11 ans, disparaît le 18 juin 2004. Rapidement, on soupçonne un clan de gitans. Ils sont arrêtés et placés en garde-à-vue. L’un d’eux confesse. Vérité ? Affabulation? Les auditions des membres du clan ne permettent pas de retrouver le corps de la petite fille. Le vendredi 25 juin, une nouvelle disparition est signalée aux gendarmes, à Schirmeck, un autre village de la région. Julie, 14 ans, n’est pas rentrée chez elle. Un témoin l’a vue discuter avec le conducteur d’une voiture blanche. La même voiture que celle d’un braqueur récemment libéré et que les gendarmes ont à l’œil : Pierre Bodein, dit « Pierrot le fou ». Et voilà que les gitans dénoncent Bodein comme le meurtrier de Jeanne-Marie.

Intervenants : Marie-Martine Kegelin, mère de Jeanne-Marie ; Christophe Neidhart, journaliste France 2 (Strasbourg) ; Marine Jobert, journaliste RTL (Strasbourg) ; Me Jean Pierre Wallerand de Saint Just, avocat de la famille Kegelin ; Me Eric Braun, avocat de Vanniers ; Me Olivier Zaiger, avocat de Vanniers ; Françoise Scharsch, mère de Julie ; Jean Claude Scharsch, père de Julie ; Frédéric Bierry, maire de Schirmeck ; Me Eric Lefèbvre, avocat de Vanniers ; Un ancien ami de Pierre Bodein ; Me Olivier Charles, avocat de Pierre Bodein ; Henri Brunner, expert psychiatre ; Laurent Mazurier, journaliste (France 3) ; Me Laurent Hincker, ancien avocat de Pierre Bodein ; Danièle Meyer, Maire de Rhinau ; Me Thierry Moser, avocat de la famille de Julie Scharch ; Serge Bornstein, expert psychiatre ; Jean-Marie Huet, directeur des affaires criminelles et des grâces.

Epilogue judiciaire : Le 21 janvier 2010, la Cour de Cassassion a rejeté le pourvoi formé contre la décisision de la cour d’appel : Pierre Bodein est donc définitivement condamné à la perpétuité incompressible, peine maximale prévue par le code pénal français. En septembre 2012, Pierre Bodein va demander la révision de son procès…

L’assassinat du petit Grégory

16 octobre 1984, 21 h 15 à Lépanges, dans les Vosges. Grégory Villemin, 4 ans, est retrouvé mort, flottant pieds et poings liés dans la Vologne. Depuis 17 h 15, sa mère, Christine, le recherche. Elle l’avait laissé jouer sans surveillance devant leur pavillon. Le lendemain, Jean-Marie Villemin reçoit une lettre revendiquant le crime : « Voilà ma vengeance, pauvre con ». Son auteur ? Un mystérieux corbeau. Pour Jean-Michel Lambert, qui va devenir « le petit juge » le plus célèbre de France, le corbeau est le coupable. Encore faut-il savoir qui il est ! Bernard Laroche, un cousin jaloux ? Ou Christine, la propre mère de l’enfant ? L’affaire Grégory est le fait divers le plus marquant de ces trente dernières années. Pourtant, à ce jour, c’est la première fois qu’un documentaire exhaustif est consacré à cette affaire. Cela fait maintenant 20 ans. Et pourtant, les circonstances de la mort de Grégory restent encore totalement mystérieuses. Qui ? Comment ? Pourquoi ? Malgré des années d’instruction, aucune de ces questions n’ont trouvé de réponse. Résultat : un père qui rend lui-même la justice à coup de fusil. L’honneur d’une mère traîné dans la boue, une famille entière exposée à la curiosité de la presse et à l’opprobre de l’opinion publique. L’affaire Grégory, c’est avant toute chose l’histoire d’une catastrophe judiciaire. Des gendarmes, des policiers, trois juges d’instruction, des dizaines d’experts, des mètres cubes de procès verbaux pour un résultat nul

Intervenants : Jean-Jacques Lecomte, procureur de la République ; le capitaine Sesmat, chef d’enquête de la gendarmerie ; Marie-jeanne Sedeyn, experte-graphologue ; Marie-Ange Laroche, veuve de Bernard Laroche ; Me Thiéry Moser et Me Chastang-Morand, avocats des Villemin ; Me Welzer, avocat des Laroche ; Philippe Jéchoux, pigiste (La Liberté de l’Est) ; Laurence Lacour, journaliste (Europe 1) ; Jacques Expert, journaliste (France Inter) ; Jean Kerr, journaliste (Paris Match) ; Dominique Verdheillan, journaliste (France 2).

Roberto Succo, succo le fou
En 1987, un homme en treillis militaire sème la terreur en Savoie. La nuit du 27 avril, nuit de pleine lune, deux personnes, France Vu Dinh et le Dr Michel Astoul, sont enlevés séparément, à quelques heures d’intervalle. Une troisième personne : un chauffeur de taxi, échappe au rapt et au vol de sa voiture. Le lendemain, les journaux titrent sur « Le ravisseur de la pleine lune ». Roberto Succo tue, viole, cambriole. Et il ne se fait jamais prendre. Jusqu’au jour où, en 1988, il abat un inspecteur depolice à Toulon et en blesse grièvement un autre. Roberto Succo prend la fuite.Il est l’homme le plus recherché de France : « L’ennemi public N°1, le tueur fou » Succo est pris par la police en Italie, le 28 février 1988. Et on découvre son histoire : Roberto est né près de Venise, dans une famille studieuse. Il a tué son père et sa mère quand il avait 19 ans. Roberto Succo est fou. Il ne peut être jugé et il est interné en hôpital psychiatrique. Cinq ans plus tard, Succo s’évade. Direction : la France Et là, il va kidnapper, tuer, violer Qui est le ravisseur de la pleine lune ? Qui est Roberto Succo ? Roberto Succo est un tueur violent et multirécidiviste. Schizophrène, assassin ; Roberto Succo a laissé derrière lui un sillage de morts et une vingtaine de dossiers non résolus. Sur son chemin, l’homme a laissé des traces, des souvenirs sanglants. Ce documentaire donnera avant tout la parole à ses victimes : madame Morandin, l’épouse d’un inspecteur de la PJ, abattu d’une balle en pleine tête. Françoise Vannaz, une institutrice de 33 ans, prise en otage en Suisse. Jacky Volpe, ancien petit truand Toulonnais. Succo lui a tiré dessus. Depuis il se déplace en chaise roulante. Jean-Marie Ribère, chauffeur de taxi : il a échappé de peu à la folie de Succo. Pourquoi tue-t-il ? Nous retournerons sur les lieux de l’enfance de Succo, en Italie. Les psychiatres et les avocats qui l’ont côtoyé lors du meurtre de ses parents évoqueront la personnalité insondable de ce personnage torturé. Mais l’histoire de Roberto Succo, le tueur fou, c’est aussi celle d’une enquête policière hors du commun. À la tête de l’enquête, un jeune juge d’instruction : Jean-Pierre Bernard. À la suite du meurtre de l’inspecteur Morandin, il perquisitionne dans l’appartement que Succo a loué à Toulon. Et là, le juge se trouve face aux pièces éparpillées d’un puzzle d’une incroyable complexité. Armes, pièces d’identité, permis de conduire, cartes grises diverses et variées, munitions, factures, chéquiers volés, plaques d’immatriculation Jean-Pierre Bernard reviendra en détail sur cette enquête épopée. Il rassemblera devant nous, une à une, les pièces du puzzle. Nous montrerons comment le moindre détail est minutieusement exploité afin de faire toute la lumière sur le parcours obscur du « tueur fou ». Succo est signalé en Suisse. Il est capturé en Italie. Trois mois après son arrestation, Succo se suicide dans sa cellule de prison. Il avait 26 ans et au moins sept meurtres sur la conscience. Pour certains, il emporte avec lui son mystère. Pour d’autres, ses victimes, il échappe de nouveau à la justice. La vie de Roberto Succo a fait l’objet de livres, de films de fiction, de pièces de théâtre. À chaque parution, les réactions sont vives. Manifestations, pétitions, boycotts Pour les gendarmes et les policiers, Succo est un tueur de flic. Pour d’autres il est un personnage romanesque, source d’inspiration artistique, d’interrogations métaphysiques
Jean-Marc Petroff, la mort de Jean-Claude Poulet-Dachary

Le 29 août 1995, Jean-Claude Poulet Dachary, le directeur de cabinet du maire FN de Toulon est retrouvé mort à 5 h 30 du matin, la boite crânienne enfoncée, gisant dans une mare de sang, dans la cage d’escalier de son domicile. Deux mois plus tôt, la liste FN avait conquis la mairie lors des municipales. Jean-Claude Poulet Dachary, 46 ans, ancien séminariste et ancien légionnaire, était l’un des artisans de la victoire. Le maire, Jean-Marie Le Chevallier, et les cadres du FN dénoncent un assassinat politique. Mais les policiers apprennent rapidement que la victime menait une vie plutôt dissolue, la rumeur dit qu’il fréquentait les bars gays et les marginaux. Ce qui lui avait attiré des inimités au sein de son parti. Alors, quelle piste privilégier ? Les fréquentations de la victime ou ses ennemis politiques ? Les policiers vont tout explorer, mais ils terminent dans un cul-desac. Martine Poulet, la soeur de Jean-Claude Poulet Dachary, évoque avec Christophe Hondelatte les engagements de son frère, et notamment son désir d’en finir avec la corruption dans le Var. Pour elle, il s’agit d’un assassinat politique. Ce n’est que quatre ans plus tard qu’on dispose d’un suspect sérieux : un Toulonnais de 37 ans, Jean-Marc Petroff, un marginal qui entretenait des relations ambiguës avec la victime. Un suspect déjà en prison pour trois meurtres et que les policiers avaient entendu comme témoin après la mort de Jean-Claude Poulet Dachary A cette époque, Petroff leur avait dit être un amant occasionnel de la victime. Ce sont des anciens membres du Département Protection et Sécurité, le service d’ordre du FN, qui ont aiguillé les gendarmes ayant repris l’enquête vers Petroff. Après la mort de Jean-Claude Poulet Dachary, Petroff leur paraissait suspect. Mais le maire de Toulon, Jean-Marie Le Chevallier, leur avait interdit d’en parler aux policiers : seule la piste politique devait être mise en avant Entre temps, Petroff a tué trois personnes et les hommes du DPS l’ont vu dans le journal. C’est alors que l’un d’eux a décidé d’aller parler aux gendarmes. Avec Nicolas Bessonne, procureur dans cette affaire mais aussi dans les précédents dossiers de Petroff, nous revenons sur le parcours du criminel mais aussi sur la mise en examen du maire de Toulon pour subornation de témoin. Petroff avoue avoir poussé Jean-Claude Poulet Dachary dans l’escalier, avant de se rétracter. Selon lui, on a cherché à le charger parce qu’il était déjà en prison pour meurtres. C’est ce qu’il dit notamment au psychiatre qui l’examine, Jean Lemaire, avec lequel nous tentons d’en savoir plus sur la psychologie de Pétroff. Les zones d’ombre sont encore nombreuses et Petroff a un alibi. En décembre 2005, Petroff est acquitté. Le parquet fait appel et Petroff est rejugé en novembre 2006. Cette fois, son alibi ne tient plus et il est condamné à quinze ans de réclusion.

Intervenants : Martine Poulet, soeur de Jean-Claude Poulet Dachary ; Nicolas Bessonne, procureur de la République de Toulon (1998-2004) ; Jean Lemaire, expert psychiatre ; Le commissaire divisionnaire Georges Bonnefont, chef de la PJ de Toulon ; Jean Rivolet, médecin légiste ; Dominique Michel, ancien conseiller général FN du Var, adjoint à l’urbanisme ; Patrice Mourichon, ancien adjoint au maire ; Patrick Gueit, ancien membre du service d’ordre du FN ; Jean- Pierre Bonicco, journaliste ; Jean-Jacques Gerardin, secrétaire départemental FN de la 7e circonscription du Var ; Christian Gueit, ancien membre du service d’ordre du FN ; Gérard Morere, enquêteur chef, brigade criminelle de Toulon ; Le lieutenant Laurent Evain, BR de Toulon ; Maître Thierry Fradet, avocat de Jean-Marc Petroff ; Gilbert Dasseville, journaliste à Var Matin ; Le vice-procureur Ange Fiorito, avocat général ; Jean-Marc Janin, médecin légiste ; Maître Eric Goirand, avocat de Martine Poulet.

Jean-Claude Romand, le menteur

Jean-Claude Romand, marié et père de deux beaux enfants, brillant médecin, est chercheur à l’Organisation mondiale de la santé. Il est considéré comme un véritable notable dans son village, près de la frontière suisse, bref un fils, un mari, un père idéal… Idéal jusqu’au 9 janvier 1993. Ce jour-là, il tue sa femme, son fils, sa fille, son père et sa mère. Un carnage prémédité et réalisé de sang-froid. Ceux qui l’ont connu ne comprennent pas ; ils ne sont pas au bout de leurs surprises. L’histoire du docteur Romand, c’est celle d’un homme qui a construit sa vie en mentant à tous ceux qui le connaissaient et qui, pendant vingt ans, a tout mis en oeuvre pour maintenir l’illusion. Les témoignages des proches rendent compte de l’étendue du mensonge : Romand s’est enfermé dans l’image sociale sans faille qu’il projette. Sentant l’édifice se lézarder, il prend les devants et détruit tout. Avec André Buffard, l’avocat de Jean-Claude Romand, Christophe Hondelatte tente de mettre à jour l’univers de cet assassin hors normes. Comment Jean-Claude Romand, jeune étudiant brillant, a-t-il basculé dans le mensonge et du mensonge au meurtre ? Pour Faites entrer l’accusé, Daniel Settelen, psychiatre qui a rencontré Romand, explique le processus par lequel l’univers de celui-ci s’est créé, puis désagrégé. Jean-Claude Romand ne vit qu’au travers du regard des autres, et il préfère tuer ceux qui l’aiment plutôt que de voir leur regard changer. Romand a été déclaré pénalement responsable. Il a été condamné, en 1996, à la réclusion à perpétuité, assortie d’une mesure de sûreté de vingt-deux ans. L’expert psychiatre évoque la difficulté de traiter efficacement ce type de malades dans l’optique d’une libération conditionnelle.

Intervenants : Philippe Chambolle, pompier de Ferney-Voltaire ; Emmanuel Crolet, frère de Florence Romand ; Colonel Jean-François Impini, directeur d’enquête de la Section de Recherche de Lyon ; Gilles Debernardi, journaliste au Dauphiné Libéré ; Thierry Devaux, médecin, ami d’enfance de Jean-Claude Romand ; Jean-Nöel Crolet, frère de Florence Romand ; Jean-Luc Perrin, fonctionnaire à l’ONU, ami du couple Romand ; Bernard Coumes, gendarme de la Brigade de Recherche de Gex ; Bruno Cavalie, avocat de l’amie de Paris ; Jean-Louis Abad, avocat de Jean-Claude Romand ; Olivier Laurent, expert psychiatre ; Pierre Lamothe, expert psychiatre ; Jean-Olivier Viout, avocat général au procès Jean-Claude Romand ; Jean-Yves Coquillat, premier substitut du procureur de la République de Bourg-en-Bresse (1990-1995) ; Docteur Daniel Settelen, expert psychiatre ; Maître André Buffard, avocat de Jean-Claude Romand.

Roland Cazaux, le chat
Pendant 20 ans, Roland Cazaux a été un «prédateur», un chasseur, qui a traqué, épié, suivi, agressé et violé des dizaines de femmes. On l’avait surnommé le «Chat», parce qu’il attaquait dans le noir et se déplaçait avec beaucoup d’agilité De 1987 à 2002, il a opéré dans un périmètre géographique très réduit : la Gironde, les Landes, la côte Basque. En 15 ans, il a fait au moins 36 victimes. Christophe Hondelatte raconte la traque de ce violeur hors norme, qui a profité pendant des années de l’absence de croisement des fichiers de police et de gendarmerie. En 1999, un gendarme, Jean-Philippe Cheradame décide de reprendre des dizaines de dossiers de viols non élucidés, similaires à des faits récemment constatés à Hossegor. Il rédige un rapport qui est lu par les policiers de Bordeaux qui, eux aussi, enquêtent sur des affaires de viols. Plus de doute, c’est le même violeur qui sévit dans les deux régions. Gendarmes et policiers partagent maintenant leurs informations. Ils disposent d’un ADN : celui du «Chat». Mais c’est un ADN non identifié. Alors, après chaque viol dont le modus operandi rappelle celui du «Chat», des dizaines de personnes sont soumises à des interrogatoires et des prélèvements d’ADN. Et à plusieurs reprises les enquêteurs pensent tenir leur homme, mais à chaque fois l’ADN disculpe les suspects En définitive, c’est un témoignage en apparence anodin qui va mettre les gendarmes sur la piste de Roland Cazaux : un homme marié, bon père de famille. Cazaux avoue rapidement être le «Chat». Et surprise, il était déjà connu des services de police : en 1982, il avait été arrêté pour 3 agressions sexuelles, condamné à 3 mois de prison avec sursis. En 2005, Cazaux est condamné à 14 ans de prison, dont 10 incompressibles, alors que 36 victimes se sont portées partie civile. Il encourait une peine maximale de 15 ans. Il est libérable en février 2012.
L’assassinat du shérif
« Il est des affaires résolues par la police et qui n’aboutissent jamais entre les mains de la justice ». Roger Chaix. Préfet de Lyon. 1976. François Renaud, 1er juge d’instruction de Lyon, a été exécuté, un soir de juillet 1975, par des tueurs qui l’attendaient près de chez lui. Un juge d’instruction assassiné, en France, c’est la première fois. Et pas n’importe quel juge : « le shériff », un juge flamboyant qui s’était mis à dos la pègre lyonnaise. Le « milieu » le détestait : au point de le tuer ? Peut-être A moins que le juge, dans ses 1500 dossiers, ait découvert un secret d’Etat Dans un entretien exclusif avec Christophe Hondelatte, Francis Renaud, le fils du juge assassiné, revient sur le soir de la tragédie. Il fait le portrait de son père et raconte son combat pour maintenir l’instruction ouverte sur la mort de François Renaud. Le juge avait une vie dissolue, mais aucun mobile d’ordre privé ne tient. Dès les premières heures, on s’oriente vers une piste mafieuse. Les méthodes expéditives du juge lui valaient l’estime des policiers, mais, dans le même temps, lui créaient bon nombre d’ennemis chez les truands. François Renaud avait reçu des menaces de mort. Pour Faites entrer l’accusé, le commissaire Pierre Richard, un flic « historique », retrace le fil de l’enquête. D’investigations en dénonciations, il acquiert la conviction que le juge a été abattu sur ordre de Momon Vidal : le chef du « Gang des Lyonnais », pour venger l’incarcération des siens. Le commissaire Richard sait qui sont les tueurs, mais il ne pourra rien faire. Les policiers ne trouveront jamais le moindre indice, la moindre preuve, pouvant permettre de les amener devant la justice Le procès du « Gang des Lyonnais », jugé en 1977 pour de nombreux hold-up, n’apporte rien de nouveau, si ce n’est qu’Edmond Vidal, affirme agir pour le compte du SAC. Les policiers balaient cette piste politique. Mais le fils du juge Renaud, Francis, lui, y croit. Le juge instruisait-il un dossier gênant pour le service gaulliste ? Là encore, aucun élément matériel ne le prouve Pendant les neuf années qui suivent l’assassinat du juge, six juges se succèdent sur l’affaire. Le juge Fenech est le dernier. Face à Christophe Hondelatte, il explique pourquoi, dix-sept ans après l’assassinat, il rend une ordonnance de non-lieu et met un point final à l’affaire Renaud. L’assassinat de François Renaud ne sera jamais résolu. L’affaire est aujourd’hui prescrite.
Stéphane Krauth, le meurtre de Karine

Le 2 août 2001, Stéphane Krauth, un jeune chômeur de vingt-deux ans, conduit les gendarmes de Bitche-en-Moselle jusqu’aux restes du corps calciné de Karine Schaaff, une jeune lycéenne de seize ans, disparue onze jours plus tôt. Interpellé quelques jours avant, Krauth raconte en garde-à-vue avoir percuté la jeune fille en voiture, un simple accident. Il ne savait pas ce qu’il faisait, il avait beaucoup bu et fumé beaucoup de cannabis. Lorsque les gendarmes interrogent son amie Péroline Garino, elle livre une toute autre version : Stéphane lui a dit avoir percuté Karine. Christophe Hondelatte et le juge d’instruction Vincent Raffray se penchent sur une enquête où toutes les pistes ont été explorées. Le juge raconte les auditions de Stéphane Krauth et de sa compagne Péroline Garino, qui changent sans cesse de version. Stéphane et Péroline sont devenus pour la presse « les amants diaboliques ». Péroline multiplie les déclarations devant les médias, cherchant à se dédouaner et à enfoncer son ex-compagnon. Elle sera pourtant mise en examen pour « délit de modification des lieux d’un crime ». Au premier procès devant la cour d’assises de Metz, Stéphane Kraurh écope de la perpétuité assortie d’une peine de sûreté de vingt-deux ans, Péroline, qui comparaît libre, est condamné à trois ans de prison. Au procès en appel à Nancy, la peine de Krauth est allégée (30 ans dont 2/3 de peine de sureté). Cette seconde condamnation provoque la colère de la mère de Karine. Pour Faites entrer l’accusé, Edith Schaaff, la mère de Karine, revient sur ce calvaire, ce drame qui a bouleversé sa vie. Elle parlera de son combat pour la vérité. Les deux procès n’auront pas permis de connaître en détail les circonstances du meurtre de la jeune Karine Schaaff.

Intervenants : Edith Schaaff, mère de Karine Schaaff ; Vincent Raffray, juge d’instruction ; Adjudant Gérard Matter, BR de Colmar ; Capitaine Dominique Mathis, directeur d’enquête à la Section de Recherche de Metz ; Roger Schaaff, père de Karine ; Jean-Luc Will, journaliste au Dernières Nouvelles d’Alsace ; Roland Hoff, ami de la famille Schaaff ; Nicolas Bastuck, journaliste au Républicain Lorrain ; Maître Martial Gagneux, avocat de Stéphane Krauth ; Maître Dominique Boh-Petit, avocate de Stéphane Krauth ; Maître Frédérique Loescher-Lorioz, avocate de Péroline Garino ; Docteur Wilfried Momper, médecin légiste ; Marie-Amélie Lombard-Latune, journaliste au Figaro ; Maître Roger Wourms, avocat de la famille Schaaff ; Maître Alexandre Bouthier, avocat de Stéphane Krauth ; Docteur Daniel Zagury, psychiatre.

Meurtre du député Benbara

Le 29 janvier 2003, le cadavre de Kamel Benbara, député algérien porté disparu depuis trois semaines, est retrouvé dans le coffre de sa voiture, avenue Hoche. Au début, les policiers du 36 quai des Orfèvres sont sur une piste politique. Mais les enquêteurs vont découvrir une vie privée pas banale : un homme, deux femmes, deux vies parallèles, deux maisons et des enfants dans chaque foyer Une vie de mensonges permanents et maladifs qui sera fatale à Benbara. Faites entrer l’accusé relate la disparition médiatisée du député algérien, survenue trois semaines avant la visite d’un premier ministre algérien à Paris. Saïd Naïli, son dernier ami à l’avoir vu vivant, retrace avec Christophe Hondelatte les premiers jours d’angoisse et la découverte du secret de Kamel Benbara : sa double vie. Marié légitimement près de Saint-Etienne, Benbara s’était uni religieusement à une conseillère municipale de Nanterre, Louiza Benakli. Ensemble, ils ont eu une petite fille, puis Louiza est morte sous les balles de Richard Durn, en 2002.Une fois le corps du député découvert, les policiers ont l’assurance qu’il ne s’agit pas de l’œuvre de professionnels. De plus, un cheveu contenant l’ADN des Benakli est retrouvé dans la main du défunt. L’enquête s’oriente alors vers la belle famille illégitime de Benbara. Bernard Kraska, policier de la Brigade Criminelle, raconte à Christophe Hondelatte les aveux que lui fait un jeune neveu de Louiza : ce sont Ouardia, sœur de Louiza, et Sekoura, sa mère, qui ont tué Benbara et l’ont déposé avenue Hoche. Ensuite, Ouardia fait le récit de cette soirée aux policiers : Kamel Benbara est venu prendre des nouvelles de Sekoura, s’ensuit une dispute car Sekoura a vu Kamel avec une autre femme dans le pavillon de Louiza. Kamel s’emporte, puis bouscule Sekoura. Alors, Ouardia panique, saisit une poêle en fonte et frappe Kamel, jusqu’à la mort…Dans un entretien avec Christophe Hondelatte, Tassadit, la sœur de Ouardia, revient sur la double vie de Benbara que personne ne soupçonnait au moment du meurtre et qui éclaire, a posteriori, le comportement fuyant de celui-ci. Elle livre également le récit des tragédies familiales, dont la mort de Louiza est le point d’orgue. Après la mort de l’enfant chérie, la famille Benakli n’est que désolation. L’affaire Benbara trouve son épilogue lors d’un procès singulier où le fantôme de Richard Durn s’est substitué à celui de Benbara, et c’est parfois le procès de la tuerie de Nanterre qui s’est tenu. Ou bien le procès de Benbara lui-même, jugé pour sa double vie. Avant que les vraies victimes, la femme légitime et la famille de Benbara, ne reprennent leurs droits de justiciables et que les accusées soient condamnées. Intervenants :Julien Gentile, commissaire à la brigade criminelle (2002-2005)Patricia Tourancheau, journaliste à LibérationJacqueline Fraysse, maire de Nanterre (1988 -2004)Me Joseph Cohen-Sabban, avocat et ami de la famille BenakliMe Morad Falek, avocat et ami de la famille BenakliMe Françoise Cotta, avocate de Sékoura BenakliMe Christine Cauët, avocate de Madame BenbaraPascale Robert-Diard, journaliste au MondeSaïd Naïli, ami de Kamel BenbaraTassadit Benakli, sœur de Ouardia et fille de Sékoura BenakliBernard Kraska, capitaine à la Brigade Criminelle.

Intervenants : Julien Gentile, commissaire à la brigade criminelle (2002-2005) ; Patricia Tourancheau, journaliste à Libération ; Jacqueline Fraysse, maire de Nanterre (1988 -2004) ; Me Joseph Cohen-Sabban, avocat et ami de la famille Benakli ; Me Morad Falek, avocat et ami de la famille Benakli ; Me Françoise Cotta, avocate de Sékoura Benakli ; Me Christine Cauët, avocate de Madame Benbara ; Pascale Robert-Diard, journaliste au Monde ; Saïd Naïli, ami de Kamel Benbara ; Tassadit Benakli, sœur de Ouardia et fille de Sékoura Benakli ; Bernard Kraska, capitaine à la Brigade Criminelle.

Luc Tangorre, coupable à tout prix

Luc Tangorre, cet homme a été condamné par une cour d’assise à deux reprises à neuf ans d’intervalle pour viols et agressions sexuelles. La première fois, c’était en 1983 pour une série de viols à Marseille. Pour les policiers, il était « le violeur des quartiers sud ». Tout l’accusait à l’époque : la ressemblance avec le portrait robot, la perquisition à son domicile et surtout les témoignages des victimes qui le reconnaissent formellement. Pourtant Luc Tangorre crie, hurle son innocence, il fait la grève de la faim, proteste par tous les moyens, en vain. Autour de lui se forme un comité de soutien très actif, avec de nombreuses personnalités telles que le célèbre historien Pierre Vidal-Naquet. François Vidal-Naquet, avocat et frère de l’historien, rejoint la défense de Tangorre dans ce climat passionné. Avec Christophe Hondelatte, il fait le portrait d’un accusé qui connaît le dossier mieux que ses avocats. Au procès en mai 1983, Tangorre a 24 ans et, malgré tous les efforts de son entourage et ses alibis, il est condamné à 15 ans de réclusion criminelle pour quatre viols et sept agressions sexuelles. Commence alors une véritable bataille pour démontrer que le dossier Tangorre est une erreur judiciaire. Pour Faites entrer l’accusé, Luc Tangorre lui-même viendra nous raconter sa version, celle de l’innocence, son « calvaire » et son impuissance face aux faits. Son comité de soutien multiplie les réunions, les pétitions et les demandes de mise de liberté qui échouent une à une, jusqu’en février 1988, Tangorre obtient alors une grâce présidentielle. Il est libre mais pas pour longtemps seulement quatre mois après sa libération, Luc Tangorre est de nouveau arrêté pour le viol de deux étudiantes américaines. Elles sont formelles : c’est bien lui qui les a violées après les avoir prises en stop dans la région de Nîmes et elles donnent une multitude de détails qui feront plonger Tangorre. Avec Christophe Hondelatte, Claude Vinals, de la Brigade de recherche de Nîmes, qui a mené l’enquête de cette deuxième affaire Tangorre, nous expliquera comment il a « bétonné » son enquête avant d’interpeller son suspect. Ses avocats, Maîtres Pelletier, Vidal-Naquet et Lombard assisteront impuissants à sa condamnation à 18 ans de prison en février 1992.

Intervenants : Luc Tangorre ; Maître François Vidal-Naquet, avocat de Luc Tangorre ; Commandant Claude Vinals, à l’époque directeur d’enquête et adjudant de la BR de Nîmes ; Maître Gilbert Collard, avocat de Sylviane, victime ; Alain Dijaux, PJ de Marseille ; José d’Arrigo, journaliste ; Le Méridional Gabrielle, amie d’enfance de Luc Tangorre ; Maître Anne Dissler, avocate de Luc Tangorre ; Gilles Perrault, écrivain ; Catherine Berra, journaliste France 3 Toulouse ; Maréchal des Logis chef Alain Derbecq, Brigade de recherche de Nîmes ; Maître Pascale Cutulic-Jaouen, avocate des deux victimes américaines ; Christian Lernould, juge d’instruction ; Major Jean-Jacques Dalichoux, Brigade de recherche de Nîmes ; Maître Martine Figueroa, avocate de Luc Tangorre ; Anne-Marie Rozier, psychologue ; Michel Deléan, journaliste ; Maître Jean-Louis Pelletier, avocat de Luc Tangorre.

Bruno Joushomme, meurtre en 2 cv

28 février 1985, Evelyne Laborde et Bruno Joushomme, mariés depuis peu, ont un accident à bord de leur 2 CV, dans le bois de Meudon. La voiture quitte la route, finit sa course sur le bas-côté, et s’embrase. Bruno Joushomme est sauf, mais sa femme, Evelyne, reste prisonnière des flammes.Au début la police croit à un accident… Mais ce couple atypique éveille les soupçons : il est jeune, 22 ans, plutôt beau, cultivé, plein de rêves et d’idéaux ; elle a 62 ans, elles est forte, alcoolique et riche… « Faites entrer l’accusé » égraine les ombres d’un dossier où les preuves font défaut. Christophe Hondelatte retrace en compagnie de Robert Fleury, chargé du début de l’enquête, les premiers mois de celle-ci… et les premiers doutes !Les policiers s’étonnent de la vitesse à laquelle les jeunes mariés se sont unis : deux mois après leur rencontre c’est le mariage, et un mois plus tard, Evelyne signe une donation qui lègue sa fortune à Bruno, en cas de malheur. Après une expertise de la voiture et l’audition des proches d’Evelyne, la parole de Bruno Joushomme est mise en doute. Bruno assure qu’Evelyne conduisait, mais sa belle-famille rappelle qu’Evelyne n’avait pas conduit une fois en 30 ans.Puis, fait troublant pour les experts, la 2 CV est retrouvée la 1ère vitesse enclenchée, à la sortie d’une longue ligne droite et, qui plus est, sans aucune trace de choc. Enfin, l’autopsie du corps d’Evelyne révèle une fracture du larynx, c’est la signature d’un étranglement. On écarte alors la thèse d’un incendie accidentel, l’affaire devient criminelle. Avec Christophe Hondelatte, Bernard Laithier, de la Brigade Criminelle, énumère les présomptions pesant sur Bruno Joushomme, et revient sur l’attitude déroutante de ce-dernier lors de sa garde-à-vue.Après 14 mois de détention provisoire, Joushomme est relâché : on s’est aperçu que la fracture du larynx d’Evelyne est due à une mauvaise manipulation des légistes ! Joushomme est donc libre, mais toujours accusé du meurtre de sa femme. L’instruction est relancée en février 1995 : le juge d’instruction organise une reconstitution suivie d’une nouvelle expertise, 10 ans après le drame ! Alors même que la 2CV a été détruite par erreur en 1987… Les conclusions des experts sont néanmoins accablantes pour Bruno Joushomme, qui est renvoyé devant les assises.En novembre 1998, Joushomme comparaît, à Nanterre, pour l’assassinat de sa femme, alors qu’il vient de passer 12 ans en liberté ! Au bout de quatre jours, les jurés le condamnent à la réclusion criminelle à perpétuité. Depuis, le pourvoi en cassation de Joushomme a été rejeté, et il a fait appel à Me Jean-Marc Florand pour obtenir la révision de son procès.Dans un entretien avec Christophe Hondelatte, Me Florand expose les faits sur lesquels il s’est basé pour déposer une requête en révision. Et Edith Martinet, la nouvelle compagne de Joushomme, fait part de son désarroi de voir l’homme qu’elle aime enfermé à la suite de ce qu’elle considère être un procès d’intention.


Droit de réponse : Comité de soutien à Bruno Joushomme

Edgar Boulai, les disparus de Vaul-le-Pénil

Le 23 septembre 1996, les corps de Donald Davila, trente-quatre ans, Stéphanie Sané, sa compagne, vingt-et-un ans, et de leurs deux enfants Donald Junior, trois ans, et Donatella, vingt-deux mois, sont retrouvés enterrés au fond de leur jardin à Vaux-le-Pénil, près de Melun. Cela faisait un an presque jour pour jour, que la famille avait disparu. Ils ont été sauvagement assassinés : les parents ont été tués à l’arme blanche, les enfants ont eu le crâne fracassé. L’auteur de ce crime atroce : Edgar Boulai, un Martiniquais, lointain ami de la famille qui, pendant presque un an, s’est installé sur le terrain de ses victimes. Et, le plus naturellement du monde, il a refait les peintures, vendu les voitures et mis son nom sur la boîte aux lettres. Aux membres de la famille disparue qui l’interrogeaient, il répondait : « Ils sont partis, ils ne reviendront plus ». Seulement voilà, la mère de Stéphanie, Gilberte Crovisier, n’y croit pas, sa famille n’a pas pu partir sans la prévenir. Pour Faites entrer l’accusé, Gilberte Crovisier reviendra sur ses nombreuses démarches auprès de la police, du parquet de Melun, du commissariat de sa ville de Montreuil, de la presse locale En vain. Personne n’a voulu croire à une disparition inquiétante. Alors Gilberte Crovisier a mené l’enquête, avec ses moyens, jusqu’à ce qu’on s’intéresse à cette affaire. Avec Christophe Hondelatte, Pierre-Jean Gaury, procureur puis avocat général dans cette affaire, retrace l’enquête qui mène à la découverte des corps. Le mobile de Boulai ? Il devait se trouver un nouveau logis au plus vite et ce terrain que la mairie laissait gracieusement à Donald et Stéphanie faisait l’affaire. Si Edgar Boulai n’avoue pas, des éléments d’un rite vaudou sacrificiel jalonnent le terrain et emportent la conviction des enquêteurs. La maîtresse de Boulai confirme. Elle était dans la maison quand le massacre est arrivé, elle a entendu les victimes crier Le 18 juin 2000, à Melun, Edgar Boulai est condamné à la réclusion criminelle à perpétuité

Intervenants : Gilberte Crovisier, mère de Stéphanie ; Pierre-Jean Gaury, procureur de la République à Melun (1992-2001) ; Christian Lanclas, ami de Donald et Stéphanie ; Nathalie Khedhri, cousine de Stéphanie ; François Leconte, directeur général des services de la Mairie de Vaux-le- Pénil ; Sylvie Longue, amie de Stéphanie ; Marie-Hélène Billon, nourrice des enfants ; Fabienne, amie de Donald et Stéphanie ; Jean-François Caltot, journaliste à La République de Seine-et-Marne ; Cécile Baraille, journaliste à Radio France Melun ; Lieutenant Pierre-Alain Faramaz, PJ de Melun ; Maître Aude Lequerré, avocate d’Edgar Boulai ; Maître Charles Libman, avocat de Gilberte Crovisier.

Charles et Christophe Cretello, double détente

Charles et Christophe Cretello, le père et le fils, sont les derniers à avoir vu vivants, dans leur pizzeria de Mulhouse, Angela et Alain Hay, un couple d’amis venus pour déjeuner et pour « parler affaires » Quelques heures avant cette visite, les Hay avaient sorti de leur compte en banque 500 000 F en liquide, environ 76 000 euros. Depuis ce déjeuner, plus aucune nouvelle d’Angela et d’Alain Hay. Leurs corps sont retrouvés un mois et demi plus tard, criblés de balles, dans le coffre de leur voiture immergée au fond du grand canal d’Alsace. Plus aucune trace de l’argent Pour Faites entrer l’accusé, le commissaire Christian Agrhoum, de la PJ de Mulhouse, revient sur les différentes pistes de l’enquête et sur une piste plus sérieuse, la piste Cretello. Entendus par la PJ, Cretello père et fils craquent et avouent mais livrent des versions totalement différentes. Pour Christophe, le fils, c’est lui qui a tué Angela et son père s’est chargé d’Alain. Charles, lui, endosse la responsabilité des deux meurtres avant de se rétracter et d’affirmer que seul son fils a tué Avec les témoignages de l’ex-femme de Charles Cretello et de sa nièce, nous reviendrons sur la relation ambiguë qui liait père et fils, entre manipulations, violences et calculs. Charles, le père, faisait régner autour de lui un climat de tension et de peur au point, peut-être, de convaincre son fils de lui obéir aveuglément et de tuer pour de l’argent. Au procès en appel, en juin 2004, devant la cour d’assises de Reims, Charles et Christophe Cretello comparaissent pour enlèvement, escroquerie et assassinats. Le père et le fils campent sur leurs positions. Le père, Charles Cretello, qui se dit innocent et accuse son fils écope de la perpétuité, assortie d’une peine de 20 ans de sûreté. Le fils, Christophe, qui avoue le meurtre de la femme et accuse son père du meurtre d’Alain Hay, est condamné à 20 ans de prison ferme.

Intervenants : Céline Hay, fille d’Alain et belle fille d’Angéla Hay ; Commissaire Christian Aghroum, chef de l’antenne de police judiciaire de Mulhouse ; Marie-Josée Cretello, soeur de Charles Cretello ; Marcel Hentzien, ami du couple Hay ; Jean-Marie Stoerkel, journaliste à L’Alsace ; Maître Alain Michel, avocat, ami du couple Hay, avocat des enfants d’Alain Hay ; Capitaine Bernard Demange, chef d’enquête à la PJ de Mulhouse ; Commandant Roland Engel, PJ de Mulhouse ; Lieutenant Gilles Poirier, PJ de Mulhouse ; Christine, ex-femme de Charles Cretello ; Laurence, cousine de Christophe Cretello ; Lucienne Schneider, expert psychologue auprès du TGI de Mulhouse ; Maître Laetitia Bennard, avocate des enfants d’Angela Hay ; Docteur Francis Lévy, médecin légiste ; Ariane Rubel, visiteuse de prison et amie de Charles Cretello ; Maître Charles Korman, avocat de Charles Cretello ; Pierre Séjournet, journaliste aux Dernières Nouvelles d’Alsace ; Remedios Sanchez Pasqual, journaliste à France 3 Alsace ; Maître Pierre Schultz, avocat de Christophe Cretello.

Chistian Marletta, l’aveu
En 1982, Christelle Bancourt, une adolescente de 12 ans, est retrouvée assassinée. Les circonstances du crime sont terribles. La jeune fille a été violée, étranglée, et son corps découpé en morceaux. La police a rapidement soupçonné Christian Marletta. En effet, l’éducateur travaillait dans le foyer où l’adolescente avait été placée. Il était le dernier à avoir été vu en compagnie de la jeune fille. De plus, Chantal, la soeur de Christelle, accusait Marletta de s’être livré à des attouchements. Lorsque Marletta est enfin placé en garde à vue, un corps en morceaux est découvert aux abords d’un supermarché. Soucieux de faire le point sur cette douloureuse affaire, Christophe Hondelatte revient avec Louis Bartolomei, qui était substitut du procureur au moment du drame, sur les éléments qui ont conduit les jurés à leur verdict.
Les amants maudits
En février 98, le major de l’armée de l’air Jean-Paul Zawadzki, rentre d’une mission en Afrique et tombe malade. Sa femme Nicole et son médecin de famille, Michel Trouillard-Perrot, se relaient à son chevet mais, le 11 mars, il meurt, chez lui, seul. On ne le sait pas encore, mais le major a été victime d’un complot diabolique dont les auteurs sont sa propre femme et son médecin. Le général Pons, qui commandait la base aérienne de Bricy, revient avec Christophe Hondelatte sur les doutes qui l’assaillent dès la mort de Jean-Paul. En effet, des rumeurs courent sur la base aérienne : Nicole et le docteur Trouillard-Perrot seraient amants depuis longtemps. De plus, Nicole devient une veuve très dépensière lorsqu’elle touche les assurances vie de son mari. Le général demande aux gendarmes d’enquêter.Olivier Joulin, juge d’instruction, décide l’exhumation du corps de Jean-Paul pour l’autopsier et fait placer Nicole et Michel en garde à vue. Face à Christophe Hondelatte, le juge commente les résultats de l’autopsie et des auditions. Finalement, Michel passe aux aveux et fait le récit de son histoire avec Nicole. Depuis 7 ans, Nicole et lui sont amants. De médecin, Michel est devenu le confident des nombreux malheurs de Nicole : les décès de ses parents, la violence de Jean-Paul, les viols. Bref, l’amante du médecin et sa petite fille vivent un calvaire. Les lettres et les dessins que la fillette adresse à Michel pour appeler à l’aide en attestent. Voilà pourquoi les amants décident d’éliminer Jean-Paul. Michel va l’empoisonner, à petit feu, pendant un mois, en lui administrant des médicaments qu’il a lui-même mélangés avec du poison.Selon Nicole, Michel ne l’a mise au courant de l’empoisonnement que le jour même de la mort de Jean-Paul. Elle n’a rien à voir dans cette histoire. Mais une expertise graphologique va démontrer son machiavélisme : Nicole est l’auteur des lettres et des dessins adressés à Michel. Puis, un à un, tous les mensonges de Nicole sont démasqués. Jean-Paul ne s’est jamais montré violent, ses parents ne sont pas morts, etc.Le docteur Jean-Michel Masson, expert psychiatre, explique à Christophe Hondelatte comment le docteur Trouillard-Perrot, médecin de campagne respecté et apprécié de tous, a pu se faire manipuler au point de commettre un assassinat, au point d’empoisonner son propre patient. L’expert dresse le profil de Nicole : une personnalité hystérique-perverse. C’est sans doute cet élément qui a valu une condamnation plus lourde à Nicole qu’à Michel : 28 ans pour elle, 20 ans pour Michel.
Sylvie Reviriego : meurtre sur ordonnance

Le 12 décembre 1988, Sylvie Reviriego, aide-soignante à Tours, a drogué sa meilleure amie, Françoise Gendron, puis l’a découpée en morceaux, morceaux dont elle s’est débarrassée en les jetant dans des sacs-poubelles. C’est en tout cas ce qu’elle a avoué aux hommes de la PJ de Tours, au juge d’instruction, puis aux experts psychiatres, quelques jours plus tard Pour Faites entrer l’accusé, le juge Régis de Jorna revient sur son instruction. De la découverte des morceaux de corps aux aveux, les détails de l’affaire sont particulièrement sordides. Reste à déterminer la raison qui a poussé Sylvie Reviriego à éliminer son amie. Comment cette femme ordinaire, mère de deux enfants, en est-elle arrivée là ? Aux policiers, Sylvie a expliqué que Françoise l’exaspérait Mais voilà que devant les psychiatres qui doivent évaluer sa responsabilité, Sylvie Reviriego ne se souvient plus de rien. Une soudaine perte de mémoire. Sylvie suivait un traitement médical destiné à la faire maigrir, un cocktail de médicaments explosif. Elle avait perdu du poids, mais le traitement l’avait rendue agressive, ses proches en témoignent. Avec Christophe Hondelatte, Maître Catherine Lizon-Croze revient sur sa ligne de défense. L’accusée aurait été victime d’une psychose médicamenteuse qui aurait altéré son comportement, puis provoqué son amnésie. La combinaison de médicaments composant le traitement était d’ailleurs illégale et le médecin qui l’a prescrite a été sanctionné. En bref, Sylvie Reviriego n’est pas pénalement responsable, la défense plaide le coup de folie. Les experts psychiatres, eux, estiment que le traitement était dangereux physiologiquement, certes, mais sans incidence sur la santé mentale aux moments des faits. Ils ne s’expliquent pas la soudaine amnésie de l’accusée. Sylvie Reviriego est donc jugée, en juin 1991, devant la cour d’assises de Tours. À l’audience, l’accusée dit toujours qu’elle ne se souvient de rien. Le mobile du crime reste une énigme. Sylvie Reviriego est condamnée à la perpétuité. Depuis, Maître Lizon-Croze s’est échinée à user de toutes les voies de recours pour faire admettre que le traitement de sa cliente a pu la pousser au crime, citant des cas américains d’irresponsabilité pénale jugée en présence d’une psychose médicamenteuse similaire. Jusque-là sans succès.

Intervenants : Régis de Jorna, juge d’instruction ; Michel Sabourault, procureur de la République et avocat général ; Maître Catherine Lison-Croze, avocate ; Maître Jean-Michel Sieklucki, avocat de Cyril Gendron ; Le commissaire Claude Perveyrie, directeur d’enquête à la PJ de Tours ; L’inspecteur principal François Barbier, PJ de Tours ; Michel Guignard, ami de Sylvie Reviriego et Françoise Gendron ; André Martin, expert psychiatre ; Jean-Michel Masson, expert psychiatre ; Georges-Alexandre Imbert, président de L’AAAVAM, Association d’aide aux victimes d’accidents médicaux ; Henri Gaulandeau, juré au procès de Sylvie Reviriego ; François Bluteau, journaliste à La Nouvelle République ; François Bonnet, journaliste à Libération.

Jacques Maire, le caïd de Dombasle

Dombasle, en Meurthe-et-Moselle. Le 15 mars 1983, Odile Busset, 20 ans, part faire la fête en discothèque. On ne l’a jamais revue. Une nuit de juillet 1985, c’est Sandrine Ferry, 16 ans, qui disparaît après avoir passé une soirée en discothèque, toujours à Dombasle. Quelques années plus tard, en janvier 1987, le cadavre de Nelly Haderer, 22 ans, est retrouvé dans une décharge de Saint-Nicolas de Port, non loin de Dombasle. Deux disparitions et un meurtre dans le même secteur, sans coupable… Ce n’est que vingt ans plus tard que Jacques Maire, qui a toujours nié être l’auteur des crimes, est condamné pour l’enlèvement et la séquestration d’Odile Busset et pour le meurtre de Nelly Haderer. Pour la jeune Sandrine Ferry, on ne connaîtra jamais la vérité. Il y a eu un non-lieu. On pourrait croire l’affaire terminée. Seulement voilà, lors du dernier procès de Jacques Maire, la greffière n’a pas signé 32 pages du PV d’audience… Sa condamnation a donc été cassée. Jacques Maire est aujourd’hui libre. Il va y avoir un nouveau procès. Avec Christophe Hondelatte, Jacques Maire revient sur son parcours, sur les accusations selon lui infondées. Aujourd’hui encore il clame son innocence. Nous entendrons également le témoignage de l’ami de Nelly Haderer, Michel Miclo, dont la vie a été bouleversée par cette affaire. D’abord soupçonné du meurtre de Nelly, puis mis hors de cause, il désespère de voir un jour justice rendue.Pour Faites entrer l’accusé, les policiers de la PJ de Nancy, André Macel et Gérard Werguet, reviennent sur ces trois affaires dans lesquelles les enquêteurs ne disposaient au départ d’aucun indice, d’aucune piste, d’aucun élément matériel. C’est le juge Thierry Vouaux qui résout le mystère des disparues de Dombasle sous l’impulsion de l’avocate des familles, Maître Anne-Lise Bloch.

Intervenants : Jacques Maire ; Michel Miclo, compagnon de Nelly Haderer ; Thierry Vouaux, juge d’instruction ; Maître Liliane Glock, avocate de Jacques Maire ; Gérard Werguet, commandant à la Police Judiciaire de Nancy ; Gérard Bergé, journaliste L’Est Républicain ; Monique Raux, journaliste Le Républicain Lorrain ; Maître Jean-Pierre Crouzier, avocat de Michel Miclo ; Maître Anne-Lise Bloch, avocate de la famille Ferry, Busset et Haderer ; Suzanne Gauron, mère de Nelly Haderer ; Mohamed Toukali, ami de Sandrine Ferry ; Nicole Romac, mère de Sandrine Ferry ; Joël Busset, frère d’Odile Busset ; Noëlle Busset, sœur d’Odile Busset ; Gilles Lucazeau, procureur général de Nancy ; André Macel, commandant à la Police Judiciaire de Nancy ; Maître Samuel Adam, avocat de la famille Busset ; Maître Alexandre Bouthier, avocat de Jacques Maire ; Maître Hélène Strohmann, avocate de Michel Miclo ; Monique Haderer, sœur de Nelly Haderer ; Murielle Haderer, sœur de Nelly Haderer ; Caroline Kellner, journaliste.

Jean Chouraki, la guerre des cliniques

L’affaire des cliniques de Marseille révèle les collusions entre truands, hommes politiques et affairistes. A la fin des années 80, les cliniques privées marseillaises se livrent une bataille commerciale sans merci. Le marché représente un enjeu financier considérable. Et finalement, entre vengeances et tentatives d’intimidations, les protagonistes dérapent… Les armes parlent. Le sang coule. Le maire de Marseille est alors le chirurgien Robert Vigouroux. Il raconte cette époque où le monde médical marseillais semble vouloir « fricoter » avec la pègre. Faites entrer l’accusé plonge au cœur du système politico-mafieux marseillais.Une enquête et une instruction complexes débouchent sur l’acquittement, en 1994, du principal prévenu, le docteur Jean Chouraqui, accusé d’être le commanditaire de deux assassinats : Léonce Mout, propriétaire de la polyclinique Nord de Marseille, et le docteur Jean-Jacques Peschard, maire du 7e secteur de Marseille. Dans ce documentaire, Jean Chouraqui revient sur les faits et sur le contexte de l’époque. Pourquoi est-il devenu, aux yeux de la police et de la justice, le suspect numéro 1 ? Chantal Gaudino, juge d’instruction, s’explique elle aussi… Pourquoi va-t-elle orienter ses investigations sur Jean Chouraqui et sur son entourage ? Et pourquoi lui a-t-il fallu un an pour réunir les éléments qui lui permettent de le mettre en examen et le renvoyer devant les assises ? Enfin vient le procès… Dans le box, sept accusés dont, bien sûr, Jean Chouraqui. Sur le banc de la défense, les ténors du barreau : Me Leclerc, Me Pelletier, Me Collard, Me Gréco… Les débats vont susciter la passion du public et le talent des plus grandes plumes du journalisme judiciaire. Par qui, et surtout pourquoi, Léonce Mout et Jean-Jacques Peschard ont-ils été assassinés ? La réponse du jury va surprendre et décevoir certains… Pas de mafia, pas d’argent sale, pas de triangle d’or du trafic de la cocaïne au sommet duquel on retrouverait le maire de Marseille… Ces deux assassinats ne sont que de simples faits-divers crapuleux et Jean Chouraqui, lui, est étranger aux deux affaires. Il est acquitté. Aujourd’hui encore, Jean Chouraqui estime avoir été victime de l’acharnement de la police et de l’incompétence de la justice.

Intervenants : Jean Chouraqui ; Richard Zerdoumi, inspecteur divisionnaire à la brigade criminelle de Marseille ; Roger Marion, patron de la brigade criminelle de Marseille ; Yves Allègre, chef d’enquête, inspecteur divisionnaire à la PJ de Marseille ; José d’Arrigo, journaliste ; Maître Catherine Darbier, avocate de la famille Mout ; Jean-Michel Verne, journaliste à La Marseillaise ; Sophie Chouraqui, épouse de Jean Chouraqui ; Chantal Gaudino, juge d’instruction ; Serge Assier, photographe de presse à La Provence ; Robert Carenco, adjoint à l’urbanisme de Jean-Jacques Peschard ; Jacques Serri, chef d’enquête, inspecteur divisionnaire à la PJ de Marseille ; Robert Vigouroux, maire de Marseille (1986-1995) ; Maître Sophie Bottai, avocate de Marcel Long ; Maître Bernard Hini, avocat de Roger Mémoli ; Maître Marc Gréco, avocat de Roger Mémoli ; Daniel Schneidermann, journaliste Le Monde ; Maître Henri Leclerc, avocat de Jean Chouraqui ; Maître Bettina Gérard, avocate de Jean Chouraqui ; Maître Gilbert Collard, avocat de Marc Galéazzi.

L’assassinat de Pierre Goldman

Pour beaucoup, Pierre Goldman incarnait un certain sens de l’idéal : le révolutionnaire romantique, un Che Guevara à la française ; l’image même de l’intellectuel engagé. Le rêve s’écroule le 20 septembre 1979. Le héros romantique est abattu comme une vulgaire crapule. 15 000 personnes assistent à ses funérailles. A la fin des années 60, Goldman a été, tour à tour, révolutionnaire au Quartier Latin, guérillero à Cuba et au Venezuela, et aussi gangster, ami des truands et figure des boîtes de nuit parisiennes. Mais qu’il ait pu tuer deux femmes pour de l’argent, ça ne colle pas pour ses amis. Et d’ailleurs, une bonne partie de la gauche n’y croit pas et se bat. Il sera d’abord condamné à perpétuité, puis acquitté, et libéré, au terme de procès qui ont passionné l’opinion publique. Mais sa liberté sera de courte durée.Le 19 décembre 1969, un braquage sanglant a lieu dans une pharmacie du boulevard Richard Lenoir, à Paris. Bilan : la pharmacienne et sa préparatrice sont tuées, un client est blessé, ainsi qu’un gardien de la paix. En avril 1970, Pierre Goldman est arrêté et accusé du meurtre des deux pharmaciennes. En 1974, Goldman échappe à la peine de mort, mais il est condamné à perpétuité, après un procès qui a cristallisé toutes les passions. Après cassation de ce jugement, un second procès s’ouvre en 1976. Cette fois-ci, Georges Kiejman défend Pierre Goldman. Démontrant la fragilité des témoignages, l’avocat obtient son acquittement pour les meurtres des pharmaciennes. Deux ans et demi après sa sortie de prison, Pierre Goldman est assassiné, dans son quartier, par trois inconnus. Le jour même, un communiqué signé « Honneur de la police » revendique l’attentat, dénonçant le « laxisme » de la justice, et l’acquittement de mai 1976. Personne ne croit vraiment à cette revendication, mais les coupables ne seront jamais arrêtés

Rebondissement tardif : Début 2010, sous couvert d’anonymat, un militant français d’extrême droite (« Gustavo ») affirme avoir été l’exécutant du meurtre de Goldman sur ordre du dirigeant du Service d’action civique (SAC), une officine de police parallèle liée au parti gaulliste. Ces aveux font l’objet d’une documentaire de Michel Despratx :  » Comment j’ai tué Pierre Goldman « .
Re-rebondissement : le 22 mai 2012, le journaliste Emmanuel Ratier indique que « Gustavo » n’était autre que René Resciniti de Says dit « René l’élégant », décédé à 61 ans, le 17 avril 2012

Jocelyne Bourdin et Marc Fasquel, couple pervers

Deux femmes tuées, six autre violées et/ou torturées… Six informations ouvertes par six juges d’instruction. La folle virée de Jocelyne Bourdin et Marc Fasquel à travers la France mobilise la gendarmerie nationale, peu avant Noël 1985. Il faudra un millier de pandores, une cellule de crise au PC de Rosny-sous-Bois et le plan « Epervier » pour y mettre fin, dans le sang, en février 1986…

Intervenants : Christine Khaznadar, juge d’instruction ; Docteur Daniel Ajzenberg, expert psychiatre ; Jean-Michel Stoltz, juge d’instruction ; Geneviève Tujague, victime ; Maître Francine Dahan, avocate de Martine Rénéric ; Alain Meunier, gendarme à la brigade de Baignes ; Raymond Blottière, gendarme à la brigade de Courtomer ; Jean-Denis Coche, lieutenant adjoint à la compagnie de gendarmerie d’Amiens ; Georges Charrières, journaliste au Courrier Picard ; Jean-Louis Brignol, procureur de la république à Montauban, avocat général au procès ; Albert Abadie, commandant de la brigade de Boulogne-sur-Gesse ; Maître Michel Cassignol, avocat de Josette Founeau et Geneviève Tujague ; Yves Saint-Macary, procureur de la république à Saint-Gaudens ; Louis Diaz, garagiste ; André Sehet, ami d’enfance de Marc Fasquel.

Jean-Pierre Deulin, mort conjugale

Le 21 juin 1987, à Maroilles, dans le Nord. Jean-Pierre Deulin, un agriculteur de 37 ans, appelle la gendarmerie de Landrecies : sa femme, Janine, vient de se suicider, à ses côtés, dans le lit conjugal, avec une carabine 22 LR. Lorsque les gendarmes arrivent sur les lieux du drame, étrangement, tout a déjà été soigneusement nettoyé et la toilette funéraire de la défunte a été effectuée. Quelques jours après le drame, Jean-Pierre Deulin se blesse grièvement dans un accident de voiture. Dans sa poche, les enquêteurs trouvent un petit mot écrit par Deulin :  » L’autre jour, il y a bien 6 mois, il est venu un jeune représentant pas très beau, depuis elle me répétait tout le temps : « je vais partir avec lui ». « Samedi elle m’a dit : « c’est pour bientôt ». Je l’ai tuée ». C’est l’aveu du meurtre de son épouse. A l’hôpital, Jean-Pierre Deulin réitère ses déclarations aux gendarmes. Il est aussitôt inculpé d’assassinat. Mais, très vite, Jean-Pierre Deulin se rétracte : il n’a rien fait. S’il a avoué, c’était suite au choc causé par son accident ; il est innocent, son épouse s’est suicidée. Pour Faites entrer l’accusé, Jean-Pierre Deulin et ses proches reviennent sur ce drame qui a bouleversé leurs vies. Les multiples expertises des médecins légistes et des experts en balistiques ne donnent pas raison à Jean-Pierre Deulin. Pour eux, le suicide est matériellement impossible. Interviewé par Christophe Hondelatte, Eric Dupond-Moretti, l’avocat de Jean-Pierre Deulin, explique comment il est parvenu à faire invalider les expertises une à une. Lors de ce procès hors du commun, il a ainsi fait innocenter son client. Fait rare dans une cour d’assises, l’avocat général n’a requis aucune peine, confiant à la cour ses doutes après le travail de sape de l’avocat de la défense. A ce jour, personne ne sait pourquoi ni comment Janine Deulin est morte.

Intervenants : Jacki Raulin, maire de Maroilles (1971-1995) ; Eric Dupont-Moretti, avocat de Jean-Pierre Deulin ; Maître Philippe Mathot, avocat de la famille Picart ; Jean-Pierre Deulin ; Marie-Louise Deulin, mère de Jean-Pierre Deulin ; Robert Deulin, père de Jean-Pierre Deulin ; Docteur Yves Fontaine, médecin généraliste ; Michel Louis, menuisie ; Patrick Vasson, gendarme de la brigade de Landrecies ; Gisèle Azambre, herbagère ; Paulette Delbruyere, habitante de Maroilles ; L’adjudant Emile Bailleul, Brigade de Recherches d’Avesnes-sur-Helpes ; Nadine Francotte, infirmière ; Jean-Paul Ducrot, garde-champêtre ; Le major Alfred Busin, Brigade de Recherches d’Avesnes-sur-Helpes ; Docteur Eric Linxe, anesthésiste.

Les frères Jourdain : meurtre au carnaval
Le 11 février 1997 dans le Pas-de-Calais, Peggy, Amélie, Isabelle et Audrey, partaient, insouciantes et heureuses, pour une nuit de Carnaval. Elles avaient entre 17 et 20 ans Il y avait une Indienne, un mousquetaire, une marquise et un Pierrot. On ne les a jamais revues vivantes. Les coupables : Jean-Michel et Jean-Louis Jourdain ; on les a appelés «les frères siamois de l’horreur». Deux hommes à la limite de l’humanité, déjà condamnés, l’un pour viol, l’autre pour meurtre Depuis longtemps, dans leur village, on les savait capables du pire ! Christophe Hondelatte revient sur les premiers jours des recherches avec Gérald Lesigne, procureur de la République de Boulogne-sur-Mer. A ce moment-là, pour la police, c’est une fugue… Thèse renforcée par le caractère exceptionnel de la disparition : on n’a jamais vu, en Europe, quatre filles de cet âge enlevées en même temps !Alors, leurs proches organisent eux-mêmes les recherches ! Ils fouillent toute la région, placardent des affiches. Et les témoignages arrivent. Ils parlent d’une camionnette faisant d’étranges allées et venues le soir du carnaval. Une piste qui les mène directement aux frères Jourdain La police persiste : c’est une fugue !Dix jours après la disparition des jeunes filles, les frères Jourdain sont finalement arrêtés. Jean-Louis craque lors de sa garde-à-vue, et conduit les policiers aux corps de Peggy, Amélie, Isabelle et Audrey. Après les avoir violées, martyrisées, les Jourdain les ont enterrées sur la plage de Sainte Cécile, près du Touquet. Dans la région, la colère gronde. On sait que les Jourdain sont récidivistes. Les manifestations se succèdent. On met en cause la justice. On met le feu à leur maison. Christophe Kapella, avocat général lors de leur premier procès, revient sur la personnalité des coupables et sur la difficulté à prévoir la récidive. Pour Faites entrer l’accusé, Marie-Josée Merlin et Laure Lamotte, les mamans des quatre filles, font pour la première fois le récit de leur douleur et racontent leur espoir, déçu, de voir les frères Jourdain s’expliquer sur le calvaire subi par Peggy, Amélie, Isabelle et Audrey. A l’issue de leur procès en appel les frères Jourdain ont été condamné à la prison à perpétuité.
French connection
Pour tout le monde, la « French Connection » c’est le titre d’un film policier américain. Chaque jour, des dizaines d’américains meurent d’overdose, à cause d’une héroïne très pure, « made in France », venue tout droit de Marseille. Pour la pègre marseillaise, c’est un trafic lucratif et pratiquement impuni.Cela fait des années que les policiers américains ont le trafic entre la France et New York dans leur ligne de mire quand, en 1962, un animateur de la télévision française est arrêté à New York. Jacques Angelvin a fait débarquer plus de 50 kg d’héroïne cachés dans sa voiture. C’est cette histoire qui inspire le film « French Connection » à William Friedkin. Pour Faites entrer l’accusé, Sonny Grosso, le policier qui a arrêté Angelvin et que l’un des héros du film incarne, fait le récit des longues planques et des filatures, pour mettre à jour les liens entre trafiquants français et revendeurs américains. Lucien Aimé-Blanc, ancien grand flic de Marseille, revient avec Christophe Hondelatte sur les circonstances qui font de Marseille la plaque tournante des stupéfiants, à l’époque.En 1971, le Président Nixon somme les autorités françaises de réagir devant l’explosion du trafic de drogue provenant de France. Le ministre de l’Intérieur, Raymond Marcellin, place François Le Mouel à la tête des stups, et dote ce service de moyens plus importants. François Le Mouel raconte à Christophe Hondelatte cette période de transition, où lui et ses hommes venus de l’antigang vont appliquer leurs méthodes aux trafiquants marseillais.Peu de temps après, en février 1972, l’affaire dite du « Caprice des Temps » vient couronner de succès la coopération franco-américaine. Après de longs mois de surveillance, ce bateau est arraisonné au large de Marseille alors qu’il se dirige outre-Atlantique. A son bord, 425 kg d’héroïne Cela reste aujourd’hui la plus grosse quantité d’héroïne saisie en France.Jean Carré, ancien directeur-adjoint des douanes de Marseille, revient sur ce grand succès de la lutte contre les trafiquants. Au fil du temps, le déclin de la « French Connection » se précise. Jo Césari, le plus grand chimiste du Milieu tombe une fois pour toutes, le témoignage de repentis devient l’arme de prédilection des services de police et, bientôt, ce sont les parrains marseillais qui tombent, comme Jean-Baptiste Croce en 1973. Il reste de ce pan de l’histoire du banditisme hexagonal une législation renforcée sur les stupéfiants. Depuis janvier 1971, les peines infligées aux trafiquants peuvent atteindre 20 ans d’emprisonnement, contre un maximum de cinq ans auparavant.
Arnaud Thomas Chevallier, l’assassinat de Maître Flauder
Une nuit de février 1980, le corps de Jean Flauder, notaire, est retrouvé sur le bas-côté d’une route de Meurthe-et-Moselle. Il a été tué de plusieurs balles. Malgré une analyse rigoureuse des dossiers « chauds » de Maître Flauder, l’enquête n’aboutira pas Et puis 9 ans plus tard, Arnaud Thomas-Chevallier, notaire concurrent, confie avoir tué Jean Flauder. Arnaud Thomas-Chevallier est l’archétype du notable de province au-dessus de tout soupçon : notaire, fils d’un bâtonnier, neveu d’un professeur de droit et mari d’un procureur de la République. Il a été condamné lourdement, mais est-il vraiment coupable ? Aujourd’hui il est libre et espère obtenir la révision de son procès. Dans un entretien inédit avec Christophe Hondelatte, Arnaud Thomas-Chevallier revient sur l’affaire et expose les éléments qui, selon lui, l’innocentent. Avec le commissaire Yves Bertrand, Faites entrer l’accusé retrace les premiers mois de l’enquête et plonge dans les zones d’ombre du dossier. Un couple de gitans lié aux dossiers sensibles de l’étude Flauder est rapidement mis en examen, puis mis hors de cause après plusieurs expertises balistiques : l’arme retrouvée chez eux n’est pas celle qui a tué. Alors qui a bien pu tuer le notaire ? Face à Christophe Hondelatte, Denis Rotty, ancien associé de Maître Flauder, dresse le portrait d’un homme respectable et respecté. L’enquête n’ira pas plus loin. Jusqu’au rebondissement de décembre 1989. Maître Thomas-Chevallier est en garde-à-vue pour abus de confiance, escroquerie et faux en écriture. Pour Faites entrer l’accusé, le commissaire Pierre Bordereau relate la garde-à-vue du notaire, prévenu hors norme, auteur d’une thèse sur l’instruction et qui donne des leçons de droit aux policiers. Lorsqu’il traverse le palais de justice sous escorte policière, pour être mis en détention, Thomas-Chevallier croise sa nouvelle compagne et prétend aux policiers devoir lui remettre les clés de sa voiture. Il lui souffle à l’oreille qu’elle doit faire disparaître, de son bureau, un sac contenant un pistolet. Cette femme raconte à Christophe Hondelatte l’incroyable confidence que lui fait alors Arnaud Thomas-Chevallier. Il s’accuse du meurtre de Maître Flauder, 9 ans après ! Hormis cette confidence faite à sa maîtresse, Arnaud Thomas-Chevallier n’est jamais passé aux aveux. Depuis sa libération en 2002, il a été compromis dans une affaire d’escroquerie à l’assurance vie. Avec Christophe Hondelatte, Maître Jean-Marc Florand évoque la procédure de révision par laquelle il compte faire innocenter Arnaud Thomas-Chevallier du meurtre de Jean Flauder…
Marie-Louise Polidori

Marie Louise Polidori, maître Polidori, huissier de justice pas comme les autres. Cette Corse pratique, au sein de son étude à Paris, la double comptabilité, elle se livre à des malversations et emploie des salariés sans les déclarer. C’était le cas de Kamel Abichou, 43 ans, marié et père d’une jeune fille. Il est retrouvé mort au bas de son immeuble, le 1er juillet 1999. Il s’est jeté du 6e étage après la visite de deux individus venus lui faire signer de curieux documents. Parmi ces documents, une reconnaissance de dette dont la principale bénéficiaire est Me Polidori Quelques mois auparavant, Kamel Abichou avait dénoncé les pratiques frauduleuses de sa patronne au procureur de la République, pratiques auxquelles lui et sa femme, également employée de l’étude, s’étaient pourtant rendu complices. Maryline Abichou, l’épouse de Kamel, qui a travaillé auprès de l’huissier, raconte les années de services rendus à Me Polidori puis, au fil du temps, les pressions et les menaces. Pour Faites entrer l’accusé, Laura Abichou, la fille de Kamel, vient raconter le jour où elle a vu son père crier : « cours, Laura ! », puis se défenestrer, de peur de se faire tuer. Elle parle de la pression constante qu’exerçait maître Polidori sur ses parents. Après la mort de Kamel Abichou, les documents laissés sur place permettent aux policiers de remonter la piste de trois truands : Bruno, Jean-Pierre Tichene et Joseph Ciarlone, dit Jo d’Aubagne. Bruno revient, à visage caché, avec Christophe Hondelatte sur « l’expédition ratée » qui a entraîné la mort de Kamel Abichou. C’est Jo d’Aubagne qui a recruté les membres de l’équipe censée faire peur à Kamel Abichou pour le compte de maître Polidori. Un lien très mince est fait entre les trois hommes et l’huissier. Marie-Louise Polidori, elle, a toujours nié être impliquée dans cette affaire. En janvier 2005, les trois hommes et maître Polidori comparaissent devant la cour d’assises de Paris. Ils sont condamnés à des peines modérées : trois, cinq et six ans. Marie-Louise Polidori, qui est considérée comme la commanditaire, écope de sept ans de prison.

Intervenants : Laura Abichou, fille de Kamel Abichou ; Claude Pernollet, premier substitut du procureur de la République de Paris (1996-2002) ; Maître Serge Kierszenbaum, avocat de Marie-Louise Polidori ; Bruno ; Capitaine Florence Bouteau, 2e DPJ de Paris ; Maryline Abichou, épouse de Kamel Abichou ; Capitaine Emmanuel Grangier, 2e DPJ de Paris ; Jean-Charles Polidori, frère de Marie-Louise Polidori ; Maître Cyril Emanuelli, avocat de Maryline et Laura Abichou ; Maître Maurice Lotte, représentant de la Chambre des Huissiers de Paris ; Capitaine Bénédicte Cornu, sous-direction des Affaires économiques et financières ; Pascal Le Fur, premier substitut du procureur de Paris ; Maître Jean-Dominique Lovichi, avocat de Marie-Louise Polidori ; Maître Fabrice Orlandi, avocat de Joseph Ciarlone ; Maître Joseph Cohen-Sabban, avocat de Bruno ; Isabelle Curtet-Poulner, journaliste au Nouvel Observateur ; Anne-Charlotte de Langhe, journaliste au Figaro.

Les meurtres de Perpignan

Tatiana, Mokhtaria, Marie-Hélène et Fatima. Elles étaient jeunes, belles et brunes. Ces quatre jeunes filles ont disparu dans le quartier de la gare de Perpignan, de 1995 à 2000. La gare de Perpignan, dont le peintre fantasque Dali disait que c’était « le centre de l’univers ». Tatiana n’a jamais été retrouvée, et les trois autres ont été assassinées, on a retrouvé leurs corps atrocement mutilés. Un peu à la façon des cadavres de femmes, décapités et éviscérés, que Dali peignait. Au point qu’on se demande si un tueur en série ne s’est pas directement inspiré de l’artiste catalan. A condition qu’il s’agisse d’un tueur en série Tatiana Andujar, 17 ans, a disparu en sortant de la gare de Perpignan en septembre 1995, depuis plus aucune nouvelle de la jeune fille. Sa mère revient, avec Christophe Hondelatte, sur la disparition de Tatiana : l’attente, les recherches et l’espoir de connaître un jour la vérité. Deux ans plus tard, Mokhtaria Chaïb, 19 ans, disparaît près du quartier de la gare. Son corps sera retrouvé mutilé non loin de là. Marie-Hélène Gonzales, 22 ans, disparaît elle aussi à Perpignan, en juin 1998. Elle sera retrouvée morte, près d’un péage routier. En février 2001, Fatima Idrahou est retrouvée morte non loin de Perpignan, et comme pour les autres victimes, sa trace se perd dans le quartier de la gare. Un premier suspect est arrêté, après la disparition de Mokhtaria. Un étrange médecin péruvien qui a contrefait ses diplômes. Mais le faux docteur est vite relâché, manque de preuves. Les policiers n’ont alors aucune autre piste sérieuse. Un ou plusieurs tueurs en série ? Toutes les hypothèses sont envisagées par la police et la presse. Un homme, Marc Delpech, est arrêté en 2001 pour le meurtre et le viol de Fatima Idrahou. Delpech n’avoue que le meurtre et est condamné devant la cour d’assises de Perpignan, en juin 2004, à une peine de trente ans avec vingt ans de sûreté. Pour Faites entrer l’accusé, maître Etienne Nicolau, avocat des familles de victimes, évoque la difficile enquête et le mystère qui plane toujours sur cette affaire. S’il y a eu un tueur en série à Perpignan, est-ce Delpech ? Ce dernier n’a pas avoué d’autres meurtres, mais il s’est montré énigmatique à ce sujet, et ses multiples mensonges lors de l’instruction permettent de se poser la question. Si les meurtres ne sont pas ceux d’un seul tueur, il y aurait donc deux, voire trois tueurs en liberté À ce jour, la disparition de Tatiana, les meurtres de Mokhtaria et de Marie-Hélène restent un mystère. Et l’enquête se poursuit à Perpignan

Intervenants : Marie-José Garcia, mère de Tatiana Andujar ; Maître Etienne Nicolau, avocat des familles de victimes ; Corinne Sabouraud, journaliste à L’Indépendant ; Raymond Calvet, directeur de foyer d’accueil ; Guy Armand, inspecteur de la PJ de Perpignan ; Véronique Basso, voisine d’Andrés Palomino-Barrios ; Maître Michèle Benamou, avocate d’Andrés Palomino-Barrios ; Concepcion Gonzales, mère de Marie- Hélène Gonzales ; Jonny « Ramon » Reyes, témoin ; Samira Idrahou, soeur de Fatima Idrahou ; Adeline, amie de Fatima Idrahou ; Félix Marteil, inspecteur de la PJ de Perpignan ; Yannick Salabert, ancien directeur de la PJ de Perpignan ; Nathalie Rocci- Planes, ancienne substitut du procureur de Perpignan ; Maître Laurent Dagues, avocat de Marc Delpech.

L’enigme Alfred Petit

8 mai 2001. Au petit matin, à Saint-Jacques-sur-Darnétal, près de Rouen, le corps calciné de Jean-Jacques Roussel, 53 ans, est découvert près de sa grange en flammes. Son épouse, Danielle, a disparu sans laisser la moindre trace. Quelques jours plus tard, on découvre son corps dans la Seine. Elle a été démembrée et décapitée. C’est un double meurtre. Le 22 mai, les gendarmes arrêtent Alfred Petit, un repris de justice en cavale. Très vite, il est soupçonné d’être l’assassin. Le capitaine Alain Vernoy, de la PJ de Rouen dresse la liste des éléments à charge. Lors du procès en décembre 2003, un témoignage inédit accuse de complicité le père d’Alfred Petit, qui se suicide un mois plus tard. Aveu de culpabilité ou acte de désespoir ? Aujourd’hui, Alfred Petit purge une peine de réclusion à perpétuité

Intervenants : Julien Roussel, fils de Jean-Jacques et Danièlle Roussel ; Dominique Lemauviel, témoin ; Le capitaine Alain Vernoy ; La brigade criminelle de Rouen ; Thierry Beaurain, témoin ; André Wazzau, maire de Saint-Jacques-sur-Darnétal ; Maître Michel Dubos, avocat de Julien et Stéphanie Roussel ; Véronique Baud, journaliste Paris-Normandie ; Jean-Marc Letudais, témoin ; Maître Hugues Vigier, avocat du frère de Jean-Jacques Roussel ; Maître Joëlle Giudicelli, avocate de la mère de Danièle Roussel ; Marylise Lebranchu, ministre de la Justice (2000-2002) ; Maître Philippe Lescène, avocat d’Alfred Petit ; Xavier Beneroso, journaliste RTL ; Maître Yves Mahiu, avocat d’Alfred Petit ; Angélique Négroni, journaliste au Figaro ; Maître Pierre Houppe, avocat des parties civiles en 1987 ; Maître Benoît Van den Bulcke, avocat d’Alfred Petit en 1987.

Action directe, l’assassinat de Georges Besse
Action directe, c’était Nathalie Ménigon, Joëlle Aubron, Jean-Marc Rouillan et Georges Cipriani. En février 2007, cela fera vingt ans qu’ils ont été condamnés à la prison à perpétuité pour l’assassinat de Georges Besse. Joëlle Aubron est morte d’un cancer le 1er mars 2006 après avoir été libérée en juin 2004 pour raisons médicales. Nathalie Ménigon, devenue hémiplégique suite à deux attaques cérébrales, a quant à elle vu sa demande de suspension de peine rejetée le 24 octobre dernier. La justice devra dire si on peut aujourd’hui libérer sans risque ceux qui, le 17 novembre 1986, ont abattu Georges Besse, le P-DG de la régie Renault. Gros plan sur l’enquête qui a mené à l’arrestation du noyau dur de l’organisation clandestine et qui a mis fin au «terrorisme à la française». Intervenants : Mme Françoise Besse, veuve de Georges Besse ; Charles Pasqua, ancien ministre de l’intérieur ; Maître Bernard Ripert, avocat d’Action Directe ; Marcelle Rouillan, mère de Jean-Marc Rouillan ; Alain Marsaud, procureur et chef du parquet anti-terroriste ; Jean-Pierre Pochon, chef de la section recherche des Renseignements Généraux. ; Philippe Swinners-Gibaud, chef de la Division recherche des Renseignements généraux. ; Gilles Ménage, conseiller du Président François Mitterrand.
Nadine et Jérôme, meurtre en famille

En mai 2002, les restes calcinés de Joël Baude sont retrouvés dans sa voiture, sur une petite route de Normandie. Confondus par des écoutes téléphoniques, Nadine et Jérôme, l’épouse et le fils de Joël, sont placés en garde à vue. Jérôme avoue très vite qu’il a tué son père d’un coup de bûche, lors d’une dispute. Il indique ensuite avoir transporté le corps dans la voiture pour y mettre le feu. Nadine, de son côté, affirme que toute l’affaire n’est qu’un tragique accident. Mais ce que l’enquête révèle, c’est que tous les membres de la famille mentaient à leur entourage, se faisant passer pour ce qu’ils n’étaient pas. Marianne Desogere, experte psychologue en charge du dossier, revient sur l’importante influence de Nadine sur son fils Jérôme. Luc Mille, ami de Joël Baude, trace quant à lui le portrait de la victime.

Intervenants : Luc Mille, ami de Joël Baude ; Marianne Desogere, experte psychologue ; Maître Claude Marand-Gombar, avocat de Nadine Baude ; Jean-Michel Narcy, témoin ; Matthias Moreau, pompier à Caugé ; Adjudant Christian Prévost, brigade territoriale du Neubourg ; Capitaine Roland Chartier, brigade de Recherches d’Evreux – co-directeur d’enquête ; Jacques, amant de Nadine Baude ; Christelle Contal, collègue de Nadine Baude ; Maître Jean-Paul Legendre, avocat de Jérôme Baude ; Maître Linda Colonna d’Istria, avocate de Nadine Baude ; Richard Mesnildrey, journaliste à Paris Normandie ; Georges Noël, journaliste à La Dépêche d’Evreux ; Docteur Robert Gélis, expert judiciaire.

Louis Poirson, le tailleur de pierres

Le 2 septembre 1995, les corps de Monique Villain et de sa fille Jeanine sont retrouvés à moitié brûlés dans un pré isolé de Pacy-sur-Eure. En 1998, Michel Villain, le fils et frère des victimes, est accusé du double meurtre. Après trois ans de prison, coup de théâtre : Louis Poirson, dit « Rambo », un tailleur de pierre arrêté pour la séquestration d’une jeune femme, innocente Michel Villain. Il avoue le meurtre… Personnalité complexe, réservée, repliée sur elle-même, souffrant d’inhibition dans son rapport aux femmes, Louis Poirson tue sans mobile, quand il est « énervé ». C’est ce qu’il explique dans une interview réalisée lors d’une de ses garde-a-vue et dont « Faites entrer l’accusé » diffuse des extraits en exclusivité. Dès 1985, Poirson est condamné à 15 ans de réclusion pour une série de viols. Il est libéré en 1994. En juin 1996, il récidive. Il enlève et séquestre trois auto-stoppeuses. Il est condamné à trois ans de prison. A peine sorti, il s’en prend à Charlotte Berson, 79 ans, dont le corps est retrouvé en septembre 1999 dans le Val-D’Oise. Il reprochait à cette dernière d’avoir tapé sur le capot de sa voiture… Le 3 mai 2000, Louis Poirson enlève une jeune fille de Mantes-la-Jolie et l’emmène à la ferme où il travaille. Mais sa patronne le surprend et il s’enfuit. Arrêté quelques heures plus tard, il est incarcéré à Bois d’Arcy. C’est au cours de ses nombreuses auditions qu’il avouera les crimes de Jeanine Villain et de sa fille Monique, pour lesquels Christian Villain a injustement fait trois années de prison… Mais Porson ne s’arrête pas là. En janvier 2001, il avoue le meurtre d’une quatrième femme, Lucie Pham, 73 ans. Louis Poirson la prend en stop à la sortie de sa maison de retraite de Mantes-la-Jolie. Mais la vieille dame urine dans sa voiture … Il la tue. Lors de son procès, devant la cour d’assises de l’Eure, pour les meurtres de Monique et Jeanine Villain, l’avocat général souligne la dangerosité et le lourd passé judiciaire de l’accusé qui ne tue pas « par plaisir », mais à la suite d’un « conflit relativement banal ». Un être à double facette tantôt gentil, tantôt effroyable. Sans doute un des tueurs les plus mystérieux que la France ait connu ces dernières années. Le 1er octobre 2002, il est condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour le double meurtre de Jeanine et Monique Villain.Poirson est à nouveau jugé en 2005 pour les meurtres de Charlotte Berson et Lucie Pham. Il est condamné à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d’une peine de sûreté de 22 ans. Une question est restée sans réponse à l’issue du procès : combien d’autres crimes le tailleur de pierres a-t-il commis ?

Intervenants : Colonel Philippe Schneider, Commandant de la Section de Recherches de Versailles ; Nicole Gaillard-Berson, fille de Charlotte Berson ; Michèle Fines, journaliste ; Maître Sophie Gourmelon, avocate de Louis Poirson ; Adèle, victime ; Jérôme Gaillard, petit-fils de Charlotte Berson ; Paul Noël, chasseur ; Daniel Roussette, directeur d’enquête, Section de Recherche de Versailles ; Thierry Aspinori, gendarme de la Section de Recherche de Versailles ; Maître Vincent Picard, avocat de Michel Villain ; Aude Le Guilcher, substitut du procureur d’Evreux ; Françoise Maricourt, conseillère sociale ; Jean-Christophe Battéria, journaliste France 3 ; Michèle Agrapart-Delmas, expert psychologue ; Marie-Thérèse de Givry, avocat général près de la cour d’appel de Versailles ; Maître Emmanuel Daoud, avocat de la famille Berson ; Francine Carrière, journaliste Le Courrier de Mantes.

Michel Pinneteau : les corps sans tête de l’Esteron

Le 18 mars, un homme découvre des sacs poubelles contenant des restes humains dans la vallée de l’Esteron. Trois corps, dont celui d’une femme, auxquels manquent les mains et les têtes. Le premier corps identifié par les gendarmes de Nice est celui de Jean-Pierre Calligaris, un Corse connu pour des affaires de stupéfiants en région parisienne. Les gendarmes apprennent qu’il était devenu l’ami et garde du corps de Francis Ben Mokthar, un truand de la Côte d’Azur, et de sa compagne Teresa Conte. Les analyses montrent que ceux-ci sont les deux autres victimes. Des rumeurs font état de deux à cinq millions d’euros en liquide cachés dans la villa de Ben Mokhtar à Juan-les-Pains. Les enquêteurs pensent avoir trouvé le mobile du meurtre.

Intervenants : Jean-Marc Martin, agent de la DDE ; Lieutenant-colonel Jacques Fombonne, gendarme ; Adjudant-chef Gérard André ; Colonel Jean-Marc Delétang, directeur d’enquête ; Adjudant-chef Christian Serre, Brigade de recherche de Nice ; Jean-Noël Vignal, expert anthropologue ; Eric de Montgolfier, procureur de la République de Nice ; Mario Agneta, avocat général au TGI de Nice ; Roland Mahy, avocat général au TGI d’Aix ; Maître Michel Cardix, avocat de Michel Pinneteau ; Maître Marc Concas, avocat de Joëlle Pinneteau ; Maître Bernard Ginez, avocat de Joëlle Pinneteau ; Maître Philippe Armani, avocat de la famille Ben Mokhtar ; Maître Julien Pinelli, avocat de la famille Calligaris ; Maître Eric Dupond-Moretti, avocat de Michel Pinneteau ; Didier Chalumeau, journaliste à Nice Matin ; Stéphane Durand Souffland, journaliste au Figaro.

La disparition d’Agnès Leroux
Agnès Le Roux avait tout pour être heureuse : jeune, belle et riche, elle était l’héritière du Palais de la Méditerranée, le célèbre casino niçois. Le 28 octobre 1977, elle a disparu en plein cœur de Nice. Depuis, plus aucune nouvelle : pas de demande de rançon, pas de lettre et surtout pas de cadavre Aujourd’hui, 27 ans plus tard, la disparition d’Agnès Le Roux est devenue une sorte de Dallas à la française, un véritable feuilleton judiciaire sur fond de guerre des casinos, de mafia italienne, de trahison familiale et de passion sentimentale. Un mystère absolu et, probablement, un crime parfait L’histoire d’Agnès Le Roux, c’est d’abord une histoire d’amour. Tout juste divorcée, Agnès rencontre un jeune avocat : Maurice Agnelet. C’est le coup de foudre. Il devient son amant et aussi son homme de confiance. Il la convainc de vendre ses parts du casino à Jean-Dominique Fratoni, ennemi juré de la famille et propriétaire du Ruhl, concurrent direct du Palais de la Méditerranée. Fratoni, que l’on dit lié à la mafia italienne, veut faire de Nice le « Las Vegas européen » ; pour cela, il a besoin de faire main basse sur le Palais de la Méditerranée. Mais Renée Le Roux, la mère d’Agnès, se bat pour garder la direction de son établissement. Pourtant, lors d’une assemblée générale extraordinaire en juin 77, Agnès trahit sa mère en votant contre elle. Fratoni prend le contrôle du casino. Quatre mois après, Agnès Le Roux disparaît. Agnès a-t-elle été manipulée ? L’a-t-on fait disparaître pour l’empêcher de parler ? À l’inverse, s’est-elle suicidée ? Ou bien a-t-elle décidé de changer de vie ? Christian Noguera et Michel Laffargue, inspecteurs de la PJ de Nice, reviennent sur toutes les pistes qu’ils ont explorées avant de s’arrêter sur l’hypothèse criminelle, l’hypothèse Agnelet Car les policiers découvrent que Maurice Agnelet est bénéficiaire d’une grosse somme d’argent qu’Agnès Le Roux a déposée sur un compte commun en Suisse et qui a finalement abouti sur son compte personnel Cet argent, Agnès l’a reçu comme prix de sa trahison dans la guerre des casinos de Nice. Renée la mère d’Agnès, sa sœur Patricia et son frère Jean-Charles, expliquent pourquoi ils sont persuadés qu’Agnès est morte et que Maurice Agnelet en est responsable, de près ou de loin En août 1983, Maurice Agnelet est inculpé d’homicide volontaire 2 ans plus tard, il bénéficie d’un non-lieu. Renée Le Roux explique cette décision par les « protections » dont aurait bénéficié Agnelet Rebondissement fin 1999, plus de 20 ans après les faits. L’ex-maîtresse d’Agnelet, Françoise Lausseure, qui lui avait fourni un alibi, avoue avoir menti. Elle n’était pas avec lui au moment de la disparition d’Agnès Maurice Agnelet redevient le suspect n° 1. Il est de nouveau inculpé d’homicide volontaire. Maurice Agnelet se défend de toute implication dans cette affaire. 27 ans plus tard, il exprime son incompréhension face à ces accusations. Un supplément d’instruction a été demandé en mars 2004. Son avocat, Me Saint-Pierre, demande le non-lieu. Pour lui, aucun élément ne permet d’affirmer qu’Agnès Le Roux est morte. Renée Le Roux, qui depuis plus d’un quart de siècle mène un combat sans relâche pour que l’assassin de sa fille soit démasqué et condamné, raconte toutes ces années d’enquêtes, de contre-enquêtes, d’accusations, de mises en examens, de non-lieux, de campagnes de presse, de soupçons, et d’incertitudes
André Kaas, la mauvaise réputation

André Kaas a été accusé d’avoir commandité l’assassinat de sa femme Sylviane, en 1992, dans la région de Rouen. Il faut bien le reconnaître, il avait le profil du coupable idéal : nouveau riche qui étalait sa fortune de manière ostentatoire, André Kass et son épouse fréquentaient aussi assidûment les clubs échangistes, sans se cacher… A la mort de sa femme, il n’a rien du veuf éploré. Quelques semaines après il installe sa maîtresse dans la maison familiale et, en même temps, il fait le tour des agences matrimoniales à la recherche du sosie de son épouse décédée… Etrange attitude qui laisse place à toutes les suspicions. Fallait-il, pour autant, envoyer André Kass et ses deux hommes de main présumés trois ans en prison ? Trois ans pour un crime qu’ils n’ont pas commis. Pour Faites entrer l’accusé, André Kaas revient sur cette affaire qui a transformé sa vie et celle de ses enfants. Le 5 avril 1992, la famille Kaas part à Rouen pour aller au cinéma. Seule Sylviane, reste à la villa. A leur retour, les Kaas découvrent Sylviane morte, criblée de balles. Sylviane semble s’être battu, les policiers pensent à un cambriolage qui a mal tourné. Mais, très vite, une rumeur prend corps. Et si c’était Kass qui avait tué sa femme… L’enquête piétine jusqu’au jour où, un an et demi après le meurtre de Sylviane, André Kaas est arrêté sur la base de témoignages de petits « dealers » locaux qui l’accusent d’avoir commandité le meurtre de sa femme. Kaas et ses prétendus hommes de main sont emprisonnés. L’enquête, d’abord menée par les gendarmes, est reprise par la brigade des stupéfiants. L’affaire semble « pliée » lorsque Joseph Schmit, procureur fraîchement arrivé à Rouen récupère le dossier et s’y plonge. Avec Christophe Hondelatte, il égrène les incohérences du dossier qui mèneront au non-lieu pour les trois hommes. Aujourd’hui, André Kaas, qui a tout perdu, se bat pour obtenir de l’Etat un dédommagement plus conséquent que les 70 000 euros versés pour les 3 ans de prison. L’affaire n’est pas close et le meurtrier de Sylviane Kaas court toujours…

Intervenants : André Kaas ; Joseph Schmit, procureur de la République de Rouen ; Nathalie Kaas, Jérôme Kaas, Julien Kaas, enfants de Sylviane et d’André Kaas ; Jean-Louis Martinez, de la Section de Recherches de la gendarmerie de Rouen ; Michèle Decourcelle, mère de Sylviane Kaas ; Maître Philippe Sarda, avocat de la famille Kaas ; Malek Mestoui, complice présumé d’André Kass ; Maître Patrick Ben Bouali, avocat d’André Kaas ; Jean-Luc Viaux, expert psychologue ; Maître Philippe Lescène, avocat de Malek Mestoui.

Dany Leprince, la feuille de boucher

Le 5 septembre 1994, dans la Sarthe, Christian Leprince, sa femme Brigitte et leurs deux filles de 10 et 5 ans sont retrouvés sauvagement assassinés dans leur maison. Seule la plus jeune des filles, âgée de 2 ans, est retrouvée indemne, cachée derrière une porte. Dans la maison voisine, vit Dany, le frère de Christian, avec sa femme Martine. Martine dit aux gendarmes avoir vu Dany frapper son frère avec un objet tranchant. Dany avoue le meurtre puis rapidement, il se rétracte. Il est mis en examen pour les 4 meurtres. Depuis il n’a jamais cessé de se dire innocent ! Le crime de Thorigné-sur-Dué nous fait entrer dans l’univers redoutable d’une famille où tout le monde vit côte à côte dans un mélange d’amour, mais aussi de détestation, de jalousie et de haine Les experts déterminent l’arme du crime : une « feuille de boucher », un outil professionnel. Or Dany Leprince, agriculteur, travaille aussi dans une boucherie industrielle pour joindre les deux bouts et sa femme, Martine, déclare que la «feuille» de Dany a disparu. Cette «feuille de boucher» devient l’emblème de l’affaire. Les gendarmes trouvent aussi sur la scène de crime une reconnaissance de dettes : Dany devait de l’argent à son frère Voilà un mobil ! Pourtant, il n’y a pas de preuves formelles, pas d’empreintes, pas d’ADN ; juste les aveux de Dany et les témoignages de sa femme et de sa fille. Mais Dany met sa femme en cause : si elle ment en l’accusant c’est qu’elle a fait le coup Le procès s’ouvre le 8 novembre 1997, au Mans. Dany nie tout en bloc. Mais à la barre Martine et sa fille réitèrent leurs témoignages. Dany crie au complot mais les jurés suivent les réquisitions de l’avocat général : perpétuité pour Dany Leprince assortie de 22 ans de sûreté. 12 ans après les faits, la justice vient d’ordonner un supplément d’information. La cour de cassation a pris cette décision après la requête de deux avocats saisis par le mouvement «Action Justice» de Roland Agret, qui a mené une contre enquête. Avec Samuel Cornut l’actuel avocat de Dany Leprince,Christophe Hondelatte fait le point sur les zones d’ombres de ce dossier.

Intervenants : Renée Leprince, mère de Dany et Christian, Christophe ; Galbrun, patron de la carrosserie Leprince ; Laurent Audry, ancien employé de Christian Leprince ; Elise et Gérard Hemonnet, cousins des Leprince ; Jacky Marcel, collègue de Dany Leprince ; Corinne Justice, membre du comité de soutien à Dany Leprince ; Roland Agret, Pdt d’Action Justice et membre du comité de soutien à Dany Leprince ; Me Samuel Cornut, avocat de Dany Leprince ; Celine Brunetière, juge d’instruction ; Denis Brunetti, journaliste TF1 ; Xavier Bénéroso, journaliste TF1 ; Maurice Peyrot, journaliste Le Monde ; Christine Corre, journaliste Ouest France ; Philippe Lavergne, journaliste Le Maine Libre ; Liliane Daligand, pédopsychiatre.

Rebondissement judiciaire : Le 17 juin 2010, la commission de révision des condamnations pénales a examiné la requête en révision déposée par Dany Leprince et mis sa décision en délibéré à deux semaines. Le 1er juillet 2010, elle ordonne la remise en liberté de Dany Leprince, mais ne rendra pas sa décision avant quelques mois : elle peut rejeter la requête de Dany Leprince, décider d’un nouveau procès ou annuler sa condamnation.
Le 6 avril 2011, la Cour de Révision rejette la requête…

Michel Guibal, l’envoûtement

Michel Guibal menait dans l’Hérault une vie tranquille avec sa femme et son fils. Il dirigeait une entreprise de nettoyage qui fonctionnait bien. Anne-Marie Roudil, elle, vivait à Perpignan avec son mari gynécologue et ses deux enfants. Rien ne semblait lier ces deux personnes et pourtant, le 18 mars 1991, Michel Guibal immolait Anne-Marie Roudil sous les yeux de ses enfants. Un crime gratuit, sans mobile apparent. Ils s’étaient connus plus jeunes, la vie les avait séparés. Elle était heureuse, mais lui ne l’était pas. Il s’est vengé, inspiré par des voyants et des magnétiseurs qui «voyaient», à la source de son malheur, une femme qu?il aurait connu des années avant. Mais l’affaire de « l’envoûtement » c’est aussi l’histoire d’une enquête policière peu banale : Robert Ayache et Jean-Claude Génis, les policiers chargés de l’enquête, racontent comment la PJ est remontée jusqu’à Michel Guibal : un simple sac en plastique orange, oublié sur les lieux du drame, va le faire chuter. Danielle Braud, la juge, rentre dans le détail de l’instruction. Elle entend Michel Guibal et sa femme, et très vite ils avouent : Michel Guibal a bien fait brûler Anne-Marie Roudil. Mais quel a été le rôle de l’épouse et celui des voyants dans cet assassinat ? Voilà la difficile équation qu’elle doit maintenant résoudre… Afin de faire la part des choses, elle organise des confrontations, des reconstitutions ; pour en arriver à une intime conviction : Michel Guibal, seul, a froidement prémédité son geste. Il est l’unique responsable de la mort d’Anne-Marie Roudil. En octobre 1994, Michel Guibal est condamné à la perpétuité sans peine de sûreté. Il accueille le verdict par ces mots : « Je ne suis plus l’homme qui a effectué cet acte. Je ne pardonnerai jamais à l’homme que j’étais ce jour-là » Christophe Hondelatte revient sur cette dramatique affaire.

Intervenants : Gérard Roudil, époux d’Anne Marie Roudil ; Danielle Braud, juge d’instruction,TGI de Perpignan ; Jean-Philippe Roudil, fils d’Anne-Marie Roudil ; Docteur Yves Gotis, témoin ; Aline, témoin, patiente du Docteur Yves Gotis ; Robert Ayache, chef d’enquête, PJ de Perpignan ; Corinne Sabouraud, journaliste L’indépendant ; Maître Etienne Nicolau, avocat des parties civiles ; Jean-Claude Génis, enquêteur PJ de Perpignan ; Jean Marc Aubert, journaliste Midi Libre ; Jean-Paul Bentivegna, relation professionnelle de Michel Guibal ; Jean-Pierre Pécastaing, expert psychiatre ; Maître André Coll, avocat de la défense ; Jacques Vilaceque, chroniqueur judiciaire Midi Libre.

Jean-Claude Bonnal, le Chinois
A quelques mois des élections présidentielles, à la fin de l’année 2001, alors que la sécurité intérieure est au centre des débats, deux braquages sanglants en région parisienne défrayent la chronique. Très rapidement, le nom d’un suspect circule : Jean-Claude Bonnal, dit le «Chinois». Et c’est là que la polémique enfle. Jean-Claude Bonnal est en liberté conditionnelle, suspecté d’avoir participé au braquage d’un magasin Printemps, à Paris. Aussitôt, les syndicats de police manifestent et dénoncent le «laxisme de la justice». Alors que le criminel et ses complices sont rapidement mis sous les verrous, le scandale fait rage. Comment et pourquoi Bonnal a-t-il été remis en liberté avant d’avoir été jugé ? Retour sur une sombre affaire.
Paul Touvier, la traque

Paul Touvier, chef de la milice de Lyon pendant la Seconde Guerre mondiale : symbole absolu du « collabo ». Cet homme a arrêté, torturé et livré des Juifs aux Allemands. Le massacre de Rilleux-La-Pape, c’est lui… A la Libération, il est condamné à mort par contumace et il rentre dans la clandestinité avec sa femme et ses deux enfants. Sa cavale va durer quarante-quatre ans. À travers les récits de ceux qui ont traqué Touvier des années durant, Faites entrer l’accusé retrace une affaire dont les particularités ont marqué la justice et l’histoire. Une traque qui nous entraîne à travers les ramifications occultes des réseaux de protection des anciens « collabos », et met à jour le rôle de l’église catholique dans la vie clandestine du milicien et de sa famille… Les techniques d’investigations, comme l’immersion dans les monastères, font de l’affaire Touvier une histoire sans précédent. L’instruction mobilise quatre magistrats. En avril 1994, Paul Touvier est jugé dans un tribunal spécialement aménagé. C’est le premier procès d’un Français accusé de « complicité de crimes contre l’humanité ».

Intervenants : Bob Nant, ancien membre des Corps francs de la résistance de Chambéry ; Henri Rousso, historien au CNRS ; Hervé Liffran, journaliste au Canard Enchaîné ; Jean-Pierre Getti, président de la cour d’assises de Paris ; Claude Moniquet, ancien journaliste à L’Express ; Maître Michel Zaoui, avocat des parties civiles au procès de Paul Touvier ; Henri Revel, ancien résistant au maquis de Savoie ; René Rémond, historien ; Dominique Jamet, journaliste au Quotidien de Paris ; Maître Ugo Iannucci, avocat des parties civiles au procès de Paul Touvier ; Claude Grellier, juge d’instruction ; Jacques Delarue, ancien commissaire de police ; Louis-Marie Horeau, journaliste au Canard enchaîné ; Jean-Louis Recordon, ancien chef de la Section de recherches de la Gendarmerie nationale ; Dominique Bellanger, gendarme ; Le père Louis Soltner ; Maître Trémolet de Villers, avocat de Paul Touvier.

La tuerie d’Auriol

La tuerie d’Auriol, c’est le fait divers qui a scandalisé la France et précipité la fin du SAC. Le SAC : Service d’Action Civique, service d’ordre et de renseignement du RPR, la police politique du gaullisme… C’est au nom de ce mouvement que 6 hommes, en 1981, ont massacré toute une famille, à Auriol, dans les Bouches-du-Rhône. Pourquoi ? Jamais ces hommes ne pourront expliquer comment ils sont passés du combat politique au meurtre… Le dimanche 19 juillet 1981, Marina Massie alerte les gendarmes : ses parents, son frère, sa belle-soeur, son neveu de 8 ans et son ami ont disparu. Elle devait les rejoindre chez son frère Jacques, mais il n’y a aucune trace de vie dans la bastide. L’ancien directeur central de la police judiciaire, Gérard Girel, revient avec Christophe Hondelatte sur les premières heures de l’enquête. Peu commune puisqu’on compte 6 disparus, dont un policier. Personnage trouble, impliqué dans des trafics, Jacques Massie s’avère être le patron départemental du SAC. Et il est en conflit avec d’autres membres : on dit qu’il s’apprêtait à rejoindre, documents compromettants sous le coude, les rangs de la gauche, fraîchement arrivée au pouvoir. Un indic’ va mettre les policiers sur la trace des ennemis de Massie : Jean-Joseph Maria, l’adjoint de Massie au SAC, l’ancien légionnaire Lionel Collard et Jean-Bruno Finochietti, un instituteur qui avait donné des cours au fils de Massie. En garde à vue, Finochietti craque et fait un dessin de ce qui s’est passé la nuit du 18 au 19 juillet 1981. On y voit un commando de 5 hommes : lui, Collard, et 3 postiers. Envoyés par Maria pour tuer Massie, c’est sa famille qu’ils trouvent. Il ne doit pas y avoir de témoins, alors ils tuent tout le monde en attendant le retour de Massie. Lorsqu’il rentre, Jacques Massie est exécuté à son tour. En compagnie de Christophe Hondelatte, le docteur Daniel Glezer, expert psychiatre, évoque la dynamique de groupe qui a poussé ces hommes à l’indéfendable… Christian Lassalle, avocat général, raconte le procès d’avril 1985 qui s’annonce comme le procès du SAC. On attend des révélations fracassantes sur le ou les commanditaires de la tuerie, mais tout change lorsque la figure du chef, Maria, explose en vol. Les accusés sont condamnés à des peines allant de 15 ans à la perpétuité. Quant aux documents de Massie, ils n’ont jamais fait trembler la République… Et le SAC a été dissout quelques mois après le procès.

Intervenants : Marina Massie, soeur de Jacques Massie ; Gérard Girel, ancien directeur central de la police judiciaire ; Docteur Daniel Glezer, expert psychiatre ; Christian Lassalle, avocat général ; Roger Giaime, enquêteur SRPJ de Marseille ; Gérard de Fabritus, enquêteur SRPJ de Marseille ; José D’Arrigo, journaliste au Méridional ; Alex Panzani, journaliste au Provençal ; Françoise Llaurens, juge d’instruction ; Daniel Navarro, enquêteur SRPJ de Marseille ; Docteur Germain Bouckson, expert psychiatre ; Maître Jean-Louis Pelletier, avocat de Jean-Joseph Maria ; Maître Gilbert Collard, avocat de Marina Massie ; Maître Henri Ruggeri, avocat de Jean-Joseph Maria ; Jean-Pierre Giudicelli, enquêteur SRPJ de Marseille ; Maître Marc Gréco, avocat de Lionel Collard ; Maître Eliane Keramidas, avocate de Didier Campana.

Khaled Kelkal : ennemi public n°1

25 juillet 1995 : l’attentat du RER St Michel à Paris fait 8 morts et 200 blessés. En quelques semaines, 7 autres attentats plongent la France dans la terreur On a peur de prendre le métro ou le train. L’armée est dans les rues, c’est le début du plan « vigipirate ». Kelkal est le premier poseur de bombe identifié. Pour les Français, le coupable : c’est lui. C’est le début d’une chasse à l’homme sans précédent. Jusqu’à ce que Kelkal soit abattu, un soir de septembre 95, devant les caméras de télévision. A travers le récit de la traque de Kelkal, « ennemi public n°1 », Faites entrer l’accusé revient sur une affaire emblématique d’un phénomène alors nouveau : le terrorisme islamiste. L’arrestation des terroristes devient La priorité de toutes les forces de l’ordre. Roger Marion, à l’époque chef de la division nationale anti-terroriste (DNAT), est chargé de l’enquête, et le juge Jean-Louis Bruguière chargé de l’instruction. Pour la première fois, pour Faites entrer l’accusé, tous deux retracent les péripéties qui aboutiront à la chute de Kelkal et à l’arrestation de certains de ses complices. Kelkal tombe sous les balles du GIGN, abattu sous un abris bus, dans les monts du Lyonnais. Michèle Fines, à l’époque journaliste pour France 2 était présente sur les lieux. Khaled Kelkal ne comparaîtra jamais devant la justice Les circonstances de sa mort soulèvent aussitôt une polémique. Le ministère de l’intérieur a-t-il voulu faire un coup médiatique ? Kelkal n’était-il qu’un bouc émissaire, une cible facile ? En l’abattant, n’est-on pas passé à côté d’une vérité autrement plus complexe et effrayante ? L’enquête sur les attentats de 1995 connaît tout juste son épilogue judiciaire, avec les condamnations à perpétuité de Bensaïd et Belkacem en 2002, et le procès à venir du financier présumé des attentats Rachid Ramda. Mais cette affaire reste à nos jours l’une des plus obscures de l’histoire de la lutte anti-terroriste dans notre pays. Comme en témoigne la polémique soulevée par la publication du livre « Place Beauvau ». Avec Jean-Michel Décugis, l’un de ses co-auteurs, journaliste au Point, Christophe Hondelatte fait le bilan des nombreuses questions restées sans réponse dans l’affaire Kelkal…

Intervenants : Marc Aupeix, fils d’Annie Aupeix, victime de l’attentat du RER Saint Michel ; Jean-Louis Bruguière, juge anti-terroriste ; Roger Marion, chef de la division nationale anti-terroriste (DNAT), 1990-1999 ; Jean-Michel Décugis, journaliste ; Amar Lisser, victime de l’attentat du RER Saint Michel ; Lucie Bismuth, victime de l’attentat du RER Saint Michel ; Patrick Lalande, magistrat, chef de la 14e section anti-terroriste (1990-1995) ; Patricia Tourancheau, Journaliste, Libération ; Irène Stoller, Magistrat, chef de la 14e section anti-terroriste (1995-2001) ; Bernard Trenque, directeur du SRPJ de Lyon (1995-2002) ; Marie-Hélène Sans, journaliste RTL Lyon ; Robert Marmoz, journaliste Lyonnais ; Saïd Kebbouche, militant associatif à Vaulx-en-Velin ; Maître Jacques Debray, avocat de Karim Koussa ; Michèle Fines, journaliste ; Bernard Squarcini, sous-directeur des Renseignements Généraux (1993-2004)

Yann Piat : une femme à abattre
Elle avait 44 ans. Elle était députée du Var, et elle a été assassinée le 25 février 1994, à Hyères. Elle est tombée dans un piège, à quelques pas de sa maison. Et tout de suite, évidemment, l’affaire a pris une ampleur nationale. Une députée assassinée, c’est forcément une affaire politique. On ira même jusqu’à impliquer deux anciens ministres. Mais la vérité judiciaire ne sera pas celle que tout le monde attendait et que certains espéraient. Pour Faites entrer l’accusé, Georges Arnaud, le chauffeur de Yann Piat, raconte à Christophe Hondelatte les circonstances de l’assassinat, les coups de feu, les derniers instants de la députée, qui meurt sous ses yeux dans les bras des pompiers. Chacun pense à un meurtre politique Il faut dire que l’année électorale précédant l’assassinat a été des plus agitée : des menaces et des intimidations qui viennent de son propre camp. Pour mieux comprendre l’hostilité envers Yann Piat, Jean-Pierre Bonicco, journaliste à Var Matin, dresse avec Christophe Hondelatte la cartographie de la classe politique varoise. Mais cette piste est rapidement écartée. Les policiers de la PJ de Marseille reçoivent un tuyau de leurs collègues d’Hyères. Les noms de ceux qui ont volé la moto utilisée par les tueurs : Marco Di Caro et Olivier Tomassone, 20 ans. Avec leurs amis Lucien Ferri et Romain Gressler, ils passent leur temps dans un bar du port d’Hyères, le Macama. Là, ils jouent les videurs dévoués au patron du bar, Gérard Finale, 45 ans. La bande est placée en garde-à-vue, et ses membres avouent : Gressler et Tomassone ont fait les guets, Di Caro pilotait la moto et Lucien Ferri a tiré. Mais quel intérêt avaient ces petits malfrats à tuer Yann Piat ? Il semble que Gérard Finale rêvait de devenir le nouveau parrain du Var, avec sa bande de jeunes caïds. Or, Yann Piat dénonçait les collusions politico-mafieuses. On attend plus que le procès quand la piste politique resurgit. Octobre 1997, un livre désigne, sous couvert de pseudonymes, François Léotard et Jean-Claude Gaudin comme étant les commanditaires du meurtre de Yann Piat. C’est une « bombe » médiatique destinée à ébranler le pouvoir. Jean-Michel Verne, l’un des deux auteurs, revient sur le scandale provoqué par ce livre. Au procès de la bande du Macama les jurés rendent leur verdict : Gérard Finale est jugé coupable d’avoir commandité le meurtre de Yann Piat, Lucien Ferri, coupable de l’avoir exécuté. Tous les deux sont condamnés à la réclusion criminelle à perpétuité. Les autres prennent de 6 à 20 ans. L’affaire Yann Piat n’est qu’un meurtre crapuleux, mais pour certains c’est une vérité judiciaire difficile à admettre
Nathalie Scrill, l’étrangleuse
Nathalie et Christophe Le Scrill formaient un couple uni au début de leur mariage. Christophe avait devant lui un brillant avenir de jockey. Dans le milieu des courses, il commençait à se faire un nom. Sa femme Nathalie l’épaulait et le soutenait au maximum. Avec l’arrivée de leur fille, c’était une petite famille modèle. Mais voilà qu’un jour de janvier 1994, Christophe Le Scrill disparaît, sans laisser de traces, sans raisons apparentes…
Un mois plus tard, son cadavre est retrouvé dans un sous-bois à 10 kilomètres de chez lui, dissimulé sous des branchages, un lien enserre son cou : Christophe Le Scrill, le crack des hippodromes, a été assassiné. C’est seulement au bout d’un mois d’enquête que Nathalie Le Scrill avouera son crime. Séparée de son mari depuis peu, elle dit l’avoir étranglé avec la ceinture de son peignoir, au cours d’une dispute qui aurait mal tourné. Il avait reconstruit sa vie, elle ne l’a pas supporté. Pour « Faites entrer l’accusé », la juge d’instruction Martine Pernollet se plonge à nouveau dans cette affaire. Avec elle, nous reviendrons sur la personnalité ambiguë de Nathalie Le Scrill, une femme menteuse, qui trompait et battait son mari. Une femme manipulatrice, qui a fait croire pendant plus d’un mois que son mari avait disparu à tout son entourage et notamment à Marcelle Le Scrill, la mère de Christophe. Avec Christophe Hondelatte, cette dernière nous parlera de son fils, un homme gentil et aimant, bon père de famille, qui se laissait manipuler par sa femme sans jamais se plaindre. Il n’a rien vu venir, ni les mensonges, ni les amants, ni la mort qui l’attendait. Au terme de son procès devant la cour d’assises de Beauvais, en novembre 1996, Nathalie Le Scrill sera condamnée à 20 ans de prison avec une peine de sûreté de 13 ans. Aujourd’hui libre, elle a choisi de garder le nom de famille de Christophe.
Intervenants : Marcelle Le Scrill, mère de Christophe Le Scrill ; Martine Pernollet, juge d’instruction ; Roland Coutanceau, psychiatre-criminologue ; Thierry Romaniuk, Brigade Territoriale de Chantilly ; Céline Cortier, amie de Christophe Le Scrill ; Thierry Gillet, jockey, ami de Christophe Le Scrill ; Yann Porzier, entraîneur de Christophe Le Scrill ; Cécile Beaulieu, journaliste Le Parisien ; Stéphane Munka, journaliste ; Armand Mascré, habilleur de jockeys ; Maître Olivia Cligman, avocate de Nathalie Le Scrill ; Philippe Ficheux, Section de Recherches d’Amiens ; Commandant Gérard Durand, Brigade de Recherche de Chantilly ; Serge Bornstein, expert-psychiatre ; Georges Charrières, journaliste Le Courrier Picard ; Gabriel Gaspers, juré au procès ; Maître Jacques Fabignon, avocat de Marcelle Le Scrill.
Le bagagiste de Roissy

Le 28 décembre 2002, un peu plus d’un an après les attentats du 11 septembre, un homme se présente aux policiers de la PAF, la police de l’air et des frontières, de l’aéroport Roissy Charles de Gaulle. Il dit avoir vu sur le parking 2F, un individu qui manipulait des armes dans le coffre de sa voiture. La voiture en question contient en effet un impressionnant arsenal. Dans le coffre, les policiers trouvent des pains de plastique, des armes, des munitions, et un tract pro-palestinien. Le propriétaire de la voiture, un certain Abderrezak Besseghir, 26 ans, est bagagiste à Roissy depuis 3 ans. Il est arrêté dans la journée. Soupçonné de préparer un attentat, le bagagiste prétend que les armes ont été placées dans sa voiture à son insu et dénonce un complot. Dès le lendemain, les médias s’emparent de l’affaire. Dans un climat d’alerte maximale en matière de menace terroriste, « l’affaire du bagagiste de Roissy » alimente les gros titres, et Besseghir est déjà présenté comme un terroriste d’un genre nouveau, qu’aucun service n’avait jamais détecté…

Intervenants : Maître Philippe Dehapiot, avocat d’Abderrezak Besseghir ; Maître Francis Vuillemin, avocat de la famille Bechiri ; Gilbert Thiel, juge d’instruction antiterroriste ; Le commissaire Amaury de Hautecloque, chargé de la section antiterroriste de Paris ; Yves Bot, procureur général de Paris (2002-2006) ; Hervé Brusini, directeur de la rédaction de France 3 ; Frédéric Vézard, journaliste Le Parisien ; Le capitaine Mohamed Douhane, syndicat Synergie ; Michel Debacq, procureur à la section antiterroriste du parquet de Paris ; Estelle, amie et collègue de Louisa ; Nathalie, amie et collègue de Louisa ; Audrey Goutard, journaliste France2 ; Le sous-brigadier Rémi Leclerc, de la PJ de Bondy ; Muriel, amie de Louisa ; Maître Sophie Obadia, avocate de la famille Bechiri ; Christian Seys, expert en incendie ; Maître Gilbert Collard, avocat du couple Bechiri ; Olivier Géron, juge d’instruction, TGI de Bobigny ; Lieutenant Xavier Vo Dinh, brigade criminelle de Paris ; Roger Le Loire, juge d’instruction, TGI de Bobigny.

L’abbé Pierre Dufour, le secret de la vallée

Pierre Dufour, l’abbé Pierre Dufour, vicaire épiscopal de Savoie et curé de Saint-Jean-de- Maurienne. Longtemps, il a prôné dans ses homélies « une grande rigueur morale ». Mais derrière cette rigueur de façade, se cachait un pervers sexuel qui, pendant près de quarante ans, s’en est pris à de jeunes garçons, enfants de choeur puis à de jeunes hommes perdus, vulnérables, en difficulté familiale. Pendant des années, il a créé un climat de confiance entre lui et ses victimes avant d’abuser d’elles. La rumeur avait bien circulé, un moment, dans la vallée savoyarde de la Maurienne mais elle s’était finalement tue. L’Eglise n’a pas voulu y croire. Andrée El Hadeuf, une ancienne paroissienne de Pierre Dufour viendra nous parler de cet homme autoritaire et charismatique, un homme respecté dans la vallée très pieuse de la Maurienne, qui a toujours su faire taire les voix qui se sont levées contre lui. Notamment celles de ses victimes qui ont longtemps gardé le silence. Pour Faites entrer l’accusé, certains ont accepté de témoigner, de parler de la peur et de la honte à l’époque des faits et enfin du soulagement lorsque l’abbé Pierre Dufour sera mis en examen en 2003.

Intervenants : Andrée El-Hadeuf, paroissienne d’Aiguebelle ; Hélène Gerhards, juge d’instruction ; Maître Olivier Fernex de Mongex, avocat de Jérôme Martin ; Maître Daniel Cataldi, avocat de Pierre Dufour ; Martine Perrier, mère de Sébastien Gilodi ; Alain Gilodi, père de Sébastien Gilodi ; Père Jean-Claude Brunetti ; Adjudant Eric Guicherd-Callin, brigade de Recherche de Chambéry ; Maréchal des logis chef Jean-Philippe Cortey, brigade de Recherche de Saint-Jean-de-Maurienne ; Patrice Recrosio ; Frédéric Thiers, journaliste, le Dauphiné Libéré ; Julien Donadio ; Maréchal des logis chef Thierry Prévost, chef de la Brigade de Recherche de Saint-Jean-de-Maurienne ; Lieutenant-colonel Thierry Cailloz, commandant du groupement départemental de Savoie ; Pascal Bouvier ; Maître Caty Richard, avocate de Jacques et Daniel ; Jacqueline Dufournet, avocate générale.

David Hotyat, la tuerie du Grand Bornand
La tristement célèbre tuerie du Grand-Bornand est l’un des faits-divers les plus retentissants de ces dernières années. L’affaire débute le 11 avril 2003 : la famille Flactif est sauvagement assassinée dans son cossu chalet de Haute-Savoie. Les corps des parents, Xavier et Graziella Flactif, et ceux de leurs trois enfants, Sarah, Laetitia et Grégory, âgés de 10 à 7 ans, seront ensuite brûlés dans une vallée voisine
Six mois après le massacre, David Hotyat, un voisin des Flactif, est arrêté et il avoue les meurtres de la famille entière. Peu de temps avant ces aveux, lui et sa femme Alexandra Lefebvre témoignaient devant les caméras des medias et salissaient la mémoire de ceux qu’ils savaient déjà morts.
Intervenants : Denis Robert-Charrerau, procureur général d’Annecy ; Michel et Marie-Clotilde Flactif, parents de Xavier Flactif ; Maître Luc Brossollet, avocat de David Hotyat ; Mario, fils de Graziella Ortolano ; Vicenza Ortolano, mère de Graziella Ortolano ; Capitaine Frantz Tavart, commandant de la compagnie d’Annecy ; Adjudant-chef Philippe Kara-Agop, technicien d’Identification Criminelle à la cellule d’investigation criminelle d’Annecy ; Serge Pueyo, journaliste, RTL et Le Parisien ; Lieutenant Thierry Dupin, directeur d’enquête, BR de Chambéry ; Maître Gery Humez, avocat de la famille Flactif ; Adjudant Philippe Esperanca, IRCGN ; Adjudant chef James Mosimann, BR d’Annecy ; François Ruze ; Jérôme Lazard, juge d’instruction ; Philippe Drouet, procureur de la république, avocat général ; Pierre Lamothe, expert-psychiatre ; Maître Marc Dufour, avocat de Mario ; Michel Mollin, juge d’instruction ; Maître Jean Chevais, avocat de la famille Ortolano ; Pascale Robert-Diard, journaliste, Le Monde ; Stéphane Durand- Souffland, journaliste Le Figaro ; Maître Grégoire Lafarge, avocat d’Alexandra Lefèvre ; Maître Georges Rimondi, avocat de Stéphane Haremza.

Epilogue judiciaire : En 2006, la cour d’assises condamne David Hotyat à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d’une période de sûreté de 22 ans, Alexandra Lefèvre à 10 ans. Le couple d’amis de David Hotyat, Stéphane et Isabelle Haremza sont condamnés respectivement à 15 et 7 ans. Plaidant l’innocence, seul Hotyat fait appel… avant de renoncer dès l’entame du second procès.

Jacques Mesrine, l’homme aux mille visages

Jacques Mesrine est l’une des plus grandes figures du banditisme français. Grâce à sa capacité à changer de visage, « l’ennemi public numéro 1 » s’est joué de toutes les polices. Recherché en France, au Canada, et même par le FBI aux Etats-Unis, il a réussi pas moins de quatre évasions, ponctuées de cavales épiques, jusqu’à sa fin tragique sous les balles des policiers le 2 novembre 1979. Il a déjà à son actif de nombreux braquages, des enlèvements et deux évasions au Canada en 1969 et 1972 lorsqu’il regagne la France en 1973. Il y est arrêté le 8 mars, après de multiples braquages en compagnie de Michel Ardouin, dit « Porte-Avion », qui revient pour nous sur le contrat d’honneur qu’il avait conclu avec Mesrine.

Intervenants : Robert Broussard, chef de la brigade antigang ; Isabelle de Wangen, journaliste à Paris Match ; Charly Bauer ; L’inspecteur Marc Caliaros, SRPJ de Versailles ; Le commissaire Alain Tourre, chef du groupe criminel au SRPJ de Versailles ; Michel Ardouin, ancien partenaire de Jacques Mesrine ; Marcel Leclerc, chef de la 1e brigade territoriale de la PJ ; Maître Jean-Louis Pelletier, avocat de Jacques Mesrine ; Maître Martine Malinbaum, avocate de Jacques Mesrine ; Gilbert Millet, journaliste à Libération ; Roger Knobelspiess, compagnon de lutte de Jacques Mesrine en QHS ; Maître Geneviève Aiche, avocate de Jacques Mesrine ; Maître Henri Leclerc, avocat de Michel Grangier ; Jean-Marc Simon, biographe de Jacques Mesrine ; Maître Henri Leclerc, avocat de François Besse ; Serge Devos, chef de la brigade de répression du banditisme ; Georges Querry, chef-adjoint de la brigade de recherche et d’intervention ; Le capitaine Christian Prouteau, groupe d’intervention de la gendarmerie nationale ; Daniel Lelodet, éleveur ; Sylvia Jeanjacquot, dernière compagne de Jacques Mesrine ; Michel Schayewski, complice et ami de Jacques Mesrine ; L’inspecteur divisionnaire Emmanuel Farrugia, OCRB ; L’inspecteur Jacques Nain, OCRB ; Lucien Aimé-Blanc, chef de l’OCRB ; Le commissaire divisionnaire Charles Pellegrini, OCRB.

Didier Tallineau, l’homme aux deux visages

En 1989, Didier Tallineau, jeune cuisinier sans histoire, s’installe à Oulmes, un petit village de Vendée, avec sa petite amie, Catherine Charuau. Quelques mois seulement après leur emménagement, la jeune fille disparaît sans laisser de trace. Tout le monde pense alors qu’elle a refait sa vie ailleurs. Les mois et les années passent… Dix ans plus tard, le 19 juillet 1999, le corps de Carole Le Yondre, une élève infirmière âgée de 20 ans, est découvert par un cycliste sur le bord d’une route à Chateaubriant, en Loire-Atlantique. L’appel à témoin lancé par les enquêteurs porte rapidement ses fruits : une Renault Nevada rouge a été aperçue sur les lieux du crime à l’heure du drame. Un témoignage détaillé qui permet aux gendarmes d’interpeller l’un des possesseurs de ce type de véhicule : un certain Didier Tallineau

Intervenants : Maître Yves-Noël Genty, avocat de la famille Charuau ; Adjudant Fabrice Quéron, BRD de Nantes ; Philippe Huart, juge d’instruction ; Christelle Michon, amie de Catherine Charuau ; Joël Michon, ami de Catherine Charuau et Didier Tallineau ; Dr Florence Naval-Diquero, médecin généraliste ; Maréchal des logis chef Pierre Collard, technicien en identification criminelle à la BR de Nantes ; Katel, amie de Carole Le Yondre ; Véronique Robin, témoin ; Adjudant JLA, gendarme enquêteur à la BR de Nantes ; Lieutenant Eric Baron, directeur d’enquête à la BR de La Roche-Sur-Yon ; Lieutenant Gérard Thibaud, directeur d’enquête adjoint à la BR de La Roche-Sur-Yon ; Elisabeth Rocard, médecin légiste ; Stephan Diethelm, directeur de l’hôtel Vereina ; Jacques Bouzigues, avocat général ; Philippe Lemoine, journaliste à Ouest France ; Julien Betbeze, expert-psychiatre ; Maître Stéphane Maître, avocat de la famille Le Yondre ; Gilles Collas, journaliste à Ouest France ; Maître André Tinière, avocat de Didier Tallineau ; Dr Richard Leandri, chirurgien cancérologue ; Delou Bouvier, magistrate, syndicat de la magistrature ; Sylvain Auffret, journaliste à Nouveau Détective ; Jean-Yves Grelaud, ancien maire d’Olonne-sur-Mer ; Jean-Luc Beck, procureur de la république des Sables d’Olonne ; Dr Olivier Rodat, professeur de médecine légale au CHU de Nantes ; Maître Loïc Cabioch, avocat de Didier Tallineau.

Epilogue judiciaire : Didier Tallineau, condammé deux fois à 30 ans de prison (avec peine de sûreté de 20 ans à chaque fois) est libérée en 2004, en vertu d’une loi de 2002 sur les détenus en fin de vie (Tallineau est atteint d’un cancer de la plèvre). Comme il survit plus longtemps que prévu par les experts médicaux, la pression de l’opinion publique se fait plus forte, et pousse deux ministres de la justice successifs à intervenir : un avis médical déclare alors opportunément que l’état de santé de Tallineau est compatible avec la détention, et celui-ci est ré-incarcéré en 2005. Il meurt en prison en 2006, emporté (comme prévu) par son cancer…

Jacques Fruminet, tueur de femmes

En 1998, Jacques Fruminet, 39 ans, est libéré de prison pour bonne conduite. Il a pourtant à son actif plusieurs vols avec violence et agressions, mais surtout le viol et le meurtre d’une femme de 78 ans, commis dans son village natal des Vosges. Six mois à peine vont s’écouler avant qu’il ne soit interpellé à nouveau et inculpé pour deux autres meurtres à Colmar. Une jeune femme, Sylvie Arcangeli, et une mère de famille, Nicole Kritter, ont eu la malchance de croiser la route de ce «tueur de femmes». Son procès, en 2001, est aussi celui des défaillances du système judiciaire…

Intervenants : Commissaire Christian Aghroum, chef de l’antenne de police judiciaire de Mulhouse (1996-1999) ; Jean-Marc Kritter, mari de Nicole Kritter ; Maître Marie-Paule Debes-Lochner, avocate de Jacques Fruminet ; Commissaire Lucien Pourailly, directeur départemental de la sécurité publique à Toulon ; Christel Haquet, substitut du procureur ; Capitaine Philippe Schultz, expert en incendie ; Jeanine Thouverey, institutrice retraitée ; Dr Alain Schang, expert-psychiatre ; Commissaire Jacques Corrazzi, SRPJ de Nancy ; Une voisine de Mme Bottini ; Commandant Roland Engel, PJ Mulhouse ; Lieutenant Gilles Poirier, PJ Mulhouse ; Antoine Ferrraro, directeur du foyer Espoir CHRS (Centre d’Hébergement de Réinsertion Sociale) ; Docteur Henri Brunner, expert-psychiatre ; Maître Muriel Thielen, avocate de Jacques Fruminet ; Maître Jean-Michel Paulus, avocat de la famille Obrecht ; Maître Thierry Moser, avocat de la famille Kritter ; Roland Dinkel, journaliste à France 3 Alsace ; Jean-Marie Stoerkel, journaliste aux Dernières Nouvelles d’Alsace ; Régis Seille, avocat général ; René Arcangeli, père de Sylvie Arcangeli.

Henri Jacomet, le triple meurtre de Huos

Le 13 juillet 1988, le village de Huos en Haute-Garonne est secoué par un drame. Henri-Jean Jacomet signale aux gendarmes la découverte des cadavres de sa femme Fabienne, de sa belle-soeur Joëlle et de l’époux de celle-ci, Fernando Rodrigues. Les deux soeurs ont été tuées à coups de hache et de sabre. Fernando Rodrigues est décédé après avoir reçu une balle provennant d’un fusil de chasse retrouvé à ses côtés. Après quelques jours d’enquête, toutes les expertises confirment un scénario : Rodrigues a commis ce double meurtre avant de se donner la mort, trois heures plus tard. Toutefois, aucun mobile irréfutable n’a pu être établi, même si l’homme a été décrit comme psychologiquement instable. Les familles des victimes n’acceptent pas de cette thèse et décident de porter plainte contre X. Le témoignage d’Anne-Paule Cransac, la soeur de Fernando Rodriges, pousse les enquêteurs à s’intéresser de près à Henri-Jean Jacomet. Elle est convaincue de sa culpabilité. Selon elle, il aurait agi par jalousie, après avoir découvert que sa femme entretenait une liaison avec un certain Dinis, l’oncle de Fernando

Intervenants : Lieutenant-Colonel Kouider Lakhal, chef d’enquête à la SR de Toulouse ; Anne-Paule Cransac, soeur de Fernando Rodrigues ; Maître Laurent De Caunes, avocat d’Henri-Jean Jacomet ; Séraphin Francisco, pompier de Montréjeau ; Alain Pueyo, pompier de Montréjeau ; Colonel Alain Verdoux, BR de St Gaudens ; Capitaine Georges Marrill, Laboratoire Interrégional de Police Scientifique (LIPS) ; René Grando, journaliste à La dépêche du Midi ; Maître Guy Debuisson, avocat de la famille Rodrigues ; Maître Catherine Mounielou, avocate d’Henri-Jean Jacomet ; Philippe Motta, journaliste à Sud-Ouest et Le Figaro ; Jean-Marc Le Scouarnec, journaliste à La Dépêche du Midi ; Henri Beuley, journaliste à la La Dépêche du Midi ; Maître Monique Hanoun, avocate de la famille Soubie ; Maître Simon Cohen, avocat des familles Rodrigues et Soubie ; Adjudant Michel Roussel, SR de Toulouse ; Adjudant Philippe Espérança, IRCGN.

Le réseau pédophile d’Angers

Février 2002. Margot, une mère célibataire de 32 ans, se rend à la Brigade des mineurs d’Angers pour faire une déclaration terrifiante : son ancien compagnon, Eric, condamné en 1997 à quatre ans de prison pour attouchements sur mineurs, aurait évoqué, lors de leurs moments intimes, des actes pédophiles sur une certaine Marine. Rapidement, l’enquête révèle que cette dernière est l’une des victimes d’un vaste et terrifiant réseau pédophile orchestré par Franck et Patricia, ses propres parents…

Intervenants : Commandant Fabienne Lopéo, chef d’enquête à la brigade des mineurs d’Angers ; Maître Pascal Rouiller, avocat de Franck ; Roland Coutanceau, psychiatre-criminologue ; Maître Monika Pasquini, avocate de Margot ; Brigadier Catherine Mercier, Brigade des mineurs d’Angers ; Sabine, victime d’Eric ; Sarah Venuat, institutrice ; Hervé Lollic, substitut du procureur chargé des mineurs ; Brigadier chef Philippe Pérez, Brigade des Mineurs d’Angers ; Maître Monique Vimont, avocate de Patricia ; François Privat, journaliste France 2 ; Nathalie, condamnée pour pédophilie ; Brigitte Chirat, journaliste au Courrier de l’Ouest ; Stéphanie, assistante sociale ; Mère de Boris, une victime ; Maître Alain Fouquet, avocat des enfants ; Maître Laurence Couvreux, avocate des enfants ; Nidal Abou, expert psychiatre ; Franck Johannès, journaliste, Le Monde ; Maître Laurence Charvoz, avocate d’Eric.

Romain Dupuy, les infirmières de Pau

Pau, le 18 décembre 2004. Vers 6 heures 30 du matin, deux policiers sont appelés en urgence pour une effraction au centre psychiatrique des Pyrénées. La vitre du pavillon de gériatrie a été brisée. Ils découvrent à l’intérieur les corps sans vie de deux femmes. Chantal Klimaszewski, l’infirmière de garde, a été poignardée et décapitée ; sa tête a été posée sur un téléviseur. Lucette Gariod, l’aide-soignante, a été égorgée. Après les premières constatations, les enquêteurs privilégient la thèse d’un seul meurtrier et songent à un acte de vengeance. Ils étudient le passé des deux infirmières et interrogent une trentaine de leurs anciens patients. Quelques jours avant Noël, les experts de la police scientifique de Toulouse apportent un élément nouveau à l’enquête : en analysant les traces de sang laissées par le tueur, ils sont parvenus à isoler son ADN. Mais son profil n’est pas répertorié dans le fichier national des empreintes génétiques. L’affaire qui piétine est relancée le 29 janvier 2005 : un homme est arrêté pour tentative de meurtre sur trois policiers, lors d’un banal contrôle d’identité. Il a 21 ans et s’appelle Romain Dupuy. C’est un ancien patient de l’hôpital des Pyrénées. Un détail qui interpelle les enquêteurs. Confondu par son ADN, il finit par avouer le double meurtre de Chantal Klimaszewski et Lucette Gariod. Huit experts psychiatres établissent qu’il souffre de schizophrénie et ne peut être tenu responsable de ses actes…

Intervenants : Eric Maurel, Procureur de la République de Pau ; Marie-Claire Dupuy, mère de Romain ; Roland Coutanceau, psychiatre-criminologue ; Sous-brigadier Christian Minous, Brigade motocycliste de Pau ; Monique Capdevielle, Infirmière au Centre Hospitalier des Pyrénées ; Xavier Sota, Journaliste à Sud ouest ; Philippe Douste-Blazy, Ministre de la santé (2004-2005) ; Commandant Dominique Tauziède, Chef d’antenne à la PJ de Pau ; Capitaine Philippe Cholet, Chef d’enquête à la PJ Pau ; Maria Mouledous, Soeur de Chantal Klimaszewski ; Brigadier Daniel D, Brigade anticriminalité de Pau ; Me Christian Saint-Palais, Avocat de Romain Dupuy ; Dr Jean- Claude Chanseau, Expert psychiatre ; Christian Laborde, Professeur de français ; Daniel Corsand, Journaliste à France Bleu Béarn ; Abdallah Ahmed, Éducateur spécialisé ; Professeur Jean-Louis Senon, Psychiatre ; Me Yves Darmendrail, Avocat d’Hervé Gariod ; Me Elisabeth Toujas-Lebourgeois, Avocate de la famille Klimaszewski.

Roland Bondonny et Alain Bodchon, le mystère des boulettes bleues
Le 25 août 2004 à la Chapelle-Spinasse, en Corrèze. Marius Lac, un gendarme retraité, est retrouvé mort dans son garage. Les traces de lutte et les résultats de l’autopsie prouvent qu’il s’agit d’un meurtre. En 2003, l’ancien militaire avait témoigné contre Roland Bondonny, négociant en vins et président d’une société de chasse privée, dans une affaire qui avait fait grand bruit : le notable était accusé d’avoir empoisonné 144 animaux domestiques avec des boulettes de viande truffées de carbofuran, un produit toxique de couleur bleue. Condamné pour actes de cruauté envers les animaux, ce dernier sera plus tard soupçonné d’avoir orchestré l’assassinat de Marius Lac, avec la complicité de son homme de main, Alain Bodchon…
Michel Fourniret et Monique Olivier, l’alliance diabolique
L’itinéraire macabre de Michel Fourniret et Monique Olivier. Entre 1987 et 2003, les deux époux ont été impliqués dans le meurtre et l’agression d’au moins sept jeunes femmes, âgées de 12 à 21 ans, des deux côtés de la frontière franco-belge. C’est en 1986 que Monique Olivier rencontre «l’ogre des Ardennes», alors qu’il est incarcéré à Fleury-Mérogis pour viol et agression. A sa sortie de prison, en 1987, les deux amants s’installent dans l’Yonne. Six semaines plus tard, Isabelle Laville, 17 ans, disparaît. Mais l’affaire est rapidement classée. Suivront ensuite les disparitions de Farida, Fabienne… Céline ou encore de Mananya. Ce n’est qu’en 2003, lorsque la jeune Marie échappe à une tentative d’enlèvement, que les policiers font le lien avec Michel Fourniret…
Les paras de Francazal
Eté 1989. Une jeune femme de 23 ans, puis une fillette de 12 ans et une jeune fille de 17 ans sont retrouvées mortes dans les environs de la base militaire de Toulouse-Francazal, toutes trois violées et étranglées. Deux appelés retiennent l’attention des enquêteurs : Philippe Siauve et Thierry El Borgi. Avant d’être interpellés dans l’Isère, ils assassinent un garde-chasse de 62 ans. C’est le dernier acte d’une virée meurtrière qui implique bientôt deux autres paras, Thierry Jaouen et Franck Feuerstein. Le procès des quatre assassins s’ouvre en avril 1991. Deux d’entre eux vont écoper de la plus lourde condamnation possible prévue par le code pénal français…
Denis Waxin, le prédateur

Le 23 juillet 1992, dans un quartier du sud de Lille, la petite Nadjia, 4 ans, passe l’été chez sa grand-mère. Elle joue dehors avec d’autres enfants de la cité HLM lorsqu’un inconnu la prend dans ses bras avant de s’enfuir avec elle. Témoin impuissant de la scène, Anissa, la tante de Nadjia, donne l’alerte. Une soixantaine de policiers fouillent alors le quartier et recherchent l’homme qui correspond au signalement donné par Anissa : un jeune homme de type européen, cheveux châtains clairs, vêtu d’un pantalon de survêtement blanc à rayures rouges. Six jours plus tard, les enquêteurs de Lille reçoivent un appel de leurs collègues de Ronchin, une commune voisine : des enfants ont retrouvé le corps de Nadjia dissimulé sous une bâche, dans un terrain vague. L’autopsie révèle que la fillette a été violée avant d’être étranglée. Ce meurtre atroce rappelle aux policiers lillois deux affaires non résolues : en 1985 et 1990, Nathalie, 6 ans et Cathy, 9 ans, ont été enlevées et assassinées dans le même quartier du sud de la ville. Mais hormis des traces d’ADN, les inspecteurs de la brigade criminelle n’ont aucune piste… Sept ans plus tard, une affaire similaire relance pourtant l’enquête. Le 6 janvier 1999, une femme se présente au commissariat central de Lille. Elle vient de retrouver Julie, 6 ans, qui errait dans la rue en pleurant. La fillette vient d’être agressée sexuellement dans un terrain vague. Lors du tapissage photographique, cette dernière reconnaît formellement son agresseur, un certain Denis Waxin. Ce lillois de 31 ans est connu des services de police pour un vol dans une grande surface…

Intervenants : Commandant Pascal Delabaere, Sûreté urbaine de Lille (1988-2008) ; Christophe Ingrain, juge d’instruction (1998-2001) ; Dr Jean-Claude Chanseau, expertpsychiatre ; Mériem, grand-mère de Nadjia ; Anissa, tante de Nadjia ; Nina, mère de Nadjia ; Capitaine Francis Carlier, Sûreté Urbaine de Lille ; Patrick Jankielewicz, rédacteur en chef adjoint à La voix du Nord ; Yves Degand, Commissaire divisionnaire Joël Specque, PJ de Lille ; Me Sebastien Degardin, avocat de la famille de Nathalie ; Valérie, soeur de Cathy ; Enquêteur René Budych, Sûreté Urbaine de Lille ; Brigadier Major Pascal Boutry, Sûreté Urbaine de Lille ; Julie ; Capitaine Laurent Maitte, chef de la brigade des moeurs de Lille (1998-1999) ; Capitaine Olivier Gujelot, brigade des moeurs de Lille ; Me Frédéric Deleporte, avocat de Denis Waxin ; Me Jean-Yves Moyart, avocat de Denis Waxin ; Joël Nobleaux, responsable de station-service ; Catherine Schneider, présidente de la cour d’assises de Saint-Omer.

Jean-Luc Blanche, le routard du viol
Le 12 juillet 2003 à Vouziers, dans les Ardennes. Laurence dépose une plainte à la gendarmerie : son compagnon, Jean-Luc Blanche, a abusé sexuellement de sa fille de 9 ans, Nadia. Placé en garde à vue, ce dernier nie les faits. Malgré ses antécédents – en 1992, il avait écopé de vingt ans de prison pour trois affaires de viol -, le juge des libertés et de la détention, Paul-André Breton, décide de le libérer sous contrôle judiciaire. Mais Blanche récidive. Entre le mois de juillet et le mois de septembre, lorsqu’il est enfin arrêté par la police, il commet quatre viols. Jugé en juin 2006 à Charleville-Mézières pour une série d’agressions sexuelles, le multirécidiviste est condamné à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d’une peine de sûreté de vingt-deux ans…
Marc Dutroux, le démon belge
15 août 1996, en Belgique. Les policiers viennent de retrouver Sabine, 12 ans, et Laetitia, 14 ans, disparues l’une depuis deux mois et l’autre depuis une semaine. Elles sont vivantes, mais ont subi d’innombrables tortures morales et abus sexuels durant leur détention dans la cave d’un certain Marc Dutroux. Marié et père de famille, cet homme de 39 ans, déjà bien connu des services de police, vient d’avouer. Deux jours plus tard, le criminel affirme avoir enterré les corps de Julie Lejeune et Mélissa Russo, deux fillettes de 8 ans kidnappées en juin 1995, à son domicile. Les restes de l’un de ses anciens complices sont également exhumés. La liste macabre ne s’arrête pas là. Le pédophile révèle qu’il a enlevé, fin août 1995 à Ostende, deux jeunes filles : An Marchal et Eefje Lambrecks. En découvrant peu à peu l’histoire de Marc Dutroux, la Belgique s’interroge, surtout que l’accusé avait déjà été condamné en 1989 pour plusieurs rapts et viols à dix ans de prison. Et libéré six ans plus tard…
Florence Féderlé, le mystère du tronc brûlé

Le 27 février 2004 dans l’Essonne, un promeneur découvre le corps calciné d’Yves Bourgade. Ou plus exactement, son buste, sans tête, sans pieds, et sans main. Un crime ignoble et un coupable tout désigné : sa femme, Florence Féderlé. Car Yves buvait, la trompait au grand jour. De nombreux indices matériels l’accusent. Pourtant, elle ne cessera jamais d’affirmer son innocence, comme prisonnière de son image d’épouse et de mère modèle. Fin février 2004, Florence Féderlé déclare à la gendarmerie de Milly-la- Forêt, dans l’Essonne, que son mari, Yves Bourgade, un maçon de 44 ans, a quitté le domicile conjugal depuis deux jours.

Intervenants : Jean Espitalier, directeur régional de la PJ de Versailles (2003- 2009) ; Edith Delacour, soeur d’Yves Bourgade ; Maître Joseph Cohen-Sabban, avocat de Florence Féderlé ; Adjudant Daniel Lamouroux, BR d’Evry ; Jean-François Mailhes, vice procureur de la République d’Evry ; Enquêteur Olivier Coplo, PJ de Versailles ; Jules Fineltain, médecin expert ; Anne-Marie Bourgade, mère d’Yves Bourgade ; François Bruel, ami d’Yves Bourgade ; Cathy Bernaux, amie de Florence ; Christine Poupard, amie de Florence ; Sylvie Baudet, amie de Florence ; Adjudant chef Philippe Dalloux, brigade de Milly la Forêt ; Fabienne Charbonnier, Officier de police judiciaire, BR d’Evry ; Adjudant Alain Vaugeois, brigade de Milly la Forêt ; Philippe Delacour, beaufrère d’Yves Bourgade ; Yves Cohen, ami d’Yves Bourgade ; Marie, amie du couple ; Me Jean-Alain Michel, avocat de la famille Delacour ; Sébastien Thomas, journaliste, Le Parisien ; Isabelle Curtet-Poulner, journaliste, Le Nouvel Observateur ; Rodolphe Jarry, avocat général ; Me Jérôme Bouricard, avocat de la famille Bourgade.

Jean-Luc Cayez : la machination du concierge
En septembre 2005, Jean-Luc Cayez a violé et tué Audrey Jouannet, une jeune locataire de la résidence dont il était concierge. Violeur récidiviste, il a rapidement été soupçonné. Et il a avoué. Une chance, car un autre homme aurait pu finir en prison à sa place, un voisin qui jetait ses préservatifs dans la poubelle de l’immeuble. Cayez les avait récupérés, pour en prélever le contenu et répandre dans le corps de sa victime un sperme dont il pensait que l’identité génétique l’innocenterait. Une idée inspirée d’une série télé américaine. Le procès de Jean-Luc Cayez s’est ouvert en mai 2008 devant la cour d’assises d’Evry. Au terme des débats, Jean-Luc Cayez est condamné, sans surprise, à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie de 22 ans de sûreté.
Thommy Recco, la malédiction des Recco
Le destin s’est acharné sur la fratrie Recco, une famille corse composée de onze enfants : un fils mort en bas âge, un autre tué dans un accident de voiture, un troisième assassiné par son beau-frère, un quatrième abattu par des tueurs, un cinquième incarcéré pour le meurtre de deux touristes, une soeur décédée d’une chute dans un escalier et enfin Thommy. Condamné à perpépuité en 1962 pour le meurtre de son parrain puis libéré 17 ans plus tard, Recco est accusé, au début des années 1980, de deux triples meurtres…
Mamadou Traoré, le tueur aux mains nues
Entre avril et décembre 1996, Mamadou Traoré a agressé six femmes, âgées de 11 à 71 ans, avec pour seule arme, ses poings d’acier. Il en a tué deux et laissé les quatre autres défigurées et amnésiques. Le procès s’ouvre le 7 février 2000 à Paris. Maître François Honnorat, l’avocat de la défense, évoque l’enfance très difficile d’un homme qui se dit victime d’un «maraboutage», un sort magique. Sa mère soutient elle aussi la thèse du mauvais sort, jeté sur ce fils qu’elle appelle «l’enfant du diable». Mais les experts déclarent Mamadou Traoré responsable de ses actes et les jurés le condamnent à la peine maximale : la perpétuité, assortie de 22 ans de sûreté.
Le gang de Roubaix

Entre janvier et mars 1996, le gang de Roubaix a semé la terreur dans la région lilloise. Des braquages de supermarchés à l’arme lourde aux fusillades en pleine ville, jusqu’à une tentative d’attentat, ils ont semé le trouble sur leurs motivations terroristes. Leurs deux leaders avaient des liens très fort avec l’islamisme.

Intervenants : Olivier Guérin, procureur de la république de Lille ; Commandant fonctionnel Gérard Hostekint, chef de groupe à la PJ de Lille ; David Cliqueteux, ami de Lionel Dumont ; Major Didier Cardon, brigade anti criminalité de Roubaix ; Brigadier Philippe Gouget, brigade anti criminalité de Roubaix ; Marjorie Triquet, caissière ; Commandant Philippe Delporte, PJ de Lille ; Benoît Wourlod, boucher ; Brigadier Major Lionel Vion, police secours de Roubaix ; Romuald Muller, PJ de Lille ; Brigadier Major Bernard L, artificier à la police nationale de Lille ; Me Dominique Sapin, avocate de Lionel Dumont ; Eric Dussart, journaliste à La Voix du Nord ; Maître Antoine Deguines, avocat de Mouloud Bouguelane ; Luc Frémiot, avocat général ; Bachir Bendaoui, frère de Hocine Bendaoui ; Jean-Pierre Masson, expert-psychiatre ; Brigitte Bonnaffé, psychologue.

Geneviève Montilliet, la diabolique d’Antibes

Geneviève Montilliet est une femme déterminée, et surtout, une mère diabolique. Pour toucher les assurances vie qu’elle avait contractées au nom de son compagnon, Eric de Vriendt, elle n’a pas hésité à demander à ses propres fils et à l’un de leur ami de l’assassiner. Mais ils ont échoué. Alors, c’est elle, qui a fini le «travail». Et il s’en est fallu de peu pour que la mort d’Eric de Vriendt ne reste à jamais une mort naturelle. Pas moins de 7 années de procédure ont été nécessaires pour que la diabolique d’Antibes ne soit finalement démasquée Le 1er novembre 1992, Eric de Vriendt, est renversé par une voiture alors qu’il se promène à vélo sur le Cap d’Antibes.

Intervenants : Maître Alain Chemama, avocat de la mère d’Eric de Vriendt ; Fabrice et Valéry Desmullier, fils de Geneviève Montilliet ; Bruno Albouy, viceprocureur de la République et avocat général ; Maître Philippe Soussi, avocat de la mère d’Eric de Vriendt ; Brigadier chef Robert Botelli, commissariat d’Antibes ; Dr Franck Bourdin, chef du service chirurgie, hôpital La Fontonne, Antibes ; Christian Riou, directeur du service sinistre AIG Europe ; Sylvie Barberis, infirmière ; Dr Nicolas Khoury, SOS médecin ; Roger Nahon, enquêteur de personnalité ; René Desmullier, premier mari de Geneviève Montilliet ; Dr Louis Roure, expertpsychiatre ; Commandant André Bloch, chef de la brigade criminelle de Nice ; Capitaine Philippe Fraumont, PJ de Roubaix ; Me Michel Valiergue, avocat d’Emmanuelle de Vriendt ; Me Xavier Allard, avocat de Yann Baudet.

Myriam Badaoui, la menteuse et le juge

Mai 2004. Au palais de justice de St Omer-Pas-de-Calais s’ouvre le procès de 17 hommes et femmes accusés des pires sévices sur des enfants. Quelques semaines plus tard, éclatera au grand jour ce qui apparaît aujourd’hui comme un véritable drame judiciaire : l’affaire d’Outreau. Myriam Badaoui, la principale accusatrice, finit par admettre qu’elle a inventé toute l’histoire…

Intervenants : Maître Pascale Pouille-Deldicque, avocate de Myriam Badaoui ; Philippe Houillon, rapporteur de la commission parlementaire d’Outreau, député du Val d’Oise ; Daniel Legrand ; Paul Bensussan, psychiatre expert national ; Monique Fouquerolle, voisine de Myriam Badaoui ; Louis Level, ancien directeur d’école ; Maître Thierry Normand, avocat des enfants Delay ; Docteur Jean-François Bouvry, expert en médecine légale près la cour d’appel de Douai ; Thierry Dausque, voisin de Myriam Badaoui ; Jeanine Couvelard, mère de Jean-Marc Couvelard ; Maître Fabienne Roy-Nansion, avocate de David Delplanque ; Maître Blandine Lejeune, avocate de l’abbé Dominique Wiel ; Maître Hubert Delarue, avocat d’Alain Marécaux ; Maître Pascale Pouille-Deldicque, avocate de Myriam Badaoui ; Abbé Dominique Wiel, voisin de Myriam Badaoui ; Daniel Legrand père ; Maître Franck Berton, avocat de Franck Lavier et d’Odile Marécaux ; Eric Dussard, grand reporter à La Voix du Nord ; Lydia Mourmand, sœur de François Mourmand ; Stéphane Durand-Soufflant, journaliste au Figaro.

Patrick Trémeau, le violeur des parkings

Patrick Trémeau est un violeur multi-récidiviste qui a fait changer la loi sur le suivi des délinquants sexuels. Dans les années 90, il a agressé 13 femmes et a été condamné à 16 ans de prison. Ses victimes, convaincues qu’il allait récidiver, se sont mobilisées pour que leur agresseur ne sorte pas de prison. En vain : à peine sorti, en 2005, Trémeau a violé à 3 reprises, provoquant un tollé médiatique et une modification de la loi.

Intervenants : Anne Bordier ainsi que 3 autres victimes de Patrick Trémeau ; Pascal Clément, ministre de la Justice entre 2005 et 2007 ; Daniel Zagury, expert-psychiatre ; Me Henri Leclerc, avocat de Patrick Trémeau ; Le commandant Gérard Bousquet, 4e division de la PJ ; Le commandant Guy Bertrand, 4e division de la PJ ; Me Alain Mikowski, avocat de Patrick Trémeau entre 1984 et 1987 ; Édith Vezard, ancienne employeuse de Patrick Trémeau ; Me Christine Paquelier, avocate d’Anne Bordier ; Me Frédéric Hutman, avocat de victimes ; Me Martine Moscovici, avocate de victimes ; Evelyne Lesieur, avocate générale ; Me Charlotte Plantin, avocate d’une victime ; Philippe Bilger, avocat général.

Roland Moog, meutre au cinéma

Strasbourg, mai 1995. Roland Moog, projectionniste au cinéma «Star», abat sa compagne, Carole Prin, âgée de 38 ans et enceinte de neuf mois, d’une balle dans la nuque. Afin de dissimuler le meurtre, il feint devant ses collègues de recevoir un appel téléphonique de Carole, qui serait sur le point d’accoucher, prévient les parents de la jeune femme, puis, une fois à la maternité, fait mine d’être affolé par sa disparition. L’affaire fait grand bruit, et Roland Moog ira même jusqu’à participer à l’émission «Perdu de vue»… Mais il est rapidement suspecté par la police d’avoir fait disparaître sa compagne. Le corps est retrouvé, trois ans et demi plus tard, dans une malle appartenant au projectionniste. Le procès de Roland Moog débute en novembre 2001. Mais il n’expliquera jamais totalement son geste…

Intervenants : Dominique Prin, soeur de Carole Prin ; Pascal Schultz, Premier procureur adjoint au TGI de Strasbourg puis avocat général ; Docteur Henri Brunner, expert psychiatre ; Ginette Bonnet, tante de Carole Prin ; Jean-Paul Rauner, gardien de la clinique Sainte-Anne ; Christophe Eberhardt, Brigadier-chef, formation motocycliste de Strasbourg ; Jean-Marie Durr, ancien compagnon de Carole ; Maître Jocelyne Klopfenstein, avocate de la famille de Carole Prin ; Inspecteur principal Christian Binetruy, Brigade des moeurs de Strasbourg ; Philippe Padoan, ami de Roland Moog ; Bruno Pfeiffer, ancien compagnon de Carole ; André Lambert, ami de Roland Moog ; Jean-Michel Decugis, journaliste, Le Figaro (1995-2001) ; Patricia Fague, journaliste, « Perdu de Vue » ; Maître Eric Braun, avocat de Roland Moog ; Adjudant-chef Jean-Pierre Pastor, SR de Strasbourg ; Maître Marc Vialle, avocat de Roland Moog ; Malika Merzougui, Expert-psychologue ; Dany Moog, frère jumeau de Roland ; Maître Thierry Moser, avocat de la famille de Carole Prin.

Jean-Baptiste Hennequin, triple meurtre au Grand Hôtel

En 1997, Jean-Baptiste Hennequin, veilleur de nuit au Grand Hôtel de Saint-Quentin, a sauvagement assassiné ses deux patrons et une collègue de travail. Sans le moindre regret. Pire. A son procès, il est allé jusqu’à expliquer que c’était lui la victime. Victime de reproches incessants. Victime du manque de reconnaissance de ses patrons qui voulaient le mettre à la retraite. Justicier de sa cause finalement. Intelligent, élégant et cultivé, Hennequin n’a en réalité jamais surmonté ses frustrations, celles d’un homme en fin de carrière, qui a toujours souffert de n’avoir jamais été reconnu à sa juste valeur.

Intervenants : Commissaire divisionnaire Pierre Marc Panazio, police de Saint-Quentin ; Guy Dambre, maire de Fayé, vice-président de la communauté d’agglomération de Saint-Quentin ; Jean-Yves Lourgouilloux, juge d’instruction ; Adjudant Rémi Bournique, pompier de Saint-Quentin ; Sergent-Chef Eric Duchemin, pompier de Saint-Quentin ; Philippe Bertrand, groom au Grand Hôtel ; Commandant Jean-Pierre Sarazin, directeur d’enquête à la PJ d’Amiens ; Nicolas Totet, journaliste, L’Aisne Nouvelle ; Damien Becquart, journaliste, l’Union de Reims ; Voisin de la rue de l’Est ; Jean-Charles Dervillé, serveur au Président ; Léone Ramette, amie de Jean-Baptiste Hennequin ; Me Laurent Moreuil, avocat de la famille Kuntzler ; ; Lieutenant Claude Renier, brigade de Fresnoy-le-Grand (1996-1999) ; Me Sandrine Billard, avocate de Jean-Baptiste Hennequin ; Commissaire Francie Chassagne, PJ du 10e arrondissement, Paris ; François-Marie Giacomoni, président de la cour d’assises de Laon ; Me Guillaume Combes, avocat de Jean-Baptiste Hennequin.

Claude Lastennet, le tueur de vieilles dames

Claude Lastennet. Ou comment un jeune homme sans histoires, devient un tueur en série. Son premier meurtre, il l’a commis à 23 ans, presque par hasard. Il tentait de cambrioler une vieille dame. Elle a résisté. Il l’a tuée. Et il y a pris goût. De la manière la plus crue ; en trempant son doigt dans le sang de sa victime, avant de le porter à sa bouche… Dans les 5 mois qui ont suivi, il a récidivé 5 fois, tuant 4 de ses 5 victimes. Des victimes qui habitaient seules, toutes en région parisienne, le long de la même ligne de bus. Toutes étaient très âgées, et avaient attiré l’attention de Claude Lastenet sur un détail…

Intervenants : Nicole Bonin, épouse de François Bonin ; Michèle Ganascia, juge d’instruction ; Frédéric Lastennet, frère jumeau de Claude Lastennet ; Monique Delocque-Fourcaud, psychologue clinicienne ; François Bonin, fils d’Antoinette Bonin Commandant ; Alain Boisselier, Brigade criminelle de Paris Père ; Irénée de Ferluc, fils de Violette de Ferluc, vicaire de la paroisse de Thiais ; Commandant Jean-Pierre Duballet, Brigade criminelle de Paris ; Commandant François Courtinat, Brigade anti-criminelle de Paris ; Roland Coutanceau, expert-psychiatre ; Michel Mary, journaliste, Le Nouveau Détective ; Fabienne Huger, journaliste, Le Parisien ; Benoît Heu, restaurateur ; Maître Pierre-Olivier Sur, avocat de Claude Lastennet ; Daniel Zagury, expert-psychiatre ; Maître Philippe Pech de la Clause, avocat de la famille de Ferluc.

Patrick Tissier, le récidiviste
Patrick Tissier a longtemps réussi à faire croire autour de lui qu’il était un homme de confiance. Au sein de la communauté mormone de Perpignan, Patrick Tissier était un ami sur qui on pouvait compter. Jusqu’à ce jour de septembre 1993, où son vrai visage est apparu : celui d’un meurtrier, violeur, récidiviste qui, en l’espace d’un mois, a assassiné sa voisine Conchetta Lemma, assassiné et violé une petite fille de 8 ans, Karine, la fille de ceux qui l’accueillaient le dimanche à leur table, et tenté de tuer sa meilleure amie, Marie-Josée Gauze. Cette dernière revient sur la nuit de cette terrible agression. Les policiers de la PJ de Perpignan et du SRPJ de Montpellier évoquent l’itinéraire de ce récidiviste, déjà condamné pour meurtre et viol en 1972.
Patrick Gateau, le meurtre de la joggeuse

Condamné à la perpétuité en 1990 pour le meurtre d’une femme, Patrick Gateau a récidivé moins de deux ans après sa libération conditionnelle en 2003. Et c’est sur cette affaire, que Nicolas Sarkozy, ministre de l’Intérieur, s’est lancé en 2005 dans la course présidentielle. En s’emparant de ce fait divers, qu’il jugeait emblématique du dysfonctionnement de l’institution judiciaire, il a ouvert le feu d’une polémique politique sur la récidive. Le 3 juin 2005, Nelly Crémel disparaît, pendant son footing quotidien, sur les routes de campagne, autour de Reuil-en-Brie, en Seine-et-Marne.

Intervenants : Colonel Philippe Guérin, commandant de la SR de Paris (2004-2008) ; Philippe Courroye, juge d’instruction à Lyon de 1986 à 1999 ; Maître Edouard Martial, avocat de Patrick Gateau ; Adjudant Franck Flipo, SR de Paris ; Fayza Salamouni, voisine de Nelly Crémel ; Georges Blond, journaliste, Le Parisien ; Franck Moulin, journaliste, RT ; Jean-Olivier Viout, avocat général ; Maître Jean Guibert, avocat de Patrick Gateau de 1998 à 2003 ; Responsable de la cuisine, Centrale d’Einsisheim ; Jacky Orbillot, surveillant, Centrale d’Einsisheim ; Alain Hahn, juge d’application des peines au tribunal de Grande Instance de Colmar ; Jean Lamberti, employeur de Patrick Gateau ; Christian Lantenois, maire de Rebais ; Dominique Barella, président de l’Union Syndicale des Magistrats de 2002 à 2006 ; Maître Catherine Bahuchet, avocate des parties civiles.

Jacques Plumain, le fantôme de Kehl

L’affaire Plumain, c’est l’affaire du «fantôme» ou du «tueur» de Kehl. Jacques Plumain est un tueur en série, qui a sévi en France et en Allemagne, à la fin des années 90 et au début des années 2000. Un tueur en série aux rituels étranges : après avoir tué ses victimes, il leur baissait la culotte, sans les violer. Ses victimes sont toutes des femmes… Des femmes qui n’avaient pas le même profil. Blondes, brunes, jeunes ou plus âgées.

Intervenants : Pascal Schultz, procureur de la république à Colmar ; Le capitaine Christophe Mano, SRPJ de Strasbourg ; Le docteur Jean-Georges Rohmer, expert psychiatre ; Marc Fisher, ex-compagnon d’Ursula Brelowski ; Le commandant Raymond Briclot, enquêteur de la police de sécurité départementale ; Le commandant Gilles Romani, directeur d’enquête, SRPJ de Strasbourg ; Le commissaire principal Lutz Schneider, PJ de Kehl ; B∓mp;mp;mp;mp;mp;mp;mp;mp;mp;mp;mp;mp;mp;mp;mp;mp;mp;mp;mp;mp;mp;mp;mp;mp;mp;mp;mp;mp;mp;mp;mp;mp;mp;mp;mp;mp;mp;mp;mp;mp;mp;mp;mp;mp;mp;mp;aeuml;rbel Zobel ; Maître Gioia Zirone, avocate de Bärbel Zobel ; Maître Reinhart Kirpes, avocat de la famille Dallman ; Reinhart Reck, journaliste ; Mittel Badische ; Maître Emmanuel Karm, avocat de Jacques Plumain ; Une ancienne compagne de Jacques Plumain ; Maître Michaël Wacquez, avocat de Jacques Plumain ; Brice Raymondeau-Castanet, avocat général ; Maître Thomas Mutter, avocat de Marc Fisher.

L’assassinat du député Benbara
L’affaire Benbara trouve son épilogue lors d’un procès singulier où le fantôme de Richard Durn s’est substitué à celui de Benbara, et c’est parfois le procès de la tuerie de Nanterre qui s’est tenu. Ou bien le procès de Benbara lui-même, jugé pour sa double vie. Avant que les vraies victimes, la femme légitime et la famille de Benbara, ne reprennent leurs droits de justiciables et que les accusées soient condamnées.
Vincenzo Aiutino, l’homme aux cinquante affaires
A 21 ans à peine, il était surnommé «l’homme aux cinquante affaires» ! En 1991 et 1992, Vincenzo Aiutino a aussi tué trois femmes à Longwy, en Lorraine : Isabelle Le Nénan, Isabelle Christophe et Bernadette Bour. Arrêté pour ces crimes, Aiutino est jugé en mars 1998 à Nancy. Les jurés découvrent une enfance meurtrie par la violence d’un père qui l’obligeait à manger ses excréments quand il s’oubliait dans son lit ! Mais l’atrocité du meurtre de ces trois femmes, tuées à coups de barre de fer, ne laisse aucune place à la clémence. Aiutino est condamné à la perpétuité assortie de 18 ans de sûreté.
Annie et Yann Baudet, meurtre en famille

La famille Baudet est une drôle de famille. En 2009, Annie, la mère, et Yann, le fils, ont été condamnés à 25 ans de prison pour le meurtre de François Baudet, le père, 11 ans plus tôt. Lui qui avait longtemps fait régner la violence dans la famille. A l’époque, les deux filles, Sandrine et Rozenn, étaient placées en famille d’accueil. C’est Rozenn, qui du haut de ses 16 ans, avait alerté la justice en 2001… et permis d’établir la vérité. Le 13 février 1998, Annie, François, Yann et Rozenn Baudet, de retour d’une foire à la brocante, passent la nuit dans un motel de Nîmes. Le lendemain matin, Rozenn, alors âgée de 14 ans, est réveillée à 5 heures.

Intervenants : Rozenn, fille de François Baudet ; Isabelle Poinso, substitut du procureur de la République à Nice ; Maître Audrey Vazzana, avocate de Yann Baudet ; Jean-Pierre Buffoni, juge d’instruction ; Sandrine, fille de François Baudet ; Roger Nahon, enquêteur de personnalité ; Commandant André Bloch, chef de la Brigade Criminelle, PJ de Nice ; Maître Michel Valiergue, avocat de Rozenn ; Marthe Le Clech, amie du couple Baudet ; Dr Jean-Jacques Benichou, expert psychiatre ; Maître Dominique Matteï, avocat d’Annie Jacquet ; Commandant fonctionnel Alain Brunache, PJ de Nice ; Capitaine Pierre Batty, PJ de Nice ; Michel Mary, journaliste, le Nouveau Détective ; Maître Marie Seguin, avocate de Yann Baudet ; Yann Baudet.

Violent, de père en fils
Emission thématique
Bérenger Brouns, le charcutier du marché Saint-Martin

Bérenger Brouns. Traiteur italien au marché Saint-Martin, à Paris. En 2005, dans son arrière boutique, il a découpé en morceaux, sa maîtresse, le fils de sa maîtresse, et son petit chien. Christelle l’avait rendu fou d’amour. Mais elle voulait le quitter… et elle l’a giflé. Le mercredi 23 février 2005, Liliane et Elodie Leroy signalent à la police la disparition de Christelle et de Lucas, son fils de 4 ans. Christelle Leroy a 26 ans. Cela fait 3 jours que sa mère et sa soeur sont sans nouvelles d’eux, et qu’elles soupçonnent le petit ami de Christelle d’y être pour quelque chose… Il s’appelle Bérenger Brouns. C’est aussi l’employeur de Christelle.

Intervenants : Liliane Leroy, maman de Christelle ; Bertrand Phésans, expert psychologue ; Me Jean-Marc Fedida, avocat de Bérenger Brouns ; Elodie Leroy, soeur de Christelle ; Isabelle Huet, amie de Christelle ; Nicolas Deliez, journaliste, Le nouveau détective ; Le brigadier-chef Frédéric Pointeaux, brigade de répression de la délinquance contre la personne ; L’enquêteur Marie-Lise Lourme, identité judiciaire ; Irène Lerman, propriétaire et voisine de Christelle ; Pierre Girard, commerçant, marché Saint-Martin ; Yvan Doisy, ex-compagnon de Christelle ; Christophe Bobet, commerçant, marché Saint-Martin ; L’épouse de Bérenger Brouns ; Le capitaine Marylène Lambert, brigade de répression de la délinquance contre la personne ; Claude Pages, directeur administratif du marché Saint-Martin ; Le commandant Jean-Paul Copetti, brigade criminelle de Paris ; Le capitaine Christine Denhez, brigade criminelle de Paris ; Michel Mary, journaliste, Le nouveau détective ; Me Patrick Bes de Berc, avocat de la famille Leroy.

Le lord assassiné

Lord Anthony Ashley Cooper, comte de Shaftesbury a été assassiné à l’âge de 66 ans. Descendant d’une éminente famille de l’aristocratie anglaise, démissionnaire de la Chambre des Lords, il fréquentait assidûment les bars à hôtesses de la Côte d’Azur. Un homme à femmes. Des femmes qui appréciaient surtout… son portefeuille. Il en est mort, son corps balancé dans une décharge publique. Depuis le 4 novembre 2004, personne n’a de nouvelles de Lord Ashley Cooper. A la PJ de Nice, on juge sa disparition inquiétante. Il est en instance de divorce avec sa femme Jamila, qu’il veut quitter pour une nouvelle conquête

Intervenants : Maître Thierry Bensaude, avocat de Lord Anthony Ashley Cooper ; Maître Philippe Soussi, avocat de la famille Ashley Cooper ; Catherine Bonnici, juge d’instruction ; Nadia Orch, dernière compagne de Lord Anthony Ashley Cooper ; Frances Ashley Cooper, soeur de Lord Anthony Ashley Cooper ; Capitaine Pierre Batty, PJ de Nice ; Commandant fonctionnel Alain Brunache, PJ de Nice ; Commandant Denis Richard, directeur d’enquête à la PJ de Nice ; Didier Chalumeau, journaliste, Nice-Matin ; Randall Colin, journaliste, Daily Telegraph ; Maître Thierry Bensaude, avocat de Lord Anthony Ashley Cooper ; Cylvia, voyante ; Maître Franck De Vita, avocat de Jamila M’Barek ; Fatima M’Barek, soeur cadette de Jamila et Mohamed ; Elisabeth de Franceschi, experte psychanalyste ; Naïma M’Barek, soeur cadette de Jamila et Mohamed ; Roger Nahon, enquêteur de personnalité ; Maître Mélanie Junginger, avocate de Mohamed M’Barek ; Pascale Robert-Diard, journaliste, Le Monde.

La cavale de Lionel Cardon

A l’automne 1983, Lionel Cardon est devenu l’ennemi public numéro un. Accusé d’un double assassinat à Pessac, près de Bordeaux, il s’est lancé dans une cavale sanglante marquée par le meurtre d’un policier et une spectaculaire prise d’otage dans un cabinet d’avocat à Paris. Le 11 octobre 1983, on retrouve le corps sans vie de François-Xavier Aran, un éminent chirurgien bordelais, dans la baignoire de sa villa à Pessac. Il a été ligoté de telle sorte qu’il a fini par s’étrangler dans ses liens. Sa femme Aline a disparu, de même que sa voiture. Les policiers de Bordeaux excluent rapidement la piste passionnelle. Selon les témoignages, le couple était très uni. La famille d’Aline lance un appel aux éventuels ravisseurs par l’intermédiaire de leur avocat, Me de Caunes. C’est à son cabinet que le 21 octobre, un homme appelle à plusieurs reprises. Il se présente comme un des ravisseurs. Les appels proviennent de cabines téléphoniques à Bordeaux. Les policiers parviennent à localiser l’homme et le prennent en chasse. Ils ne l’interpellent pas au cas où Aline serait encore en vie auprès d’éventuels complices. Ils perdent sa trace, mais peuvent établir un portrait robot. Le 28 octobre, le corps d’Aline est retrouvé dans un bois près de Nevers. Elle a été tuée plusieurs semaines auparavant d’une balle de 7,65 à bout touchant. Henry Guidon de la Sûreté Urbaine fait le rapprochement avec un autre dossier. Il enquête sur des cambriolages de villas de médecins, dont la villa voisine des Aran, il a trouvé une carte d’identité dont la photo est en tout point semblable au portrait robot. Il s’agit de Lionel Cardon. Il est sorti de prison au mois de février après avoir purgé six ans pour vols. Il est le suspect numéro un du meurtre des époux Aran. Et comme il doit pointer pour son contrôle judiciaire, les policiers l’attendent de pied ferme. C’est à ce moment-là que le quotidien régional Sud-Ouest publie en une le portrait-robot de Lionel Cardon. Tous les médias reprennent l’info et donnent son nom. Les policiers sont fous furieux. Ils ne peuvent plus le prendre par surprise. Dans la nuit du 21 au 22 novembre, à Paris, deux policiers appréhendent un motard qui circule sans feu. Mais l’homme prend la fuite. Le brigadier Claude Hochard parvient à le suivre jusqu’au bois de Boulogne. Là, c’est le choc. Le fuyard se relève et tire trois fois. Le brigadier Claude Hochard, 35 ans et père de famille, vient de tomber sous les balles de Lionel Cardon. Le lendemain, Cardon téléphone à l’AFP. Il affirme avoir tiré pour se protéger et crie son innocence dans l’affaire de Pessac. Le jour des funérailles du brigadier Hochard, Lionel Cardon prend en otage Me Nicole Dreyfus à son cabinet d’avocate, avec sa secrétaire, sa femme de ménage, et la journaliste Annette Kahn qu’il a attirée dans un guet-apens. La femme de ménage parvient à donner l’alerte. La prise d’otage dure 9 heures avant que Lionel Cardon accepte de se rendre. Jugé en 1986, il est condamné à deux reprises à la perpétuité : à Paris pour le meurtre du brigadier Hochard et la prise d’otage, puis à Bordeaux pour le meurtre d’Aline Aran, qu’il aura toujours nié. Concernant le meurtre de François-Xavier, il a été condamné pour complicité.

Intervenants : Me Philippe de Caunes, avocat de la famille Aran ; Annette Kahn, journaliste ; Me Pierre Blazy, avocat de Lionel Cardon ; Inspecteur principal Paul Plantier, Sûreté urbaine de Bordeaux ; Pierre Gaussen, juge d’instruction ; Hélène Labarde, soeur d’Aline Aran ; Commissaire Jean-Paul le Tensorer, PJ de Bordeaux ; Jean-Luc Martin, juge d’instruction ; Madeleine Guyon, agricultrice ; Inspecteur principal Henry Guidon, Sûreté urbaine de Bordeaux ; Brigadier Patrick Steinmetz, Préfecture de Police de Paris ; Pierre Feuilly, chef des infos, Agence France Presse ; Virginie Hochard ; Maître Nicole Dreyfus, avocate ; Laurent Davenas, substitut du procureur de la République à Paris ; Commissaire Claude Cances, patron de l’Anti-Gang ; Pascal Rostain, journaliste, Paris-Match ; Dr Jean Claude Chanseau, expert-psychiatre ; Jean- Pierre Boucharrain, président de la cour d’assises de Bordeaux ; Naïma M’Barek, soeur cadette de Jamila et Mohamed ; Roger Nahon, enquêteur de personnalité ; Maître Mélanie Junginger, avocate de Mohamed M’Barek ; Pascale Robert-Diard, journaliste, Le Monde.

Jacquy Haddouche, au hasard du crime
Jacquy Haddouche, originaire de Beauvais, a été reconnu coupable du meurtre d’un professeur en novembre 1992. Il a aussi égorgé une septuagénaire en juin 2002 dans un foyer. Pour chaque crime, le vol était le mobile.
Valérie Subra : la mort sur rendez-vous
Le 8 décembre 1984, à Paris, la police trouve le corps de Gérard Le Laidier, avocat. La victime avait rendez-vous avec une jeune fille qu’il pouvait avoir rencontrée dans un restaurant branché. Le 17 décembre, c’est le cadavre d’un commerçant, Laurent Zarade, que l’on retrouve dans son appartement. Il avait également rendez-vous avec une jeune fille qu’il avait rencontrée dans le même restaurant. La famille Zarade retrouve l’identité de la jeune fille : Valérie Subra, 19 ans. Face aux policiers, elle reconnaît sa présence sur les lieux et dénonce deux complices : son petit ami Laurent Hattab et Jean-Rémi Sarraud. Valérie a séduit les deux victimes et obtenu un rendez-vous chez eux où elle leur faisait ouvrir la porte. Les trois seront condamnés à la perpétuité, assortie de 18 ans de sûreté pour Sarraud et Hattab, 16 pour Valérie Subra.
Cette histoire est doublement remarquable : elle a inspiré le roman de Morgan Sportes, l’appât, duquel est tiré le film éponyme de Bertrand Tavernier, et l’un des criminels accepte de témoigner à visage découvert pour « Faites entrer l’accusé ».
Epilogue judiciaire : Valérie Subra est libérée en 2001, ses deux complices en 2003.
Frédéric Audibert, violence à huis clos
Le 23 octobre 2003, la PMI de Grasse alerte le procureur de la République. Antoine, un bébé de deux mois, devait faire l’objet d’un placement provisoire mais les deux parents, Frédéric Audibert et Sandrine Autret, ne donnent plus de nouvelles. Ils vivent au village des Sausses, où leur isolement et leur penchant pour l’alcool les fait passer pour des marginaux. Les gendarmes se rendent chez eux mais ne trouvent personne, si ce n’est les chiens qu’élève Frédéric, des bas-rouges agressifs. Les parents de Sandrine n’ont pas de nouvelles de leur fille depuis une dizaine de jours. Mais Frédéric les a appelés
La fille indigne et le récidiviste

En janvier 2005, Driss Sajdi a violé et tué Maryse Louvet, la mère de sa petite amie Émilie. Puis il l’a découpée en 11 morceaux, qu’il a entreposés au réfrigérateur. Emilie était là. Elle n’a rien fait pour l’arrêter. Elle a bien un QI très faible, de 83, mais les psychiatres l’ont reconnue responsable de ses actes. La Cour d’assises de Seine et Marne l’a même condamnée au chef de co-auteur de l’assassinat de sa mère. Mardi 18 janvier 2005, Angélique, Annabelle et Émilie Louvet se rendent chez leur mère, Maryse, qui n’a pas donné de nouvelles…

Intervenants : Angélique et Annabelle, filles de Maryse Louvet ; Le major Patrice Aubry, PJ de Versailles ; Maître Caty Richard, avocate d’Annabelle et Angélique ; Jérôme, neveu de Maryse Louvet ; Commandant Franck Chabaud, IJ de Meaux ; Déborah Balland, agent spécialisé police technique et scientifique ; Le capitaine Cathy N, directrice d’enquête, PJ de Versailles ; Le capitaine Guy Maggliozzi, IJ de Meaux ; Dominique Laurens, juge d’instruction ; Bertrand Phesans, expert psychologue ; Olivia Cligman, juge d’instruction ; Corinne Descamps, expert psychologue ; Me Thierry Benkimoun, avocat d’Emilie Louvet ; Albane Guillard, avocat général ; Guénaelle Calant, journaliste au Parisien ; Mustapha El Baaj, substitut du procureur de Fès ; Me Abdoullatif Reffouh, avocat de Driss Sajdi ; Me Mohamed Benchekroun, avocat d’Annabelle et Angélique.

Epilogue judiciaire : Au Maroc, Driss Sajdi est condamné à la réclusion criminelle à perpétuité (peine confirmée en appel) ; en France, Émilie Louvet est condamnée à 20 ans, avec une période de sûreté des 2/3.

Les amants du Cap Canaille

Deux cadavres au pied de la plus haute falaise de France, le Cap Canaille. Deux amants qui se renvoient la balle dans le box des accusés. Et au final, une des affaires criminelles les plus extraordinaires de ces dix dernières années. Une histoire qui met en scène un jeune Marseillais, Jean-Claude Douliery, connu comme un fêtard dans le quartier de Château Gombert. Personne n’aurait imaginé qu’il puisse tuer. C’est pourtant ce qu’il a fait, assassinant sa petite amie enceinte, en 2001, avant de récidiver en 2005 sur le mari gênant de sa nouvelle conquête. C’est elle, Béatrice Faure, qui le dénoncera enfin.

Intervenants : Le lieutenant Gilles Rey, directeur d’enquête, BR de Marseille ; Maître Lionel Moroni, avocat de Jean-Claude Douliery ; Marie-Rose Poinsart, expert psychologue ; Manuel Ortiz, père de Dominique Ortiz ; Liliane Lallemand, amie de Dominique Ortiz ; Alain Sabiani, ami de la famille Ortiz ; Virginie, ex-compagne de Jean-Claude Douliery ; Jacques, ex-compagnon de Georgette ; L’adjudant Eric Cruz, directeur d’enquête (2003-2009), BR d’Aubagne ; Robert Faure, employeur de Jean-Claude Douliery et père de Jean-Pierre Faure ; Jean-François Giorgetti, journaliste, à France 3 Marseille ; Séverine Pardini, journaliste à La Provence ; Le maréchal des logis chef Olivier Kern, BR d’Aubagne ; Angélique Faure, fille de Jean-Pierre Faure ; L’enquêteur Réginald Carlier, SR de Marseille ; Maître Victor Gioia, avocat des familles Ortiz et Faure ; Damien Martinelli, avocat général ; Maître Virginie Pin, avocate de Béatrice Faure ; Ange Fiorito, avocat général ; Laurence Faure, belle-soeur de Jean-Pierre Faure.

Dominique Louis, les petits secrets de madame Jochimec

Un Français, de 76 ans, mort renversé par un 4/4, sur une route d’Espagne… Une épouse éplorée… Des cendres rapidement dispersées au fil de la Saône… Et une affaire qui devait en rester là. Mais un policier de Lyon s’en est mêlé. Presque par hasard. Pour découvrir, ce que ce banal accident de la route cachait. Derrière, une policière déchue pour prostitution, des amants avides d’argent, des années de travail pour dénicher le pigeon qui les rendrait riches ! Et bien sûr, un assassinat. La route file tout droit, vers Tordessilla, à 400 kilomètres de la frontière française. Ce 12 juillet 2003, il fait très chaud. C’est l’heure de la sieste

Intervenants : Commandant Jean- Yves Castellon, Brigade financière, DIPJ de Lyon ; Olivier Vaze, fils de Dominique Louis et de Jean-Claude Vaze ; Maître Frédéric Doyez, avocat de Dominique Louis ; Maria Helena Delgado, médecin urgentiste, Espagne ; Colonel Javier Galache, Guardia Civil, Espagne ; Emilio Garcia Enriquez, responsable du funérarium de Valladolid ; Jacqueline Vulliez, voisine du couple Jochimec ; Pierre-Loïc Chantereau, président du Yacht Club du Rhône ; Un ami anonyme de Simon Jochimec ; Dominique Berthelot, propriétaire de l’appartement acheté par les Jochimec ; Capitaine Jean-Luc Deschanel, DIPJ de Lyon ; Draguicha Rakic, juge d’instruction ; Dominique Brault, juge d’instruction ; Maître François Saint Pierre, avocat de Jean-Claude Vaze ; Maître Yves Sauvayre, avocat de Dominique Louis ; Alain Miras, médecin légiste ; Maître Isabelle Damiano, avocate de Jean-Claude Vaze ; Dr Daniel Ajzenberg, expert psychiatre ; Richard Schittly, journaliste Le Progrès ; Christian Roussel, avocat général.

Véronique Courjault, l’affaire des bébés congelés
Entre 2006 et 2010, l’affaire des bébés congelés a fait couler beaucoup d’encre. D’abord, le mystère des deux bébés retrouvés dans le congélateur de la maison des époux Courjault, en Corée du Sud. Puis, les aveux fracassants de Véronique Courjault. On voulait comprendre. Comprendre comment une mère de deux enfants, ne souffrant d’aucune pathologie, avait pu tuer trois de ses bébés entre 1999 et 2003. Comprendre aussi comment son mari était passé à côté de ces trois grossesses. Déni de grossesse ou perversité ? L’affaire a divisé les experts. L’opinion aussi. C’est un homme paniqué qui appelle la police de Séoul ce 23 juillet 2006
Les trois procès d’Edwige Alessandri

Trois fois jugée. Trois fois condamnée. Pour la justice, il n’y a aucun doute : le 16 juillet 2000, vers minuit, Edwige Alessandri a tué son mari, Richard, d’un coup de fusil. C’est d’ailleurs ce qu’a dit, son propre fils, Yohann. En garde à vue, le garçon a avoué. Il a raconté le meurtre, ou plutôt, l’accident. La modification de la scène de crime… Le mensonge, orchestré avec sa mère et son petit frère… Mais, quelques jours plus tard, l’adolescent de 17 ans, s’est rétracté, pour revenir à la version d’Edwige ; celle d’une attaque par des cambrioleurs.

Intervenants : Yohann Boguslaw, fils d’Edwige Alessandri ; Loïc Alessandri, frère de Richard Alessandri ; Lionel Mathieu, substitut du procureur de la République à Carpentras ; Maître Thierry Lévy, avocat d’Edwige Alessandri ; Jean-Luc Traniello, pompier à la caserne de Carpentras ; Thierry Mercier, pompier infirmier, caserne de Carpentras ; Le docteur Serge Giorgi, médecin légiste ; L’adjudant Noël Chevalier, technicien en identification criminelle, BR d’Avignon ; Le lieutenant Serge Bas Guasch, BR de Pernesles-Fontaines ; Paul Espanol, ami d’enfance de Richard Alessandri ; Roselyne Foglia, mère de Richard Alessandri ; Daniel Farraud, ami et collègue de travail de Richard Alessandri ; Le lieutenant Patrick Rolland, BR de Carpentra ; Maître Frédéric Monneret, avocat de la famille de Richard Alessandri ; Maître Michel Roubaud, avocat d’Edwige Alessandri (2000-2006) ; Jean-François Abgrall, détective privé Bruno Hurault, journaliste à La Provence ; Stanislas Vallat, avocat général ; Maître Jean Marie Lafran, avocat de la famille de Richard Alessandri.

Casse à la Banque de France de Toulon

Le casse du siècle ! 146 millions de francs, 22 millions d’euros. Trois fois plus que Spaggiari, quelques années plus tôt à Nice, la référence jusque-là, en matière de hold-up. Et, cette fois, c’est la Banque de France, rien moins, qui a été attaquée. Un coup de maître qui a eu lieu le 16 décembre 1992, à Toulon, sans un coup de feu, et à quelques mètres seulement du commissariat de police ! Aujourd’hui, 137 millions sont toujours dans la nature…

Epilogue judiciaire : Condamnés à des peines de prison allant de 10 à 30 ans (un des accusés a toutefois été acquitté), les protagonistes de l’affaire sont tous libres aujourd’hui…

Francis Leroy, le tueur de la pleine lune

Fin des années 70. Un agresseur, que l’on surnommera plus tard «l’assassin de la pleine Lune», sème une peur panique dans la région de Bergerac. L’individu, grand et mince, suit, chaque fois, le même scénario : équipé d’une carabine 22 long rifle, il s’introduit dans des maisons isolées et retient, durant quelques heures, les habitants en otage. Il lui arrive de dérober des objets de valeur ou de l’argent. L’homme a, par deux fois, violé ses victimes avant de s’enfuir… L’affaire prend, le 24 janvier 1984, une tournure dramatique. Visage masqué, l’individu séquestre, à Lembras, une femme et ses trois enfants. Jacques Royère, un ami de la famille, tente de s’interposer. Pris pour cible, il est assassiné de sept coups de couteau…

Epilogue judiciaire : Francis Leroy est libéré en 2005

Jacqueline Carrère-Ponthieux, innocentée après 13 ans !
Acquittée ! Après 13 ans de marathon judiciaire ! C’est l’histoire incroyable vécue par Jacqueline Carrère-Ponthieux : 4 procès et une invraisemblable bataille de 23 experts n’ont toujours pas permis de mettre un nom sur le meurtrier de Gérard Ponthieux. Dans ce document inédit, elle revient sur ses années de combat pour prouver qu’elle n’a pas tué son mari. Tout a commencé le 22 septembre 1997, en pleine nuit
Geneviève et André Gournier, morts sans ordonnance

André et Geneviève Gournier se sont-ils suicidés ou bien ont-ils été empoisonnés par leur fils ? Empoisonnés par une injection de Tracrium, une forme de curare utilisée dans les blocs opératoires ?… Pour les enquêteurs, cette dernière thèse était la plus crédible. Ils se sont trompés. Après 10 ans de marathon judiciaire et une condamnation par les Assises de la Loire, Jean-Paul Gournier a finalement été acquitté. Reste la thèse du suicide. Techniquement possible, mais difficile à concevoir… Reste un mystère. Comment et surtout pourquoi cet homme de 75 ans et cette femme de 81 ans sont-ils morts ?

Intervenants : Jean Paul Gournier, fils d’André et Geneviève Gournier ; Jean-Luc Jaillet, juge d’instruction ; Me André Buffard, avocat de la partie civile ; Josefina Angueira, femme de ménage d’André et Geneviève ; Juliette Reboul, voisine d’André et Geneviève ; L’adjudant-chef Guy Vidal, sapeur-pompier de Saint-Etienne ; Françoise Senequier, amie d’André et Geneviève ; Jacques Chauvot, juge d’instruction ; Éliane, amie de Geneviève ; Hubert Capdequi-Peyranere, gendre d’André et Geneviève ; André Murat, détective privé ; Jacky Blanchard, ami d’Andé ; Un ami de Geneviève ; Franck Sarrut, chauffeur de taxi ; Me François Saint-Pierre, avocat de Jean-Paul Gournier ; Le docteur Eugenio Rosset, chirurgien ; Claudine Rauzier, expert psychologue ; Alain Breton, expert-comptable ; Le professeur André Lienhart, expert-anesthésiste ; Le professeur Jean-Marie Desmonts, expert-anesthésiste ; Julien Bonnefoy, rédacteur en chef adjoint de La Gazette ; Marièle Perrin, amie de Geneviève Gournier ; Yves Bordenave, journaliste du journal Le Monde ; Laurence Perbey, journaliste du journal La Tribune-Le Progrès ; Pascal Di Bartolomeo, juré ; Jacqueline Dufournet, avocate générale ; Me Yves Sauvayre, avocat de Jean-Paul Gounier ; Me Yanina Castelli, avocat de Jean-Paul Gournier.

La disparition de Suzanne Viguier

Pendant 10 ans, l’affaire Viguier a passionné les médias et le grand public. L’affaire Viguier, c’est un trio explosif : la femme, l’amant et le mari. La femme, disparue, l’amant, accusateur, et le mari… innocent ! Il était le coupable idéal, mais Jacques Viguier a été acquitté. A deux reprises. Aujourd’hui, la disparition de Suzanne Viguier reste donc un mystère.

Intervenants : Me Henri Leclerc, avocat de Jacques Viguier ; Me Francis Szpiner, avocat d’une soeur de Suzanne Viguier ; Me Éric Dupond-Moretti, avocat de Jacques Viguier ; Le lieutenant Paule Burga, commissariat de l’Ormeau à Toulouse ; Olivier Durandet ; Carole Blanch, soeur de Suzanne Viguier ; Jean Viguier, père de Jacques Viguier ; Clémence Viguier, fille de Suzanne et Jacques Viguier ; Audrey Vilia, baby-sitter des enfants Viguier ; Thierry Savio, employeur de Suzanne Viguier ; L’inspecteur divisionnaire François Mauries, chef de groupe de la PJ de Toulouse ; Me Georges Catala, avocat de Jacques Viguier ; Serge Regourd, ami de Jacques Viguier ; Emilie, ex-compagne de Jacques Viguier ; Claude Petit, mère de Suzanne Viguier ; Me Guy Debuisson, avocat d’une soeur de Suzanne Viguier ; Jean Cohadon, journaliste de La Dépêche du Midi ; Me Jacques Levy, avocat de Jacques Viguier.

Serge Armand, l’homme qui voulait faire sa loi

Serge Armand a essayé jusqu’au bout de faire sa loi. Pour gagner les chantiers de la région et enfoncer son concurrent, l’entreprise Gilles, tous les moyens étaient bons. Vol et recel d’engin, menaces… Le problème, c’est que sur sa route, Serge Armand a aussi laissé un cadavre. Un. Peut-être deux… Le 18 avril 2002, les gendarmes sont appelés sur un incendie de voiture. Dans le véhicule carbonisé, ils retrouvent le corps calciné d’un jeune entrepreneur de la région : Jean-Luc Gilles. L’homme a été abattu de trois balles.

Intervenants : Thierry Monier, meilleur ami de Jean Luc Gilles ; Stanislas Vallat, vice-procureur de la République à Carpentras et avocat général ; Me Michel Roubaud, avocat de la famille Duffrene et des parents de Jean-Luc Gilles ; Major Alain Condaminas, directeur d’enquête de BR d’Orange ; Angelin Gilles, père de Jean-Luc Gilles ; Olivier Païta, cousin de Jean-Luc Gilles ; Yannick Gilles, frère de Jean-Luc Gilles ; Francette Guillaume, mère de Jean-Luc Gilles ; Thierry Monier, meilleur ami de Jean Luc Gilles ; Major Jean Debelmas, BR d’Orange ; Maître Louis-Alain Lemaire, avocat de Serge Armand ; Jennifer Armand, fille de Serge Armand ; Sylvie Barcacci, collaboratrice et ancienne amie de Serge Armand ; Denis Duplan, ouvrier de Serge Armand ; Maître Vincent Penard, avocat de Daniel Delplanque ; Maître Laurent Penard, avocat de Mindaugas Mackevicius ; Maître Jean Boudot, avocat de Serge Armand.

Epilogue judiciaire : Serge Armand, atteint d’un cancer, meurt en prison le 13 mai 2008, avant que l’autre affaire pour laquelle il était soupçonné de meurtre ne soit jugée…

La tuerie de Belhade

Trois cadavres dans un relais de chasse des Landes. Trois corps, carbonisés dans l’incendie de la maison. C’est ce qu’ont découvert les habitants de Belhade, le matin du 15 décembre 1985. Mais le gérant, Jean-Claude Bonnefon, sa compagne Lucienne Gousse et le jeune garde chasse Michel Linder ont été exécutés par balles, avant d’être dévorés par les flammes. Un coup des «Bordelais», plutôt mal vus dans le coin, et qui se sont appropriés la chasse privée pour passer leurs week-ends à la campagne ? Car la rumeur courrait. Un maquereau bordelais lorgnait sur le relais. Il voulait en faire … un bordel !

Intervenants : Jean-Marie Guilhemsans, maire de Belhade, fils du maire de l’époque ; Maître Philippe de Caunes, avocat de Jean Jacques Horvath ; Maître Jean Gourdon, avocat des parties civiles ; Marie-France Le Berre, soeur de Jean-Claude Bonnefon ; L’adjudant Michel Etienne, gendarmerie de Pissos ; René Guilhemsans, ancien maire de Belhade (1960-1985) ; Lisette Bourgoin, soeur de Michel Linder ; Françoise Tuchaa, ex-femme de Michel Linder ; L’inspecteur principal Alain Darrouy, PJ de Bordeaux ; Jean Lamaison, habitant de Belhade ; Le commissaire Vendelin Hreblay, PJ de Bordeaux ; Maître Jacques Hanich, avocat de Pascal Maillet ; Maître Muriel Arqué, avocate de Jean-Pierre Alario ; Maître Pierre Blazy, avocat de Francis Ardanny ; Maître Benoît Ducos-Ader, avocat de Jacques-Jacques Horvath ; Maître Édouard Martial, avocat de Pascal Maillet ; Robert Cordas, président de la cour d’assises des Landes ; Maître Pierre-Olivier Sur, avocat de Gérard Paysais.

Robert Greiner, le pompier criminel

Pendant 19 ans, le viol et le meurtre d’Evelyne Boucher, une lycéenne de Villeneuve-les-Avignon, sont restés un mystère. Sa famille désespérait de voir arrêter un jour, l’homme qui l’avait agressée, un soir de 1987… Et le juge s’apprêtait à clore le dossier. Quand la science est venue à la rescousse de la justice. Car, en 2006, l’ADN qu’on avait retrouvé sur le corps de la jeune fille a parlé ! Son auteur ? Un pompier, père de famille que personne n’aurait songé à soupçonner. L’homme aurait pu commettre le crime parfait. C’était sans compter les progrès de la science.

Intervenants : Gisèle Cronier, mère d’Evelyne Boucher ; Maître Patrick Gontard, avocat de Robert Greiner ; Alain Penin, Expert en psychologie ; Chef inspecteur divisionnaire Pierre Baume, PJ d’Avignon ; André Rodriguez, témoin ; Inspecteur divisionnaire Jean Milesi, PJ d’Avignon ; Bruno Hurault, journaliste du journal La Provence ; Géraldine Martinasso, amie d’Evelyne Boucher et avocate au barreau de Tarascon ; Christian Lernoud, juge d’instruction ; Sandrine Giuliani-Cappeau, amie d’Evelyne Boucher ; Jean-Pierre Azam, beau-père d’Evelyne Boucher ; Maître Franck Gardien, avocat de la famille d’Evelyne Boucher ; Commissaire divisionnaire Guillaume Lemagnen, chef du service central d’identité judiciaire (FNAEG) ; L’épouse de Robert Greiner ; Maître Lina Mourad, avocat de Robert Greiner ; Capitaine Céline Cros, PJ d’Avignon ; Bruno Richard, pompier et ex collègue de Robert Greiner ; Capitaine Philippe Toussaint, PJ d’Avignon ; Adjudant Michel Felgeirolles, pompier d’Avignon ; Domynique Azéma, journaliste du journal Midi Libre.

Jean-Pierre Treiber, l’affaire Giraud – Lherbier

L’affaire Treiber est l’un des faits divers les plus marquant de ces dernières années. D’abord parce que l’une des victimes est la fille du comédien Roland Giraud. Ensuite parce que le principal suspect, Jean-Pierre Treiber, a fasciné l’opinion publique. Evadé fin 2009, il s’est joué de toutes les polices de France pendant deux mois et demi. Repris, il s’est encore joué de la justice : il s’est pendu dans sa cellule avant d’être jugé. Et la loi est la loi : sans procès, Treiber reste innocent

Intervenants : Philippe Lherbier, frère de Katia Lherbier ; Michaël Gihr, juge d’instruction ; Maître Jacques-Michel Frénot, avocat de Marie-Christine Van Kempen ; Michel Meurant, procureur de la République de Sens ; Sonia Lherbier, soeur de Katia Lherbier ; Maître Gérard Geneste, avocat de la famille de Katia Lherbier ; Le commandant Michel Cunault, directeur d’enquête, chef d’antenne de la PJ d’Auxerre ; Marie-Pascale Treiber, ex-épouse de Jean-Pierre Treiber ; Maître Patricia Croci, avocate de Jean-Pierre Treiber ; Jean-Michel Decugis, journaliste au Point ; Anne-Cécile Juillet, journaliste au Parisien ; Michel Métier, ex-employeur de Jean-Pierre Treiber ; Luc Avisseau, lieutenant de louveterie ; Michèle Agrapart-Delmas, psychocriminologue, experte judiciaire ; Maître Francis Szpiner, avocat des époux Giraud.

Béatrice Edouin, femme fatale

Béatrice Edouin est une de ces femmes qui savent rendre fous les hommes. Une femme fatale, dit-on. Pour la justice, c’est une criminelle. En 1998, elle a séduit Claude Bichet, le patron d’une société de déménagement à Beausoleil, près de Monaco. Conquis, il a quitté sa femme, troqué sa petite vie tranquille pour suivre sa maîtresse. Avec elle, il a vécu pendant 3 ans une relation aussi passionnelle qu’orageuse. Mais le 10 avril 2001, Claude a disparu. Béatrice l’avait pourtant prévenu ! Lors d’une dispute, il lui avait lancé une chaussure au visage et laissé une petite cicatrice.

Intervenants : Pierre Bichet, fils de Claude Bichet ; Philippe Dorcet, juge d’instruction ; Maître Tina Colombani, avocate ; Béatrice Edouin ; Sylvie Bichet, belle-fille de Claude Bichet ; Yvonne Zollinger, soeur de ; Claude Bichet ; Bruno Balliana, ami et employé de Claude Bichet ; Léa, proche de Béatrice Edouin ; Le commandant Michel Ramoin, commissariat de Menton ; Le capitaine Patrick Badouaille, commissariat de Menton ; Le capitaine Richard Fonteix, chef d’enquête, commissariat de Menton ; Rachel, amie de Béatrice Edouin ; Maître Fabien Bousquet, avocat de Michel Caux ; Maître David Rebibou, avocat de Laurent Roméo ; Maître André Bezzina, avocat de la famille Bichet ; Florence Hugo, expert psychologue ; Le docteur Jean Bruter, expert psychiatre ; Maître Christophe Petit, avocat de Laurent Roméo.

David Jandin et Joao Soares, le pacte du sang

Au début, il devait n’y avoir qu’un assassinat. Celui d’un homme au Portugal, achevé à la broche à rôtir. Mais un des tueurs a parlé. On a retrouvé son corps lardé de coups de couteaux à Amsterdam. Son confident, lui, a été tué à l’arbalète dans un bois en France. Cette affaire, c’est celle de l’incroyable pacte de sang qui a lié quatre jeunes gens, tout juste sortis de l’adolescence. Le corps de José Martins est retrouvé le 16 avril 1997, dans un parc d’Amsterdam. Lardé de 23 coups de couteau. C’est un Français, d’origine portugaise, âgé de 24 ans.

Intervenants : Commandant Jean-Paul Copetti, chef de groupe à la Brigade Criminelle de Paris ; Maître Françoise Cotta, avocate de Joao Soares ; Marie-Laure Gillette, expert psychologue ; Inspecteur Rob Van Der Veen, police d’Amsterdam ; Enquêteur Stéphane Pervieux, brigade criminelle de Paris ; Lieutenant Marc Monot, brigade criminelle de Paris ; Manuel Freitas, ami de Jose Martins ; Francisco Nogueira, frère d’Armando Nogueira ; Luis Leite, ami de Jose Martins ; Inspecteur Pino, PJ de Braga au Portugal ; Commandant Machado, chef de la garde nationale républicaine de Fafe au Portugal ; Antonio Ferreira Leite, journaliste au Portugal ; Maître Stéphane Levildier, avocat de David Jandin ; Maître Christophe Grignard, avocat de la famille d’Armando Nogueira ; Marie-Laure Gillette, expert psychologue ; Isabelle Puente Castan, enquêtrice de personnalité ; Dr Roland Coutanceau, expert psychiatre.

Albert Foulcher, la vengeance de l’assureur

Sur la route d’Albert Foulcher, il y a six cadavres. Le premier, en 1993, celui d’un assureur concurrent à qui il reprochait de l’avoir coulé ; puis quatre en un seul jour de janvier 2001, au cours d’une folle cavale vengeresse dans le Languedoc. Le dernier cadavre, c’est le sien. Car Foulcher s’est suicidé. Jusqu’au bout, il aura préféré s’en remettre à lui-même plutôt qu’à la justice. Le 21 janvier 1993, André Meffray dînait chez lui, à Pailhès, près de Béziers, quand on a sonné au portillon. Il est sorti. On l’a abattu de cinq balles de revolver.

Intervenants : Jacques Andral, colonel commandant de la compagnie de gendarmerie de Béziers ; Maître Jacques Martin, avocat d’Albert Foulcher ; Nathalie Azouard-Matelly, juge d’instruction ; Maître Jean MénardDurand, avocat d’Albert Foulcher ; Isabelle Susic, compagne d’Albert Foulcher ; Manuel Garcia, officier de police judiciaire de la BT de Murviel ; Jean-Marc Aubert, journaliste du quotidien  » Midi Libre  » ; Bernard Castel, ex co-détenu d’Albert Foulcher ; Laurent Derne, journaliste du quotidien  » La Montagne  » ; Yolande Renzi, Procureur de la République de Narbonne ; Alain Lascombes, commandant de la PJ de Narbonne ; Emmanuel Goissaud, journaliste du quotidien  » L’Indépendant  » ; Frank Diloy-Rey, pompier de Narbonne ; Marie Juste-Herrero, soeur de Pascale Herrero ; Patrick Chappert-Gaujal, client de Maurice Michaud ; Jean Gustave Paulmier, directeur du RAID ; Béatrice Seita-Redon, ex épouse du premier juge d’instruction ; Benoît Host, colonel du groupement de gendarmerie de l’Hérault.

Jean-Paul Leconte, le tueur de la Somme

Un tueur en série. Dans la Somme, c’est d’abord ce que tout le monde a cru, quand, en 2002, trois jeunes filles ont été retrouvées assassinées, en quelques mois, dans un rayon d’une trentaine de kilomètres. Dans la presse, ce petit coin de la campagne picarde est devenu le «triangle de la mort» ! Jusqu’à ce que les gendarmes ne mettent la main sur un homme : Jean-Paul Leconte. Il a tué par deux fois. Le premier meurtre de la série, celui d’Elodie Kulik, reste lui, non élucidé

Intervenants : Jacky Kulik, père d’Elodie Kulik ; Jean-Philippe Vicentini, procureur de la République à Péronne (2000-2004) ; Me Sandrine Makarewicz, avocate de Jean-Paul Leconte ; Thierry Fouache, capitaine de la brigade de Recherche de Péronne (1999-2005) ; Me Didier Robiquet, avocat de la famille d’Elodie Kulik ; Georges Charrières, journaliste du quotidien  » Le Courrier Picard  » ; Nicole Mroz, témoin ; David Gentilhomme, témoin ; Pierre Martin, major de la section de recherches d’Amiens ; Andrée Vitry, tante de Patricia Leclercq ; L’adjudant-chef Jean-Louis Cauvet, Section de recherches d’Amiens (1998-2008) ; Jérôme Dubuisson, frère de Christelle Dubuisson ; Dr Alexandra Schlenck, docteur expert en empreintes génétiques ; Christiane Duflot, institutrice de Jean-Paul Leconte ; Me Zineb Abdellatif, première avocate de Jean-Paul Leconte ; Serge Eeckhout, major de la Brigade de recherches d’Amiens ; Amélie, victime de Jean-Paul Leconte en 1989 ; Me Anne-Laure Pillon, avocate des frères et soeurs de Christelle Dubuisson ; Me Jérôme Crépin, avocat des parents de Christelle Dubuisson ; Dr Roland Coutanceau, docteur expert psychiatre.

Bernard Rouhalde : le mari, la Mafia et la mamie

Elle voulait de l’argent, une prestation compensatoire, pour leur divorce. Lui, ne voulait pas payer. Alors, il a décidé de la supprimer. Et pour réussir le crime parfait, Bernard Rouhalde a invité la Mafia italienne au fin fond de l’Auvergne. Les tueurs ? Trois Calabrais. Rouhalde a demandé à une amie, une veuve au-dessus de tout soupçon, de les héberger dans son village de 300 habitants. Le temps de préparer et de commettre leur crime. Ce qu’il ignorait, c’est qu’un mafioso est parfois plus bavard qu’une «mamie» auvergnate !

Intervenants : Laurence Bédos, substitut du procureur de la République à Clermont-Ferrand (1990-1993) ; Martine Ferreyrolles, soeur de Françoise ; François de Naeyer, juge d’instruction ; André Peyrin, journaliste au quotidien « La Montagne » ; Philippe Martin, inspecteur à la Sûreté urbaine de Clermont-Ferrand ; Daniel Faure, sous-brigadier à la Brigade motocycliste de Clermont-Ferrand ; Jacques Chauchard, inspecteur à la Sûreté Urbaine de Clermont-Ferrand ; Maître Jean-Louis Borie, avocat des enfants de Françoise Ferreyrolles ; Marie Lassalas, amie de Françoise Ferreyrolles ; Maître Jean-François Canis, avocat de Christiane Seguin ; Maria Zonca, journaliste au quotidien « La Stampa d’Aoste » ; Luigi di Bella, maréchal chef des carabiniers d’Aoste ; Pasquale Longarini, substitut du procureur d’Aoste ; Maître Philippe Collet, avocat de Christiane Seguin ; Christian Germain, ancien maire de Saint-Laure ; Michel Martin, voisin de Christiane Seguin ; Yves Meya, notaire de Maringues ; Henriette Bourdier, gardienne d’immeuble ; Maître Dominique Machelon, avocat de la famille Ferreyrolles ; Joël Montcriol, président de la cour d’assises de Riom.

Jacques Hyver, l’aventurier et le PDG

Jacques Hyver. Beau gosse, joli coeur, bien élevé… Un fils de «bonne famille» qui aimait les femmes et l’aventure. Alors, pour s’offrir la «dolce vita» de ses rêves, il a décidé, en 1980, d’enlever un grand patron : Michel Maury Laribière, directeur de la TBF, une entreprise de tuilerie, et surtout vice président du CNPF. Tous les grands noms de la police ont traqué Hyver. Le 28 juin 1980, en Charente. Au petit matin, Michel Maury-Laribière est enlevé, près de son usine de Confolens. Sur le siège de sa CX, on retrouve une lettre signée FM. Une lettre qui réclame trois millions de francs, pour la libération du P.-D.G. La Police et la presse nationale débarquent à Confolens.

Intervenants : Commissaire Claude Bardon, chef du SRPJ de Bordeaux ; Manuel Maury-Laribière, fils de Michel Maury-Laribière ; Maître Pierre Blazy, avocat de la complice de Jacques Hyver ; Jean-Claude Marin, avocat général ; Jean-Luc Maury Laribière, fils de Michel Maury-Laribière ; Jean Labarussias, cadre de l’usine TBF ; Jacques Guyon, journaliste du quotidien  » La Charente libre  » ; Serge Raffy, journaliste de  » Libération  » ; Commissaire Charles Pellegrini, chef de l’OCRB ; Anne-Marie Boishardy, propriétaire du gîte ; Jacqueline Marinont, Inspecteur principal de l’OCRB ; Christian Purgues, Inspecteur de la PJ de Bordeaux ; Commissaire Robert Broussard, chef de la Brigade de Recherche et d’Intervention (BRI) ; Jean Louis Lauté, journaliste du quotidien  » La Charente libre  » ; Commissaire Marc Caliaros, PJ de Versailles ; Maître François Gibault, avocat de Jacques Hyver ; Dr Michel Benezech, expert psychiatre ; Maître Françoise Davideau, avocate de Jacques Hyver ; Marc Blanc, pilote ; Frédéric Chevallay, directeur de la prison de Bochuz.

Eté 2011
Frédérique Lantiéri remplace Christophe Hondelatte
Zhiba, l’homme du ferry

Cette histoire, c’est celle d’une traque éclair, d’une course contre la montre pour mettre la main sur le meurtrier d’Anne-Laure Urvoy, une jeune ingénieure de la centrale nucléaire de Golfech, dans le Tarn-et-Garonne. Quand les gendarmes découvrent son corps, chez elle, dans une flaque de sang, ils soupçonnent très vite son ex-petit ami, Abderrazzak Zibha. Mais le fugitif est déjà en route pour l’Algérie. Un pays qui n’extrade pas ses ressortissants. Qu’à cela ne tienne ! Le parquet de Montauban et les gendarmes de Toulouse vont monter en moins de 24 heures l’une des opérations d’arrestation les plus spectaculaires : pour Zibha, ils ont détourné un ferry.

Intervenants : Bernard Lambert, procureur de la République à Montauban ; Elodie Urvoy, sœur d’Anne-Laure ; Me Alexandre Martin, avocat d’Abderrazzak Zibha ; Une amie et collègue d’Anne-Laure Urvoy ; Adjudant Stéphane Bonnillo, SR de Toulouse ; Adjudant Gérard Bonte, SR de Toulouse ; Jacques Terassier, sapeur-pompier volontaire à Valence d’Agen ; Fabrice Vironneau, journaliste à La Dépêche du Midi ; Véronique Chaudrillier, directrice des opérations, SR de Toulouse ; Gilles Basso, technicien en identification criminelle, BR de Montauban ; Docteur Laurent Maillard, médecin légiste ; Me Frédéric David, avocat de la famille Urvoy ; Commandant Pierre-Philippe Martin, SNCM ; Christelle Pouey-Santalou, juge d’instruction ; Isabelle Latrille, enquêtrice de personnalité ; Sonia, première épouse d’Abderrazzak Zibha ; Me Georges Catala, avocat d’Abderrazzak Zibha ; Adjudant Philippe Esperança, IRCGN ; Docteur Daniel Ajzenberg, expert psychiatre.

Poncé Gaudissard, les mystères de Meyrargues
Le 31 mars 2003, Chantal D’Amato et sa fille, Audrey, sont découvertes mortes, égorgées, à leur domicile de Meyrargues, petite commune des Bouches-du-Rhône. Deux femmes tuées dans une maison aux volets clos, fermée de l’intérieur. En investissant les lieux, pompiers et forces de gendarmerie sont décontenancés par la barbarie de ce double assassinat. Dévoré par les flammes, le corps de Chantal est retrouvé ligoté sur son lit. Sa fille de 24 ans gît dans sa chambre. Le meurtrier s’est acharné sur elle, la torturant avant de l’égorger. Ebranlés par l’atrocité du crime, les enquêteurs veulent à tout prix cerner la psychologie du tueur et font appel pour cela aux services d’un profiler. Une première en France…
Youssouf Fofana, le cerveau du gang des barbares

Il avait 23 ans. Il s’appelait Ilan Halimi. Il était juif. Son calvaire a duré 24 jours. Enfermé dans la cave d’un immeuble de Bagneux, le jeune homme a été torturé, nuit et jour, tandis que les hommes de la Brigade Criminelle tentaient, dans la plus grande discrétion, de mettre la main sur ses ravisseurs. Jusqu’au bout, ils ont espéré arracher Ilan des mains de ses ravisseurs. On a retrouvé le jeune homme agonisant le long d’une voie ferrée, le 13 février 2006. Quand le «gang des barbares» et son chef, Youssouf Fofana, sont tombés, il a fallu comprendre. Crime crapuleux ou crime antisémite ?…

Epilogue judiciaire : Début 2012, Emma S., qui lut l’appât du piège contre Ilan Halimi et qui était mineure au moment des faits, bénéficie d’une liberté conditionnelle. Âgée de 23 ans à sa libération, elle aura purgé près de 6 années de prison, sur les 9 de sa condamnation en appel.

Siegler / Moris, retour à la case prison

Un meurtre, deux coupables. Qui, de Franck Siegler ou Robert Moris, a assassiné Philippe Vuillet ? Cette affaire est celle de deux complices récidivistes, qui se renvoient la balle, parce qu’ils refusent d’admettre qu’ils ont tué un homme sans raison, sans mobile… Un homme qui vivait tranquillement en Alsace, aux côtés de sa compagne, et ne demandait qu’une chose : avoir des amis et se lancer dans le métier dont il rêvait, la puériculture. Un amour des enfants, que Siegler et Moris n’ont peut-être pas compris… Quand Sylvie rentre chez elle, ce 20 mars 2007, elle sait que Philippe sera de bonne humeur, qu’il aura plein de choses à lui raconter

Intervenants : Jean-Pierre Vuillet, père de Philippe Vuillet ; Laurent Guy, vice-procureur de la République à Colmar puis avocat général ; Maître Sébastien Schmitt, avocat de Franck Siegler ; Sylvie, compagne de Philippe Vuillet ; Michèle Vuillet, mère de Philippe Vuillet ; Jocelyne Decherf, directrice de La Farandole ; Le gendarme Dominique Guilleminot, BT de Guebwiller ; Le gardien de la paix David C., Brigade anti-criminalité, Paris 11e ; Le brigadier Renaud Hocq, chef de la Brigade anti-criminalité, Paris 11e ; Le lieutenant Caroline S., Brigade anti-criminalité, Paris 11e ; Le brigadier-chef Pierre H., Police judiciaire de Mulhouse ; Le lieutenant Sébastien Kieffer, Police judiciaire de Mulhouse ; Maître Delphine Gilbert, avocate de Robert Moris ; Michel, ami et voisin de Robert Moris ; Carole Rabolini, expert psychologue ; Le docteur Bernard Kierzek, expert psychiatre ; Laurent, collègue de Robert Moris ; Stéphane Galland, juge d’instruction ; Me Karine Laprevotte, avocate de Franck Siegler ; Valérie Ritzenthaler, psychologue ; Marie- Lise Perrin, journaliste à L’Alsace.

Michel Ambras, l’homme à la cigarette

En 1996, Willy Pomonti, un retraité, est retrouvé mort, torturé à la perceuse jusqu’à l’arrêt cardiaque. Seule piste : quelques mégots de cigarettes d’une marque que Pomonti ne fumait pas. Mais les analyses ADN ne donnent rien. Huit ans après le meurtre, le FNAEG, le Fichier national des empreintes génétiques, s’est élargi et la probabilité de retrouver le tortionnaire du retraité est plus forte. La police identifie Michel Ambras, un petit escroc. Pourquoi cet homme se serait transformé en tortionnaire ? En garde à vue, il évoque un complice, un certain Lepetit, qui l’aurait entraîné dans un cambriolage. Mais l’homme, qu’il a connu en prison, est mort. Au procès, en septembre 2010, ni les experts ni l’accusé lui-même ne peuvent apporter d’explication à ce déchaînement de violence. Le jury le condamne à 25 ans de prison.

Intervenants : Eric Pomonti, fils de Willy Pomonti ; Martine Ambras, soeur de Michel Ambras ; Dominique Rizet, journaliste ; Florence Pomonti, fille de Willy Pomonti ; Le lieutenant Frédéric Accabat, PJ de Versailles ; Marie-Odile Devillers, juge d’instruction ; Maître Alain Fraitag, avocat de la famille Pomonti ; Rachida, épouse de Michel Ambras ; Maître Jean-Yves Liénard, avocat de Michel Ambras ; Alain Dumez, expert psychologue ; Rémi Crosson du Cormier, avocat général.

Alain Kernoa, meurtre au Teknival
Le Teknival était la toute première rave party autorisée en France. L’occasion pour des milliers de fans de célébrer la musique techno, pendant cinq jours et cinq nuits, à Carnoêt, un petit village breton. Mais la fête a tourné court, quand au matin du 23 Juin 2005, a été retrouvé, à quelques mètres des murs de son, le corps de Mathilde Croguennec. Une fille de 18 ans, pour laquelle la gendarmerie va déployer des moyens gigantesques, à la mesure de cette scène de crime surdimensionnée et de ses 40 000 suspects… Après un an d’enquête, ils se retrouveront face à un criminel hors norme : Alain Kernoa, un jeune marin de 23 ans, qui a tué Mathilde, parce qu’il se croyait dans un jeu video.
Albert Millet, le sanglier des Maures
Albert Millet est un criminel au destin hors norme. A Hyères, on n’est pas prêt de l’oublier. A 20 ans, comme à 80, l’homme n’a jamais supporté d’être éconduit. Car Albert ne transigeait pas avec l’amour. Quand sa belle ne voulait plus de lui, il la tuait ou l’agressait. Il y a eu Paulette en 1954. Fernande en 1979. Gisèle en 2002. Et puis, Chantal en 2007… Comme le sanglier, Albert chargeait. Comme le sanglier, il se cachait dans le maquis, ses forfaits accomplis. Les balles des gendarmes, les années de prison n’y ont rien fait.
Trois hommes et un magot

Il y a des disparitions qui restent longtemps sans suite. D’autres qui inquiètent rapidement les policiers. Celle des Véran-Raspini est de celles-là. Peut être à cause du chat affamé, qui miaulait désespérément dans leur grande bâtisse de la colline de Gairaut, sur les hauteurs de Nice. Plus sûrement, parce que Francine Raspini et son fils ne seraient jamais partis la semaine, où ils percevaient les loyers de leurs locataires.

Intervenants : Le commandant Alain Brunache, ancien chef de la brigade criminelle, PJ de Nice ; Michèle Lis-Schaal, juge d’instruction ; Me Hervé Zuelgaray, avocat de parties civiles ; Dominique Rizet, journaliste ; Un locataire de Francine Véran- Raspini ; Kamel, employé de Francine Véran-Raspini ; Le commandant Bernard Mascarelli, brigade criminelle, PJ de Nice ; Le capitaine Olivier Negroni, sécurité publique de Nice ; Commandant Catherine Messineo, brigade criminelle, PJ de Nice ; Le commandant Pierre Batty, brigade criminelle, PJ de Nice ; Didier Chalumeau, journaliste, Nice-Matin ; Me Philippe Armani, avocat de Patrick Gauvin ; Gilles Giessner, expert en documents et écriture ; L’adjudant-chef Patrick Villardry, responsable de l’unité cynotechnique du SDIS (Service départemental d’incendie et de secours) des Alpes- Maritimes ; Me Adrien Verrier, avocat de Laurent Gauvin ; Roger Nahon, enquêteur de personnalité ; Danny Borgogno, expert psychologue ; Me Gérard Baudoux, avocat de Philippe Dubois ; Me Christian Donato Di Pinto, avocat de Philippe Dubois ; L’épouse de Philippe Dubois depuis 2005 ; José d’Arrigo, journaliste, Nice-Matin.

Caspar et Beille, crime en haute mer
L’Intermezzo, un superbe voilier, remarqué pendant la course du Rhum, André Le Floc’h en rêvait. Alors, à la retraite, il se l’est offert. Et il a pris la mer, pour faire le tour du monde.
Mais, au Portugal, c’est la mort qu’il a trouvée parce qu’au cours de l’été 2006, sa route a croisé celle de Thierry Beille et de Corinne Caspar. Frère et sœur, ces deux-là vivaient comme un couple une « dolce vita » fusionnelle. Ils ont assassiné le marin breton pour lui voler son trimaran. Si la météo ne leur avait pas joué un tour, leur crime serait peut-être encore impuni. Cette affaire, c’est celle d’un naufrage. Celui de L’Intermezzo, pour commencer. Le 17 août 2006, le trimaran chavire au large des côtes portugaises. Un navire espagnol se détourne pour repêcher deux Français naufragés : Thierry Beille et Corinne Caspar. Mais l’euphorie du sauvetage tourne vite court…
Intervenants : Gonçalo Amaral, police judiciaire de Portimao ; Stéphan Le Floc’h, fils d’André Le Floc’h ; Carole Caspar, mère de Corinne Caspar et de Thierry Beille ; Le commandant Luis dos Reis Agoas, police maritime du Sud du Portugal ; Sergent Luis Silva, secouriste de l’armée de l’air ; Paulo Linhares, sécurité publique portugaise ; Ana Luisa Pinto, sécurité publique portugaise ; L’inspecteur Chef Vitor Tavares de Almeida, police judiciaire de Portimao ; Maître Antonio Vilar, avocat de Thierry Beille et Corinne Caspar ; Julien Dumond, journaliste au Parisien ; Arnaud Bizot, journaliste à Paris-Match ; Guy Cally, ami d’André le Floc’h ; Horst Heydenbluth, ami d’André le Floc’h ; Le professeur Duarte Nuno Vieira, médecin légiste, police judiciaire de Portimao ; Heinz Kelpe, ancien proriétaire du centre d’accueil de Rousson ; Jean-Claude Bertrand, maire de Rousson ; Marc Jardel, ami de Thierry Beille et Corinne Caspar ; Thierry Montaner, journaliste au Midi Libre ; Marco Lopes Martinho, pilote du bateau taxi ; Maître Carlos Ferreira Da Silva, avocat des fils d’André Le Floc’h ; Paulo Marcelino, journaliste au Correio da Manhà
Claude Nolibé, le calvaire d’un père

Cette histoire, c’est celle d’un homme soupçonné pendant dix ans du pire des crimes : le meurtre de sa fille. Caroline avait 18 ans, quand son père, Claude Nolibé, l’a retrouvée, étendue dans la cour de leur maison, poignardée au coeur. A l’arrivée des secours, cette nuit du 31 juillet 1991, l’homme n’a pas su s’expliquer. Il était couvert de sang. Et la machine judiciaire s’est enclenchée En quelques heures, toute la petite ville de Clairac, dans le Lot-et-Garonne, était au courant. Pendant des mois, la justice n’a eu de cesse de prouver la culpabilité du père, tandis que la rumeur l’avait déjà condamné. Il faudra attendre 2001, et le plus grand des hasards, pour que le véritable meurtrier de Caroline Nolibé soit enfin identifié ! Un homme dont l’âge mental ne dépassait pas 7 ans. 31 juillet 1991. Il est presque onze heures du soir, quand Claude Nolibé est réveillé par des gémissements. Pensant qu’il s’agit de son chien, il se lève ; mais dans la cour, c’est sa fille qui souffre. L’adolescente de 18 ans est à l’agonie, couverte de sang, poignardée en plein coeur. Pris de panique, son père s’empresse d’aller chercher de l’aide. Trop tard. A son retour, Caroline est morte. Quand les secours arrivent, Claude est sous le choc, couvert de sang, et ses explications ne satisfont pas les gendarmes. Ils l’embarquent surle- champ et reportent au lendemain l’enquête de voisinage. Mais en garde à vue, Claude Nolibé reste confus. Il explique qu’il a découvert sa fille suspendue par le cou au portail avec une cravate, alors que les gendarmes l’ont découverte couchée sur le dos. Et puis, il s’embrouille encore pour justifier les taches de sang qu’on retrouve dans la maison, la présence des clés de sa fille sur la porte…

Intervenants : Maître Michel Gonelle, avocat de Claude Nolibé ; Docteur Jean- François Lortie, médecin légiste ; Docteur Pierre Lamothe, expert psychiatre ; Capitaine Patrick Pezous, directeur d’enquête, section de recherche d’Agen ; Dominique Rizet, journaliste ; Séverin Stédile, voisin ; Colonel Jean-Joseph Sasso, directeur d’enquête en 1991, section de recherche d’Agen ; Christiane Bonne, mère de Caroline Nolibé ; Valérie Tillot, amie de Caroline Nolibé ; Jean-Noël Daneau, journaliste au Petit Bleu ; Jacques Teyssandier, moniteur d’atelier ami des Nolibé ; Fabrice Malaurie, collègue et ami de Claude Nolibé ; Jean-Michel Desplos, journaliste à Sud-Ouest ; Chef Patrick Duchamp, directeur d’enquête en 1995, section de recherche d’Agen ; Maître Michel Gonelle, avocat de Claude Nolibé ; Docteur Jean-Claude Chanseau, expert psychiatre ; Dominique Cridelauze, infirmière, Institut médico-éducatif ; Maître Frédéric Veyssières, avocat de Philippe Guendouze ; Maître François Verdier, avocat de Christiane Bonne, la mère de Caroline Nolibé ; Maître Philippe Briat, avocat de Claude Nolibé.

Hugues Pignal, meurtre à la Saint-Sylvestre

31 décembre 1996. Il a neigé toute la nuit, sur Brison-Saint- Innocent, un petit village savoyard, près d’Aix-les-Bains. A 8 heures, comme chaque matin, le jardinier de Madame Pignal, se présente à la porte de la grande villa qui surplombe le lac du Bourget. Mais ce jour -là, la maison est ouverte… Il entre. Et trouve sa patronne, couchée sur le sol de la cuisine, un couteau planté dans la poitrine. La vieille dame est encore vivante. Elle a peur. Elle a froid. Dans l’ambulance qui la conduit aux urgences, elle explique, dans un dernier souffle: «Ils étaient deux !» Sans nommer ses agresseurs…

Intervenants : Christophe Raffin, substitut du procureur, TGI de Chambéry ; Me Jean-Félix Luciani, avocat de Hugues Pignal ; Me Yanina Castelli, avocate de la soeur d’Anne-Marie Pignal ; L’adjudant chef Laurent Paulin, caserne de pompiers de Pontcharra ; L’adjudant chef Eric Guicherd-Callin, brigade de recherche de Chambéry ; Le capitaine Manuel Noguera, brigade de recherche de Chambéry ; Le major Eric Caremelle, brigade de recherche de Chambéry ; Jean-Marc Canova, journaliste à L’Essor savoyard ; L’adjudant chef Michel Renoud-Grappin, gendarmerie de Vaugneray ; Me Pierre Perez, avocat de Patrick Balland ; Me Daniel Cataldi, avocat de Hugues Pignal ; Me Frédéric Verron, avocat de Jean-Claude Hardy ; Jacqueline Dufournet, avocate générale ; Mireille Chabannes, expert psychologue ; Benoît Gadrey, journaliste à France 3 Lyon ; Pascale Robert-Diard, journaliste au Monde.

Raoul Becquerel, l’homme qui enlevait les femmes

Six victimes, de Bordeaux à Senlis, toujours des femmes. Quand Raoul Becquerel avait besoin d’argent, il volait. Et quand il tenait sa proie, il la violait. La justice l’avait pourtant mis sous les verrous, mais elle l’a relâché. Et il a recommencé Au commissariat de Poitiers, le jour est à peine levé ce dimanche 29 août 2004, quand une jeune femme s’effondre devant le policier de garde. En état de choc, elle lui raconte sa nuit de calvaire. Agressée sur un parking d’Angoulême, elle a été enlevée et séquestrée par un homme. Tout ce qu’il voulait, c’était de l’argent. Alors, Caroline a cédé son code de carte bancaire. Mais le cauchemar a continué L’homme l’a conduite chez elle et l’a violée à plusieurs reprises. Au moment de partir, il a décidé de l’embarquer avec lui, puis l’a abandonnée à Poitiers. Les policiers font tout de suite le rapprochement avec un autre viol, celui d’une jeune bordelaise, agressée en 2001.

Intervenants : Commandant Elisabeth Cassagnolle, SRPJ de Limoges ; Agathe ; Line Bonnet, substitut du Procureur, TGI de Senlis ; Lieutenant Jean-Michel Picard, PJ de Poitiers ; Caroline ; Lieutenant Denis Counilh, PJ d’Angoulême ; Lieutenant Denis Dubernet, PJ d’Angoulême ; Me Frédéric Vignes, avocat de Raoul Becquerel ; Me Isabelle Desmoulins, avocate d’Ariane ; Major exceptionnel Corinne Naud-Chevriaut, brigade criminelle de Bordeaux ; Françoise Gambachidzé, juge d’instruction, TGI de Bordeaux ; Maréchal des logis Frédéric Namyslak, gendarmerie de Senlis ; Gilbert Landier, gérant d’hôtel ; Adjudant chef Fabrice Moniot, gendarmerie de Senlis ; Lieutenant Colonel Pascal Chesneau, gendarmerie de Senlis ; Adjudant chef Stéphane Reculé, gendarmerie de Senlis ; Me Julien Delarue, avocat d’Isabelle ; Lieutenant Jacques Raynaud, peloton de gendarmerie d’autoroute de Joué-lès-Tours ; Vanessa Lepeu, juge d’instruction, TGI de Senlis ; Me Thierry Thavard, avocat de Raoul Becquerel ; Jean-Louis Carrara, éducateur ; Me Catherine Lardon-Galéote, avocate de Caroline et de Gwendoline ; Me Sylvie Segaux-Dahout, avocate d’Agathe.

Michel Malon, duel sous les tropiques
Cette histoire, c’est celle d’un entêtement, sur fond de soleil et de cocotiers. Une rivalité entre deux Français qui se disputaient le même petit coin de paradis en République dominicaine. Au final, l’un d’eux est mort, le 15 septembre 2003, abattu de trois balles dans sa voiture, devant sa belle villa de Cassis. Un crime presque parfait ! Car comment soupçonner l’autre, à 8 000 kilomètres de là ? L’exécution n’a rien d’ordinaire. Trois balles tirées à distance, à l’aide d’une carabine de chasse. Trois balles qui ne laissent aucune chance à Orlando Capozzi, homme d’affaires aguerri de 39 ans. Un tir de professionnel sur un entrepreneur, père de famille, inconnu des services de police…
Rémy Roy, l’assassin du Minitel
Il a tué à trois reprises, dans le Val-de-Marne, dans l’Essonne, à Paris. Trois fois, il s’en est pris à des homosexuels, adeptes de pratiques sadomasochistes. Ses victimes ? Il les rencontrait sur les messageries roses du Minitel, avant de les retrouver chez elles ou dans un parc. Là, Rémy Roy se sentait pris d’une rage incontrôlable. Père de famille, l’homme n’a jamais admis ou assumé ses pulsions homosexuelles. Au contraire, il n’aimait pas «ces gens là !»… Chaque fois, le rendez-vous s’est terminé dans le sang. Le téléphone a beau sonner, encore et encore, dans le pavillon de Champigny-sur-Marne, en région parisienne, Gilbert Duquesnoy ne décroche pas.
Jean-Jacques Prévost, le violeur des collèges

Il a violé à six reprises à Marseille et Aix-en-Provence. Toujours à la sortie d’un collège ou d’un lycée. Ses victimes ? Des adolescentes ou de très jeunes femmes, âgées de 11 à 22 ans. Trois autres ont été agressées. Pendant dix ans, Jean-Jacques Prévost a agi en toute impunité. Malgré la détermination de la brigade des mineurs, des policiers et du parquet des Bouches-du-Rhône. Dix ans de recherches, de fausses pistes, avant qu’on ne retrouve le violeur des collèges : un père de famille, bien sous tous rapports. La police l’avait surnommé « le blond ». 11 janvier 1999. Il est 15 h lorsque retentit la sonnerie du collège. C’est l’heure pour Caroline, 13 ans, de rentrer chez elle. Elle emprunte un tunnel sous l’autoroute ; un passage bruyant où un homme l’approche et la menace avec un couteau. Il l’attache avec une cordelette rouge, plante l’arme près de son visage et la viole. Le soir même, Caroline porte plainte. Les policiers prennent l’histoire de la jeune fille très au sérieux mais l’empreinte ADN relevée sur place ne correspond à aucune personne fichée. Heureusement, l’adolescente se souvient très bien du visage de son agresseur : un homme d’une trentaine d’années, blond, avec des lunettes. Un physique banal, sur lequel il faut travailler… Quatre mois plus tard, le scénario se répète…

Intervenants : Françoise Perron, juge d’instruction, TGI d’Aix-en-Provence ; Cécilia Zehani, substitut du procureur de la République, TGI de Marseille ; Pr Marie-Rose Poinsart, expert psychologue ; Caroline ; Brigadier-chef Francis-Michel Montaner, brigade de protection des mineurs de Marseille (1996-2006) ; Commandant Danièle Laborde, brigade de protection des mineurs de Marseille (1997-2004) ; Major Claude Tillier, brigade de protection des mineurs d’Aix-en-Provence (1995-2000) ; Marlène ; Gérard Rubiano, gendarmerie de Rousset (1996-2001) ; Daniel Pulitini, principal du collège Jean-Moulin de 1999 à 2002 ; Alice ; Capitaine Sandrine Gourbal, brigade de répression des atteintes aux personnes de Marseille ; Maître Christophe Pinel, avocat de Sonia et d’Alice ; Officier de police judiciaire, brigade de répression des atteintes aux personnes de Marseille ; Brigadier-chef Patrick Hamelin, groupe recherches et enquêtes, DDSP de Marseille ; Brigadier-chef Stéphane Clément, brigade de répression des atteintes aux personnes de Marseille ; Maître Nicole Pollak, avocate de Jean-Jacques Prévost ; Véronique Abellan, ex-compagne de Jean-Jacques Prévost ; Séverine Pardini, journaliste, La Provence ; Maître Yann Arnoux-Pollak, avocat de Jean-Jacques Prévost ; Maître Laurence Rodriguez, avocate de Marlène ; Maître Alain Baduel, avocat de Laura.

Jean-Luc Sebin, le forcené de Versailles
Au début des années 1980, un gendarme est abattu de sang froid, un mari est assassiné, un bijoutier est kidnappé… Et derrière tout ça, un seul et même homme : Jean-Luc Sebin. 25 ans, et amoureux. Amoureux de Maryvonne. En cavale, il a passé plus de 30 heures dans le vide sanitaire d’un immeuble de Versailles. Caché derrière un pilier, au milieu des rats, il a réussi à échapper au GIGN ! Les gendarmes ont mis des semaines à rattraper celui qui les avait bernés. Celui qui, surtout, a assassiné l’un de leurs collègues sans jamais le regretter…
Les frères Konhu, le rocher de Kanumera

Kusama ne quittera jamais l’Ile des Pins, en Nouvelle-Calédonie. En mai 2002, le corps de cette touriste japonaise de 29 ans a été retrouvé sur le rocher de Kanumera. Calciné, en partie dénudé… Ce rocher était un lieu tabou. Personne ne pouvait y mettre les pieds, à l’exception de la famille Konhu. Alors quand la jeune Mika a été retrouvée brûlée, dans un cercle de pierres, tous les regards se sont portés vers les deux frères Konhu, des Kanaks au coup de poing facile… C’est la propriétaire du gîte qui donne l’alerte. Mika Kusama n’est pas rentrée dîner et elle n’a pas honoré sa balade en pirogue… La jeune Japonaise a beau être une baroudeuse, son absence est inquiétante…

Intervenants : Capitaine Alain Carmona, brigade de recherches de Nouméa ; Maître Jean-Yves Moyart, avocat d’Antoine ; Maître Frédéric de Greslan, avocat de la famille de Mika Kusama ; Adjudant Francesco Biedma, brigade territoriale de Kuto, Île des Pins ; Philippe Frédière, journaliste, Les Nouvelles Calédoniennes ; Lieutenant Soane Asi, Brigade de recherches de Nouméa ; Abo, frère de Didyme et Antoine ; Ambroise « Didyme » ; Antoine ; Docteur Jean-Luc Lehericy, expert psychiatre ; Maître Jean-Jacques Deswarte, avocat d’Antoine ; Maître Marie-Laure Fauché, avocate d’Ambroise « Didyme » ; Christian Mésière, président de la cour d’Assises de Nouméa ; Adjudant Eric Soustelle, brigade de recherches de Nouméa ; Pierrick Chatel, journaliste, Les Nouvelles Calédoniennes ; Jean- Paul Rufet, enquêteur de personnalité ; Estelle Lavigne, ex-compagne d’Antoine ; Jean- Michel Stoltz, président de la cour d’Assises de Nouméa

Antonio Ferrara, la grande évasion
Antonio Ferrara : blagueur, séducteur… Du haut de ses 1,65 m, l’homme a su séduire les chefs du grand banditisme. Parce qu’on lui prêtait des attaques de fourgon spectaculaires et des qualités d’artificier hors pair, ce délinquant de banlieue a aussi mis les plus grands flics de France à ses trousses. Pour lui, une douzaine d’hommes a pris d’assaut la prison de Fresnes, l’une des plus sûres du pays ! Il a fallu 8 ans, et pas moins de 20 procès pour juger Antonio Ferrara, celui qu’on appelait Nino. Il est 4 heures du matin, le 12 mars 2003, quand la prison de Fresnes entre dans l’histoire pénitentiaire…
Joël Deprez, l’homme de trop

Joël Deprez, un homme gentil Au début de l’an 2000, on a retrouvé son corps, carbonisé dans un sous-bois de l’Oise. Mari aimant, père attentionné, il avait voulu rendre service à un ami. Il s’est retrouvé avec quatre adultes, sept enfants et des chiens à la maison. Et c’est lui qui faisait bouillir la marmite pour tout le monde ! En remerciement, il a dû supporter les insultes, les brimades, les humiliations, et même l’infidélité de sa femme. Amoureux, il a fermé les yeux. Sans comprendre assez tôt, qu’il était de trop 5 février 2000. Des chasseurs découvrent un corps humain calciné dans un bois d’Eragnysur- Oise. Personne ne sait de qui il s’agit. Les indices retrouvés sur place – une montre, un téléphone portable, et une basket – ne permettent pas d’identifier le corps. D’après l’autopsie, la victime était encore vivante lorsqu’elle a brûlé. Mais rien ne permet de savoir s’il s’agit d’un suicide ou d’un meurtre. Les policiers s’intéressent alors aux disparitions signalées dans le département et l’une d’elles semble correspondre : quelques jours plus tôt, une femme a déclaré que son mari avait abandonné le domicile conjugal. Elle s’appelle Nathalie Deprez, et elle a expliqué que son mari, Joël, n’était pas rentré à la maison depuis trois jours. Sa description physique ressemble à celle de la victime. Une hypothèse confirmée par l’analyse des empreintes dentaires : le corps calciné est bien celui de Joël Deprez. Les policiers se rendent chez Nathalie pour lui annoncer cette mauvaise nouvelle. Elle n’est pas seule. Un couple d’amis, Stéphane et sa femme Sandrine, vient de s’installer chez les Deprez. L’appartement de Franconville grouille d’enfants Les enquêteurs de la PJ, conduisent Nathalie dans leurs locaux de Versailles où elle leur raconte que sa vie conjugale était devenue un enfer : son mari était violent avec elle et les enfants. Ces derniers temps, il était aussi très déprimé. Elle avait décidé de le quitter. La thèse du suicide semble la bonne. Mais en entendant les amis et les voisins de la famille Deprez, les policiers découvrent un homme très différent de celui que leur a décrit Nathalie….

Intervenants : Commandant Jean Louis Guiheneuf, directeur d’enquête DRPJ Versailles ; Maître Caty Richard, avocate de la famille de Joël Deprez ; Docteur Gérard Dubret, expert psychiatre ; Sandrine, ex-femme de Stéphane Hesry ; Commandant Laurent Duchatel, DRPJ Versailles ; Claude Lavaste, expert odontologiste ; Charles Deprez, frère de Joël Deprez ; Linda Thomas, amie du couple Deprez ; Gérard Thomas, ami du couple Deprez ; Julia Martins, voisine du couple Deprez ; Suzanne Frion, voisine du couple Deprez ; Gilbert Frion, voisin du couple Deprez ; Christelle Schori, amie du couple Deprez ; Jean-Michel Hayat, président de la cour d’Assises de Pontoise ; Christophe Gouget, avocat de Stéphane Hesry ; Sandra Faivre, avocate de Nathalie Deprez ; Noria Bendjebbour, avocate de William Leguillon ; Stéphane Goldenstein, avocat de Sandrine ; Elisabeth Gardet, journaliste, La Gazette du Val d’Oise.

La seringue du docteur Cosme
« L’un est brillant, mais dépressif ; l’autre besogneux, mais docile » Voilà ce qui se disait à propos de Pascal Vito et du docteur Dominique Cosme. Deux hommes qui s’étaient associés à la tête d’un laboratoire d’analyses médicales de Nice Quand Pascal Vito est retrouvé mort sur son lit, des médicaments dans le sang, les policiers ont conclu au suicide. Jusqu’à ce qu’on découvre que le docteur Cosme avait fait une injection de tranquillisant à son ami. Quelques heures avant sa mort…
Poker macabre à Corte

Joseph Vincensini, Jojo, le roi du poker à Corte, en Haute-Corse. Ici, tout le monde se connaît et quand Jojo disparaît, le 24 janvier 2005, les rumeurs les plus folles circulent : les femmes, l’argent, les dettes de jeux, la mafia… Tout est envisagé, sauf le pire. Jojo a été décapité, son corps donné aux cochons. Son meurtrier avoue mais lors du procès, ils sont cinq dans le box des accusés. Preuve qu’un mobile peut en cacher un autre. En Corse, il est des figures locales qui en imposent. Jojo en fait partie. Patron de boîte de nuit à Corte, Joseph Vincensini tient également un bar, L’Oasis, où il organise des parties de poker

Intervenants : Benoît Couzinet, vice-procureur de la République, TGI de Bastia ; Gilbert Thiel, juge d’instruction au pôle antiterroriste ; Maître Pascal Garbarini, avocat de Dominique Pasqualaggi ; Antoine Albertini, journaliste, France 3 Corse, Le Monde ; Marc-Antoine Luca, ami de la famille Vincensini ; L’adjudant Didier Gal, gendarmerie de Corte ; L’adjudant-chef Frédéric Plumeau, gendarmerie de Corte ; Maître Jean-Sébastien de Casalta, avocat de la famille Vincensini ; Maître Jacques Raffali, avocat de Nathalie Battesti ; Maître Jean-Louis Seatelli, avocat de Xavier Luciani ; Vincent Raffray, juge d’instruction, TGI de Bastia ; Ariane Chemin, grand reporter au Monde

Joseph Messina, mortelle jalousie

Un drame allait arriver. La jeune Savoyarde le savait. En 1993, Magali Ferrand a alerté la police, la gendarmerie, la justice… Et puis, elle s’est réfugiée chez son oncle, près de Brignoles, pour échapper à son ex-mari. Las ! Joseph Messina l’a retrouvée… Sur 80 pages et sans rature, l’homme a raconté point par point comment il l’a abattue. Elle et son nouveau compagnon, Thierry. Des regrets ? Il n’en a pas. Il n’a simplement pas supporté que la femme de sa vie le quitte. Question d’honneur. Quand Joseph rencontre Magali, c’est le coup de foudre. Il a 21 ans, elle 17. Tout va très vite…

Intervenants : Colonel Alain Sevilla, brigade territoriale de Brignoles ; Serge Ravier, substitut du procureur, TGI de Chambéry puis avocat général près la cour d’assises de Chambéry ; Me Bernard Ripert, avocat de Joseph Messina ; Lieutenant Frédéric Del Aguila, brigade territoriale de Brignoles ; Capitaine Marie-Laure Delplanque, brigade territoriale de Brignoles ; L’oncle de Magali ; Adjudant-chef Eric Guicherd-Callin, brigade de recherches de Chambéry ; Jacques Garbolino, père de Thierry Garbolino ; Paul Chevallier, ami de la famille Garbolino ; Un voisin de Magali ; Inspecteur divisionnaire François Léger, PJ de Chambéry ; Me Olivier Fernex de Mongex, avocat de la mère et de la soeur de Magali ; Inspecteur de police Patrick Manniez, PJ de Chambéry ; Me Marc Dereymes, avocat du Crédit Lyonnais ; Jean-Pierre Souchon, rédacteur en chef du Dauphiné Libéré ; Inspecteur général Frédéric Dupuch, brigade de répression du banditisme de Paris

L’étrange disparition de Nadine Chabert

Pas de corps, pas d’aveux, mais un coupable idéal. Quand Nadine Chabert disparaît à Istres, le 10 juin 2003, les soupçons convergent rapidement vers Patrick, son mari. Il hésite. Il se contredit. Il finit en prison malgré ses dénégations. Alors, avec sa fille, sa belle-mère et ses avocats, Patrick Chabert, qui a toujours crié son innocence, s’est lancé dans la bataille ! Et il l’a gagnée. Le 11 juin 2003, le téléphone ne cesse de sonner pour elle, au commissariat de Martigues. Nadine Chabert a disparu. Cette mère de famille de 34 ans, ne s’est pas rendue à son travail. Ses collègues et ses proches sont très inquiets…

Intervenants : Patrick Chabert; Maître Claude Llorente, avocat de Patrick Chabert ; Philippe Bourchet, ancien directeur de Nadine Chabert ; Patricia Méjean, amie de Nadine Chabert ; Brigadier chef Carine Bianucci, DDSP 13 ; Hélène Pérez, mère de Nadine Chabert ; Sonia Fécamp, amie de Nadine Chabert ; Sylvain Aubert, voisin et ami du couple ; Commandant Jean-Louis Bruno, DDSP 13 ; Emilie Chabert, fille de Nadine et Patrick Chabert ; Commandant Philippe Bianchi, police judiciaire de Marseille ; Maître Jean-Louis Keita, avocat de Patrick Chabert ; Roland Agret, président de l’association Action Justice ; Philippe Vénère, ancien commissaire de police ; Le docteur Michèle Rudler, médecin légiste ; Patrick Pagetti, conducteur de travaux, ancien collègue de Patrick Chabert ; Maître Denis Fayolle, avocat d’Emilie Chabert ; Maître Rémi Nougier, avocat d’Hélène Pérez

Adeline Piet, la disparue de Cancale
Adeline Piet a toujours aimé les enfants. Et elle en a eu sept ! Mais, du jour au lendemain, elle a disparu. Dans le village de La Gouesnière, à quelques kilomètres de Saint-Malo, personne n’a compris. Elle avait peu d’amis, mais tout le monde connaissait cette mère courage. Elle ne passait jamais inaperçue, un enfant à chaque bras, une bouteille de gaz dans la poussette. Alors, tout quitter, sans laisser de trace, ça ne lui ressemblait pas. Les gendarmes ont tout envisagé : la fugue, un départ pour une secte, l’accident, et même le suicide… Il leur a fallu deux ans pour lever le mystère.
Le bourgeois, le jardinier et le vicomte

Qui a tué Bernadette Bissonnet, dans sa belle villa de Castelnau-le-Lez ? Méziane Belkacem, le jardinier ? Amaury d’Harcourt, le noble et vieil ami de la famille ? Ou Jean- Michel Bissonnet, le mari ? Les trois hommes se sont retrouvés devant les Assises de Montpellier. Tous les trois ont été condamnés. Mais l’affaire Bissonnet garde de larges zones d’ombre Il est 22 heures, le 11 mars 2008, quand Jean-Michel Bissonnet découvre le corps de sa femme, dans le hall d’entrée de sa luxueuse villa. Bernadette est morte. On lui a tiré dessus. Autour d’elle, la maison est en ordre : pas de trace d’effraction, pas de signe de lutte, rien n’a été volé. Sur la scène de crime, un élément attire l’attention des gendarmes Un morceau d’ongle, ensanglanté. L’ongle d’un pouce masculin, qui laisse penser aux policiers que le tueur, vraisemblablement peu habitué aux armes, s’est blessé en tirant. Le lendemain du meurtre, le riche retraité se souvient, tout à coup, qu’il a eu une altercation, la veille, avec son jardinier-laveur de carreaux : Méziane Belkacem…

Intervenants : Florent Bissonnet, fils aîné de Bernadette et Jean-Michel Bissonnet ; L’adjudant chef Bernard Genies, directeur d’enquête ; Me Edouard Martial, avocat de Jean-Michel Bissonnet ; L’adjudant Raphaël Goursaud, Section de recherches de Montpellier ; L’adjudant Lionel Valenti, brigade de gendarmerie de Castelnau-le-Lez ; L’adjudant Patrick Gonzalez, technicien d’identification criminelle ; Le chef d’escadron Claude-Emmanuelle Leclerc, Section de recherches de Montpellier ; Louis Belkacem, père de Méziane Belkacem ; Me Iris Christol, avocate de Méziane Belkacem ; L’adjudant François Recouly, Section de recherches de Montpellier ; Me Jean-Marc Darrigade, avocat de Jean-Michel Bissonnet ; Claude Jacquemin, ami de Jean-Michel Bissonnet ; Roselyne Tessier, expert psychologue ; Me Louis Balling, avocat d’Amaury d’Harcourt ; Catherine Jehl, enquêtrice de personnalité ; François Barrere, journaliste, Midi Libre ; Me Raphaèle Chalie, avocate des fils Bissonnet ; Me Frédéric Verine, avocat de Jean-Michel Bissonnet ; Me Luc Abratkiewicz, avocat du frère de Bernadette Bissonnet ; Me Jean-Yves Lienard, avocat de Jean-Michel Bissonnet.

Le gang des souris vertes

30 mars 2006. 8 h 15. Jean et son collègue Mathieu, convoyeurs de fonds chez Securitas, garent leur Renault master banalisé, devant la banque populaire de la Verpillère, près de Bourgoin Jallieu. Comme d’habitude, Jean vérifie les abords de la banque avant de descendre récupérer les 26 mallettes de billets que l’agence doit lui remettre. Mais au moment où il regagne la voiture, il se trouve nez à nez avec un homme cagoulé, en train de braquer Mathieu. Jean recule. Le malfaiteur saute alors du véhicule pour obliger le convoyeur à rejoindre son collègue dans le fourgon. Mais il a plu, et l’homme glisse sur le trottoir mouillé. Jean en profite pour s’enfuir…

Intervenants : Colonel Pierre Tabel, commandant la SR Grenoble ; Annick Corona, juge d’instruction, Juridiction interrégionale spécialisée de Lyon ; Me Pierre-Olivier Lambert, avocat de la société Axytrans ; Luc Brient, responsable sécurité Axytrans ; Leutenant colonel Eric Espinal, pilote d’alerte de l’hélicoptère de la gendarmerie de Lyon ; Adjudant-chef Manuel Noguera, SR de Grenoble ; Adjudant-chef Frédéric Arrivat, directeur d’enquête, SR de Grenoble ; Christophe Munier, convoyeur de fonds ; Brigadier-chef Axel Ponsard-Chareyre, Antenne PJ de Valence ; Commandant Bruno Navarro, DIPJ Lyon ; Dédé, père de Laurent Cocogne ; Me Bertrand Sayn, avocat de Serge Quemin ; Lionel Favrot, journaliste, Mag2Lyon ; Commissaire divisionnaire Jean- Jacques Colombi, PJ de Clermont-Ferrand ; Capitaine Jacques Chabroulin, BRB de Lyon ; Me Sylvain Cormier, avocat de Jean-Pierre Borys, convoyeur de fonds ; Gendarme Didier Castellan, PSIG de Bourgoin-Jailleu ; Me Jean-Marie Viala, avocat d’Hervé Carlier ; Christian Roussel, avocat général près la Cour d’appel de Lyon ; Pascal Chabaud, juré ; Me Ivan Flaud, avocat de Christophe Munier.

Suzanne De Canson, l’héritière dépouillée

Suzanne Barou de la Lombardière de Canson : l’héritière du fameux papier à dessin « Canson ». Une femme très riche, qui menait grand train, forte des toiles de maîtres, et des oeuvres d’art que son père lui avait léguées. De palace en palace, de la Côte d’Azur aux rives du lac Léman, elle vivait de ses rentes, gageant ou vendant ses biens, au gré de ses besoins. Mais un jour, Le Gentilhomme sévillan de Murillo, l’un des fleurons de sa collection, s’est retrouvé au catalogue du plus célèbre marchand d’art londonien, et le tableau est entré au Louvre Une opération que Suzanne Barou de la Lombardière n’aurait jamais autorisée de son vivant. C’est ce qui a alerté l’un de ses amis. De fait, la vieille dame ne risquait pas de vendre son tableau : elle était morte ! Affamée et maltraitée, par une ex Miss Toulon qui lui volait peu à peu toutes ses oeuvres. Quand Jeanne Deschamps apprend la mort de sa soeur, Suzanne Barou de la Lombardière de Canson, celle-ci est déjà incinérée depuis plusieurs mois…

Intervenants : Jean-Pierre Bernard, juge d’instruction, TGI de Toulon ; Me Francis Szpiner, avocat de la famille Deschamps ; Me Paul Lombard ; Me Edgar Vincensini, avocat de la famille Deschamps ; Marie-Françoise Krieger, amie de Suzanne de Canson ; Major Jean-Louis Bertrand, directeur d’enquête, section de recherches d’Aix-en-Provence ; Richard Krieger, ami de Suzanne de Canson ; Rose, femme de chambre, Grand Hôtel de Toulon ; Josiane, aideménagère de Joëlle Pesnel ; Christine, amie de Joëlle Pesnel ; Me Jean-Claude Guidicelli, avocat de Joëlle Pesnel ; Me Hervé Andréani, avocat de Joëlle Pesnel ; Joëlle Castro, secrétaire de Joëlle Pesnel ; Pierre Rancé, journaliste, La Cinq ; Jean-Pierre Bonicco, journaliste, Var Matin ; Jacques Bertolotti, journaliste, France 3 Marseille ; Pierre Cortès, substitut du procureur, TGI de Toulon.

Karine Torchi, les démons de la baby-sitter

Serait-ce la malchance ? Chaque fois que Karine Torchi garde un enfant, il arrive un drame. Elle jouait avec Mathieu. Il s’est brûlé le dos avec le fer à repasser. Elle surveillait Alexandre, il est tombé de la fenêtre du 1er étage. Quelques années plus tard, c’est Yanis, son neveu de 11 mois, qui s’est empoisonné. Alors, quand il arrive malheur à la petite Samya, c’est l’accident de trop Il fait particulièrement chaud à Belley, dans l’Ain, ce 29 juillet 2009. Les fenêtres sont grandes ouvertes dans le quartier du Clos-Morcel. Au pied d’un immeuble, une petite fille git dans l’herbe avec sa poupée. Elle ne bouge plus. Une voisine reconnaît Samya, la petite du 6e étage. Elle a du tomber. Les secours tentent de la réanimer. Mais l’enfant de 2 ans meurt quelques minutes plus tard. Dans l’appartement, les gendarmes découvrent une chaise sous la fenêtre du salon. Le scénario semble évident : l’enfant a grimpé sur la chaise avant de basculer dans le vide…

Intervenants : Aurélien Bailly-Salins, substitut du procureur de la République, TGI de Bourg-en-Bresse puis avocat général ; Me Thibault Guinet, avocat de Brigitte Torchi ; Dr Jean Canterino, expert psychiatre ; Christèle Eloshvili, habitante du quartier du Clos- Morcel ; Machdi Jendoubi, père de Samya ; Adjudant-chef François Clergeot, brigade de recherches de Belley ; Ouafae Daikhi, habitante du quartier du Clos-Morcel ; Adjudant Marc Gohet, brigade de recherches de Belley ; Vanessa Rougris, mère de Samya ; Brigitte Torchi, soeur de Karine Torchi ; Fabienne Roxot, mère de Mathieu ; Alexandre Santos ; Denis Santos , père d’Alexandre ; Aadjudant-chef Jérôme Mazaudier, brigade de recherches de Belley ; Me Patrick-Victor Uzan, avocat de Karine Torchi ; Dr Hervé Claudel, expert psychiatre ; Frédéric Boudouresque, journaliste au Progrès ; Me Jacques Fremion, avocat des parents de Samya ; Béatrice Tardy, journaliste à France 3

Charles Missenard, crime sous perfusion

Le staphylocoque doré. Un tueur. Dans l’affaire Missenard, cette bactérie, est peut-être même l’arme du crime, à moins que ce ne soit le cyanure qui ait finalement emporté Beatriz Vidaror… Ce qu’il y a de sûr, c’est que la justice luxembourgeoise a trouvé une explication à la mort soudaine de cette fonctionnaire à la Cour de justice de l’union européenne : l’empoisonnement. Elle a condamné un homme pour cela : Charles Missenard, le mari de la victime. Docteur en biologie, il avait accès à ces préparations dangereuses. Mais des années plus tard, il clame toujours haut et fort son innocence Un malaise, puis un autre. Le mardi 21 juillet 1999, Charles Missenard accompagne Beatriz Vidaror aux urgences de la clinique d’Eich. Il connaît bien la maison. C’est lui qui dirige le laboratoire d’analyses. Mais les jours passent ; la fièvre ne baisse pas. L’antibiotique ne vient pas à bout du staphylocoque doré dont Beatriz est infectée. Le Dr Missenard, qui passe beaucoup de temps au chevet de sa femme, pose lui-même les perfusions.

Intervenants : Marie-Gisèle Lalande, amie de Charles Missenard et de Beatriz Vidaror ; Jean-Paul Frising, procureur adjoint au Luxembourg ; Jean-Claude Missenard, frère de Charles Missenard ; Me Nadia Weiler-Strasser, avocate de Charles Missenard ; Dr Marcel Leesch, médecin traitant de Beatriz Vidaror, clinique d’Eich ; Liette Offermann, infirmière de garde, clinique d’Eich ; André Reiff, infirmier réanimateur, clinique d’Eich ; Madeleine Bonne, soeur de Charles Missenard ; Me Paul Decker, notaire de Beatriz Vidaror et de Charles Missenard ; Me Jean-Marie Bauler, avocat de Charles Missenard ; François Poilvache, ami de Charles Missenard et de Beatriz Vidaror ; Prof. Robert Wennig, expert en toxicologie, laboratoire national de santé ; Dr Jacques Manel, expert en toxicologie et anesthésiste-réanimateur, centre antipoison, CHU de Nancy ; Frédéric Antzorn, journaliste, La Voix du Luxembourg ; Me Franck Colette, avocat de Charles Missenard ; Me Sylvain Cormier, avocat de Charles Missenard

Rodica Negroiu, l’empoisonneuse de Maxeville

Rodica Negroiu. Voilà une femme qui savait ce qu’elle voulait dans la vie : pour réussir, elle a quitté sa Roumanie natale. Elle est devenue française en se mariant. Surtout, elle n’a pas hésité à faire disparaître les hommes qui finissaient par l’encombrer. Il faut dire que cette femme ne manquait pas de charme avec ses longs cheveux blonds, son accent chantant, et un sacré bagout. Mais la justice a fini par s’étonner des crises cardiaques qui frappaient curieusement les hommes dont elle était proche Il venait de neiger, quand Raymond Jactel est mort, ce 14 décembre 1990. Le retraité déblayait le chemin de sa petite maison de Vandoeuvre, dans la banlieue de Nancy. Il a fait un infarctus massif. A 82 ans, la neige et le froid ont, semble-t-il, eu raison de lui. Mais trois jours plus tard un voisin appelle le commissariat. Il explique qu’une femme vit toujours dans la maison du vieil homme. Elle s’appelle Rodica Negroiu. D’origine roumaine, elle travaille comme aide soignante dans un hôpital psychiatrique de la région, et elle assistait Raymond Jactel dans ses tâches ménagères. Les policiers constatent que le retraité lui a vendu sa maison en viager deux mois avant son décès…

Intervenants : Jean-Paul Hartmann, juge d’instruction, TGI de Nancy ; Me Alain Behr, avocat de Rodica Negroiu ; Inspecteur Serge Ploussard, PJ de Nancy ; André Laurain, voisin de Raymond Jactel ; Claude, héritier de Raymond Jactel ; Pr. Henri Coudane, expert en médecine légale ; Francine Helluy, soeur de Gérard Helluy ; Madeleine Helluy, belle-soeur de Gérard Helluy ; Pr. Michèle Rudler, expert en médecine légale ; Me Gérard Michel, avocat de Rodica Negroiu ; Dr. Francis Boquel, expert psychiatre ; Frédéric Clausse, journaliste à L’Est républicain ; Me Thierry Moser, avocat de la famille Helluy

Patrick Littorie, les crimes de la mangrove

C’est un double crime sordide. L’un des plus sanglants que la Martinique ait connu. Le 22 décembre 2004, on a retrouvé les corps sans vie de Karim Merlot et de sa compagne, Martine Desmarthon, flottant entre les racines des palétuviers. Amoureux des Antilles, de leur soleil et de leurs habitants, les deux jeunes métropolitains s’étaient installés un an plus tôt dans la baie du Robert, où ils vivaient à bord d’un voilier. Ils y ont tous les deux été sauvagement agressés et tués. Leur meurtrier a bien failli échapper à la justice. Il se croyait protégé par les forces d’un mage vaudou…

Intervenants : Roland Schmitt, procureur de la République adjoint, TGI de Fort-de-France ; Jean-Jacques Planchon, avocat général, TGI de Fort-de-France ; Marie-Louise Desmarthon, mère de Martine ; Henriette Joseph, amie de Martine et Karim ; L’adjudant-chef Pascal Lecomte, directeur d’enquête, brigade de recherches du Robert ; Le docteur Stéphane Malbranque, médecin légiste ; Albert Cantinol, juge d’instruction ; Me François Drageon, avocat de la famille de Karim Merlot ; Me Raphaël Constant, avocat de Patrick Littorie ; Me Pascaline Jean-Joseph, avocat de Jean-Luc Grandu ; Béatrice Littorie, soeur de Patrick Littorie ; Me Anta Guissé, avocat des parents de Martine Desmarthon ; Liza Marie- Magdeleine, journaliste à France-Antilles

Henri Pacchioni, pour les yeux d’Émilie

Henri Pacchioni. De Marseille. Un accent à couper au couteau, une faconde toute provençale, les épaules d’un plongeur émérite et des yeux bleus comme la mer ! A l’entendre, il n’a eu qu’un amour dans la vie : sa fille, Emilie. Une enfant handicapée mentale, dont il s’est toujours occupé avec passion. A l’entendre, c’est la mère de la petite, Michèle Moriame, qui a « fauté » ; en le trompant, en le griffant, et pire, en négligeant leur fille. Mais, de là à tuer son ex-femme, non ! Si on n’a jamais retrouvé Michèle, c’est sûrement parce qu’elle est partie ou qu’il lui est arrivé malheur quelque part Et si un jour, Henri Pacchioni a avoué au juge qu’il l’avait tuée, c’était une « galéjade » ! La preuve : il s’est immolé dans sa cellule pour tenter de le convaincre finalement de son innocence. Mais la justice est restée de marbre. Elle a refusé de se laisser aveugler par l’amour paternel débordant d’Henri Pacchioni. C’est la mère de Michèle Moriame, qui a signalé sa disparition, au commissariat de Marignane, le 29 mai 1989. Elle était sans nouvelles d’elle depuis deux mois. Les collègues de sa fille, ses amis, n’en avaient pas non plus. Et plus grave, la fleuriste qui était sur le point de vendre sa boutique à Michèle l’attendait encore Tout comme Paul, son nouvel amoureux.

Intervenants : Henri Pacchioni ; Dr Christian Jullier, expert psychiatre ; Etienne Ceccaldi, avocat général, TGI d’Aix-en-Provence ; Capitaine Joseph Lorello, commissariat de Marignane ; Me Mireille Rodet, avocate d’Henri Pacchioni ; Me Jean-Louis Keïta, avocat d’Henri Pacchioni ; Josée La Vigna, amie de Michèle Moriamé ; Daniel Boudot, chef de chantier à la Comex ; Me Alain Molla, avocat de la famille Moriamé ; Me Eliane Keramidas, avocate d’Henri Pacchioni ; Serge Mackowiak, juge d’instruction, TGI d’Aix-en-Provence ; Christine Kondozopulo, expert psychologue ; ; Denis Trossero, chef du service justice-faits divers, La Provence ; Roger-Louis Bianchini, journaliste-écrivain ; Lieutenant Gérard Fortunato, brigade de recherches départementale de Marseille.

Sur la trace de David Missé Toubé

Elle allait avoir 29 ans. Annie Monneron a été tuée, dans le hall de son immeuble, en plein centre de Montpellier. Malgré l’animation qui régnait ce samedi soir dans le quartier, personne n’a rien vu, rien entendu. Ni ses cris, ni les coups que lui administrait son meurtrier. L’homme a bien failli échapper à la justice. Il aura fallu dix ans et une toute petite tâche blanche, pour faire finalement basculer l’enquête et renvoyer David Missé Toubé sous les verrous. C’est une scène de crime barbare que les policiers de Montpellier découvrent, ce 28 février 1993 : la victime baigne dans le sang. Son visage est à peine reconnaissable…

Intervenants : Me Gérard Christol, avocat de la famille Monneron ; Jean-Pierre Bandiera, juge d’instruction, TGI de Montpellier ; Hélène Vallereau ; Le commandant Jean-Claude Colet, SRPJ de Montpellier ; Monique Arnaud, soeur d’Annie Monneron ; Georgette Comboroure, soeur d’Annie Monneron ; Le capitaine Gérard Jacomino, SRPJ de Montpellier ; François Barrère, journaliste, Midi Libre ; Pascal Noël, employeur d’Annie Monneron ; Muriel Gaudy, collègue d’Annie Monneron ; Bernard Chadelas, pharmacien ; Le commandant Jean-Louis Gandon, responsable du FNAEG entre 1999 et 2008 ; Me Jean-Marc Darrigade, avocat de David Missé Toubé ; ; Roselyne Tessier, expert psychologue ; Le capitaine Alain Piekarz, SRPJ de Montpellier ; Me Martine Figuéroa, avocate de David Missé Toubé ; Me Iris Christol, avocate de la famille Monneron ; Me Jean-Louis Pelletier, avocat de David Missé Toubé.

François Légeret, Noël tragique à Vevey

Vevey, en Suisse. La ville de Nestlé. Celle que, dans son exil, Charlie Chaplin avait choisie. Pour ses palmiers, ses cygnes, sa promenade au bord du lac et le charme serein de ses grandes maisons cossues… Les fêtes de fin d’année viennent tout juste de se terminer quand, le 4 janvier 2006, Ruth Légeret et son amie, Marina Studer, sont retrouvées mortes, au sous-sol d’une villa. Recroquevillées l’une contre l’autre, les deux femmes baignent dans une mare de sang. Côtes brisées, marques de contusion… Les deux corps sont très abimés. L’un des chiens de la famille est mort de faim, l’autre complètement déshydraté… Visiblement, le drame date de plusieurs jours…

Intervenants : Jean-Pierre Chatton, juge d’instruction, Canton de Vaud ; Maître Robert Assaël, avocat de François Légeret ; Domenico Orlando, employé de Ruth Légeret ; Gino Borserini, agent de sécurité ; Alexandre Girod, chef de la police scientifique, police cantonale de Lausanne ; Pr Patrice Mangin, médecin légiste, Centre universitaire romand de Médecine légale ; Yvonne Modoux, amie de Ruth Légeret ; Anna Vettovaglia, amie de Ruth Légeret ; Éric Cottier, procureur général du Canton de Vaud ; François Légeret, fils de Ruth Légeret ; Nicole Viret, amie de Ruth Légeret ; Marie-Claude Rapaz, ancienne collègue et amie de François Légeret ; Laurent Borgatta, ami de François Légere ; Une amie de l’ex-femme de François Légeret ; Dr Vincent Castella, médecin généticien, Centre universitaire romand de Médecine légale ; Philippe Maspoli, journaliste, 24 heures ; Jacqueline Albanesi, vendeuse en boulangerie, Vevey ; Christine Deriaz, amie de Jacqueline Albanesi.

Robert Lund, les mystères du lac
Robert Lund, un Anglais amoureux de la France. A cinquante-deux ans, il a convaincu sa femme, Evelyn, de s’installer avec lui dans le Sud-Ouest. Ils y ont acheté une ferme de vingt-sept hectares ; il rêvait d’ouvrir des chambres d’hôtes et d’élever des chevaux… Mais ces projets ne sont pas allés très loin. Un jour, Evelyn a disparu. Et Robert n’a jamais réussi à persuader les enquêteurs qu’il n’y était pour rien ! La dernière fois que Robert a vu son épouse, c’était le 29 décembre 1999. Ils venaient une nouvelle fois de se disputer. Evelyn était partie, au volant de son 4X4, se réfugier chez les Ramsey, un couple d’amis britannique installé dans la région…
Jean-Jacques Prévost, le violeur de Marseille

Il a violé à six reprises à Marseille et Aix-en-Provence. Toujours à la sortie d’un collège ou d’un lycée. Ses victimes sont des adolescentes ou de très jeunes femmes, âgées de 11 à 22 ans. Trois autres ont été agressées. Pendant dix ans, Jean-Jacques Prévost a agi en toute impunité. Malgré la détermination de la brigade des mineurs, des policiers et du parquet des Bouches-du-Rhône. Dix ans de recherches, de fausses pistes, avant qu’on ne retrouve le violeur des collèges : un père de famille, bien sous tous rapports. La police l’avait surnommé «Le blond». 11 janvier 1999. Il est 15h lorsque retentit la sonnerie du collège. C’est l’heure pour Caroline, 13 ans, de rentrer chez elle…

Intervenants : Françoise Perron, juge d’instruction, TGI d’Aix-en-Provence ; Cécilia Zehani, substitut du procureur de la République, TGI de Marseille ; Pr Marie-Rose Poinsart, expert psychologue ; Caroline ; Brigadier-chef Francis-Michel Montaner, brigade de protection des mineurs de Marseille (1996-2006) ; Commandant Danièle Laborde, brigade de protection des mineurs de Marseille (1997-2004) ; Major Claude Tillier, brigade de protection des mineurs d’Aix-en-Provence (1995-2000) ; Marlène ; Gérard Rubiano, gendarmerie de Rousset (1996-2001) ; Daniel Pulitini, principal du collège Jean-Moulin de 1999 à 2002 ; Alice ; Capitaine Sandrine Gourbal, brigade de répression des atteintes aux personnes de Marseille ; Maître Christophe Pinel, avocat de Sonia et d’Alice ; Officier de police judiciaire, brigade de répression des atteintes aux personnes de Marseille ; Brigadier-chef Patrick Hamelin, groupe recherches et enquêtes, DDSP de Marseille ; Brigadier-chef Stéphane Clément, brigade de répression des atteintes aux personnes de Marseille ; Maître Nicole Pollak, avocate de Jean-Jacques Prévost ; Véronique Abellan, ex-compagne de Jean-Jacques Prévost ; Séverine Pardini, journaliste, La Provence ; Maître Yann Arnoux-Pollak, avocat de Jean-Jacques Prévost ; Maître Laurence Rodriguez, avocate de Marlène ; Maître Alain Baduel, avocat de Laura.

Emmanuel Rist, la haine au cœur

Emmanuel Rist : Un homme, deux signatures. « Le Bec », le pseudo qu’il griffonnait au bas de ses dessins pour la presse locale ou Amnesty International. « Tiwaz 2882 », le nom de code dont il signait les tracts racistes, les lettres anonymes et les tombes qu’il profanait. Car Emmanuel Rist idéalisait l’Allemagne du IIIe Reich ! Et il défendait une Alsace pure. Alors, après les mots, après les slogans, il est passé à l’acte. Ce 22 mai 2001, une habitante de Gundolsheim remarque l’étrange manège d’une Golf bleue. Le conducteur semble attendre ou chercher quelqu’un dans la rue. Quand il finit par démarrer, un tapis traîne sur le trottoir, du sang coule sur la chaussée. Un corps git au sol. Il est un peu plus de midi à l’horloge du village. Un homme vient de recevoir une balle en pleine tête ! Il s’appelle Mohammed Madsini. Il avait quarante-sept ans. Il vendait ses tapis, de maison en maison. Tous les habitants de Gundolsheim connaissaient ce marchand ambulant, qui partageait sa vie entre l’Alsace et le Maroc, où vivaient sa femme et ses cinq enfants. Les gendarmes entendent la voisine qui a remarqué la golf. Elle ne peut pas décrire précisément le visage du conducteur. Mais un détail l’a frappée : il avait le crâne rasé

Intervenants : Mimoun Madsini, fils de Mohamed Madsini ; Pascal Schultz, procureur de la République, TGI de Colmar ; Me Renaud Bettcher, avocat d’Emmanuel Rist ; Sophie Ferrer, habitante de Gundolsheim ; capitaine Christian Bader, brigade Territoriale de Rouffach ; Me Anouk Leven, avocate de la famille Madsini ; Pierre Dreyfus, président du consistoire israélite du Haut-Rhin (1999-2006) ; capitaine Bernard Comte, section de Recherches de Strasbourg ; Me Mariette Peterschmitt, avocate du forestier ; Lhabib Benamar ; adjudant-chef Liliane Marsollier, section de Recherches de Strasbourg ; Abdelkhader Besbiss ; René Boulanger, père de Laurent Boulanger.

Rémy Roy, l’assassin du Minitel

Il a tué à trois reprises, dans le Val-de-Marne, dans l’Essonne, à Paris. Trois fois, il s’en est pris à des homosexuels, adeptes de pratiques sadomasochistes. Ses victimes ? Il les rencontrait sur les messageries roses du minitel, avant de les retrouver chez elles ou dans un parc. Là, Rémy Roy se sentait pris d’une rage incontrôlable. Père de famille, l’homme n’a jamais admis ou assumé ses pulsions homosexuelles. Au contraire, il n’aimait pas « ces gens-là ! » Chaque fois, le rendez-vous s’est terminé dans le sang. Le téléphone a beau sonner, encore et encore, dans le pavillon de Champigny-sur-Marne, en région parisienne, Gilbert Duquesnoy ne décroche pas. Plus connu sous le nom du « mage Nathaniel », l’astrologue est alors à l’apogée de sa gloire. C’est une vedette des plateaux de télévision et on s’arrache ses prédictions. Mais, le 22 octobre 1990, la chance a tourné. Quand son voisin vient aux nouvelles, il découvre Nathaniel, ligoté sur son lit, le crâne enfoncé. Le mage baigne dans le sang. Les policiers de la crim cherchent une piste, quand ils apprennent que la PJ de Versailles enquête sur une affaire similaire. Un cadavre a été découvert, quelques jours plus tôt, au port de plaisance de Draveil, dans l’Essonne…

Intervenants : Commandant Jean-Marie Zahra, chef de groupe, Brigade criminelle de Paris ; David André, inspecteur, Brigade criminelle de Paris ; Me Gérard Serfaty, avocat de Rémy Roy ; Christian Mour, avocat du compagnon et des parents de Nathaniel ; Dominique Rizet, journaliste ; Daniel Fiolet, secrétaire de Nathaniel ; Commandant Dominique Kirsh, Brigade criminelle de Paris ; Commandant Philippe Bishop, SRPJ de Versailles ; Commandant Serge Basset, SRPJ de Versailles ; Michel Legrand, ami d’enfance de Paul Bernard ; Lieutenant Marc Plaisance, SRPJ de Versailles ; Commandant David André, Brigade criminelle de Paris ; Commandant Michel Bustamante, Brigade criminelle de Paris ; Commandant Jean-Claude Mulès, Brigade criminelle de Paris ; Alain Coroller, rédacteur en chef de Neptune Yachting ; Docteur Jean Martel, expert psychiatre ; Caroline Legendre, expert psychologue ; Eric Pelletier, journaliste, Le Figaro ; Philippe Petillault, avocat des parties civiles ; Camille Tardo-Dino, avocat général.

Robert Greiner, le pompier criminel
19 ans ! Pendant 19 ans, le viol et le meurtre d’Evelyne Boucher, une lycéenne de Villeneuve-les-Avignon, sont restés un mystère. Sa famille désespérait de voir arrêter un jour, l’homme qui l’avait agressée, un soir de 1987 Et le juge s’apprêtait à clore le dossier. Quand la science est venue à la rescousse de la justice. Car, en 2006, l’ADN qu’on avait retrouvé sur le corps de la jeune fille a parlé ! Son auteur ? Un pompier, père de famille que personne n’aurait songé à soupçonner. L’homme aurait pu commettre le crime parfait. C’était sans compter les progrès de la science. Sans compter les coups du hasard.
Evelyne Boucher a disparu le 8 décembre 1987, à la sortie du bus qui la ramenait chez elle. Son corps a été retrouvé le lendemain matin, dans un sous-bois voisin. Elle avait été violée, puis achevée d’une balle de 22 LR. Une amie d’Evelyne affirme qu’elle l’a vue le soir de sa disparition à l’arrière d’une Renault 5 blanche. Au volant, elle a aperçu un homme qu’elle ne connaissait pas. Un proche d’Evelyne ? Un voisin ? Un homme de passage ? Un délinquant sexuel répertorié ? Les unes après les autres, les policiers étudient toutes ces pistes, pour les refermer les unes après les autres. Et les années passent …
Jean-Pierre Treiber, l’affaire Giraud/Lherbier
L’affaire Treiber l’un des faits divers les plus marquant de ces dernières années. D’abord parce que l’une des victimes est la fille du comédien Roland Giraud. Ensuite parce que le principal suspect, Jean-Pierre Treiber, a fasciné l’opinion publique. Evadé fin 2009, il s’est joué de toutes les polices de France pendant deux mois et demi. Repris, il s’est encore joué de la justice : il s’est pendu dans sa cellule avant d’être jugé. Et la loi est la loi : sans procès, Treiber reste innocent. La disparition de Katia Lherbier et Géraldine Giraud remonte au 1er novembre 2004. Les deux femmes passaient le week-end de la Toussaint en amoureuses dans un petit village de l’Yonne, La Postolle. C’est à cette date que leurs téléphones respectifs ont cessé d’émettre. Tandis que leurs cartes bancaires étaient encore utilisées dans des supermarchés, une station service, un bureau de tabac en Seine-et- Marne ou à Paris. Les policiers ont alors visionné tous les enregistrements des caméras de surveillance et ont fini par identifier l’utilisateur des cartes : c’est un homme seul, roux, les cheveux dégarnis. Sur une vidéo, on aperçoit sa voiture, une 205 cabriolet dont la plaque d’immatriculation est en partie visible. En remontant la piste, les policiers isolent un suspect, Jean-Pierre Treiber.
Robert Le Dinh, le « Saint élu » et ses adeptes
Robert Le Dinh, dit Tang ou encore le « grand consolateur » ou le « Saint élu »… L’homme a de l’assurance, du bagou, du charisme. Pour ses amis, une cinquantaine de fidèles qui le suivent jusque dans un petit village de l’Ariège, c’est le nouveau messie. Pour lui, ils travaillent sans relâche, acceptent les privations et les dons généreux telles « la dîme au roi », cet impôt qu’ils versent tous les mois à Tang. Pendant des années, ces adultes et leurs enfants ont suivi son enseignement et ses prédictions parce qu’ils croyaient à « la loi du retour ». Pendant des années, les uns et les autres ont accepté d’être « responsables » d’une partie du monde, voire pour l’un d’entre eux, des finances mondiales, parce que Tang le leur avait demandé. Le 30 avril 2007, un couple ose briser le silence. Viols, travaux forcés, abus sexuels, escroqueries, humiliations Aux gendarmes de Saint-Girons, mari et femme détaillent comment, pendant plus de vingt ans, ils ont obéi avec conviction. Tang choisissait les métiers des uns, le nom des enfants des autres ; il faisait et défaisait les couples ; désignait les femmes prédisposées aux « missions mystiques », celles qu’elles honoraient dans son lit. Au cours de l’enquête, d’autres adeptes finissent par parler et admettre que Le Dinh leur imposait des relations sexuelles. Secte, emprise psychologique ou curieux libertinage entre adultes consentants ? C’est la justice qui a dû trancher et elle a manifestement eu du mal !
Sophie Berkmans, le meurtre de la rhumatologue
Son meurtrier s’est acharné. Il l’a battue à mort, étranglée et égorgée, avant de s’éclipser dans Valenciennes. Sophie Berkmans avait 41 ans. Elle a été assassinée le 7 octobre 2002, en pleine journée, dans son cabinet médical. Personne n’a rien vu ; rien entendu. Jolie, souriante, la jeune rhumatologue jouissait d’une excellente réputation dans le Nord. Ici, on l’appelait « Dr Miracle ». Toute dévouée à ses études, puis à ses patients, et aux anciens mineurs auxquels elle consacrait quelques heures de consultation par semaine ; elle était encore célibataire et n’avait pas d’enfant. Elle travaillait beaucoup, voyait souvent sa sœur, et plus épisodiquement, un homme, Rachid. Une femme discrète, et à la vie si rangée que les policiers se sont cassés les dents sur le dossier. Pas une faille, pas un indice, dans lequel chercher une piste. Celle du meurtre passionnel n’a pas fait long feu. Celle du tueur en série a surgi le 30 octobre, trois semaines plus tard, quand le corps d’une étudiante a été découvert près de l’autoroute, à quelques centaines de mètres du cabinet de Sophie Berkmans. Là aussi, le meurtrier s’était acharné sur sa victime. En ville, la colère a laissé place à l’inquiétude. Qui serait la prochaine victime ? Mais cette piste aussi a tourné court. La police a retrouvé l’assassin de l’étudiante. Ce n’était pas celui de la rhumatologue. La mort de Sophie Berkmans est restée un mystère pendant de longues années. Six ans avant que les policiers ne découvrent enfin à qui appartenaient les ongles sales qu’ils avaient ramassés sur la scène de crime.
Marc Machin, les meurtres du pont de Neuilly
Les questions fusent…. « Il était bien sur le pont de Neuilly, le 1er décembre 2001 ? C’est bien lui qui a tué de plusieurs coups de couteau Marie-Agnès Bedot ? » Marc Machin a 19 ans et déjà une longue expérience des commissariats et des auditions. Mais, cette fois, la musique a changé ! Plus question de vols, de bagarres, ni même d’agressions sexuelles… C’est d’un meurtre dont on l’accuse, et ce sont les policiers du 36, Quai des Orfèvres qui le passent sur le grill. Son passé joue contre lui. Son emploi du temps, ce jour-là, est flou. Il était ivre et avait erré toute la soirée. Il ne se souvient pas de grandchose. Et puis une femme l’a vu sur le pont à l’heure du crime ! Une infirmière, à qui il aurait fait une proposition indécente. C’est grâce à elle et à cette petite phrase obscène que les policiers sont même remontés jusqu’à lui ! Alors, Marc Machin finit par craquer. Il avoue. C’est lui qui a tué la mère de famille, au petit matin, alors qu’elle partait à la salle de sport. Mais, un mois plus tard, le jeune homme revient sur ses aveux dans le bureau du juge. Il explique que le commandant Jean-Claude Mulles, l’un des policiers les plus chevronnés du 36, l’a « attendri » et acculé à des aveux qui n’ont pas de sens ! Peu importe le témoignage de l’infirmière, peu importe qu’elle ait décrit son blouson d’aviateur et qu’elle l’ait reconnu : il est innocent de ce meurtre ! Marc Machin se débat comme un diable, mais il ne convainc pas. Et ce n’est pas l’affaire Judith Araujo qui ébranlera la conviction du juge. Quand, six mois plus tard, le 22 mai 2002, on retrouve au petit matin le corps de cette femme, déchiqueté à coups de tessons de bouteille, sur le pont de Neuilly, il n’établit pas de lien entre les deux crimes.
Xavier Philippe, associé de malheur
Le 17 mai 2005, les policiers découvrent dans un petit bois de Sucy-en-Brie le cadavre d’un homme exécuté de trois balles de 6,35 mm. Pas de trace de lutte. Le corps n’a pas été déplacé. La victime a manifestement été exécutée froidement. Les policiers relèvent des traces de poudre blanche : de la cocaïne, près du corps. Mais tout cela leur semble beaucoup trop mis en scène. On voudrait leur faire croire qu’il s’agit d’un règlement de comptes, qu’on ne s’y prendrait pas autrement ! Or, la victime s’appelle Christophe Belle. C’est un pâtissier renommé dans le quartier du Marais, un père de famille « rangé » dont les affaires tournent bien, qui ne se drogue pas et n’a jamais trempé, ni de près ni de loin, dans une quelconque affaire de stupéfiant Alors, que venait-il donc faire dans ce bois, en pleine nuit ? Quand l’enquête commence, les policiers ne se doutent pas qu’ils vont remonter sur la tentative de meurtre non élucidée de l’un des « rois de la nuit parisienne », sur une disparition, une séquestration avec actes de tortures, et l’incendie de deux boîtes de nuit ! Tout cela parce que Christophe Belle avait eu le malheur de s’associer à l’un des hommes au parcours les plus ombrageux qui soit !
Francis Evrard, l’enlèvement du petit Enis
Une arrestation en 1962. Une autre en 64. Encore une autre en 69. Puis en 73, 83, 85, 87… Pratiquement toutes pour viol ou attouchement sur mineur de moins de 15 ans. Francis Évrard est un pédophile récidiviste. En quarante-cinq ans, l’homme a fait près de quarante années de prison. Et après chacune de ses sorties, il ne s’est jamais écoulé plus de quatre mois avant qu’il n’agresse à nouveau un jeune garçon. Quand il a quitté le centre pénitencier de Caen, en 2007, après avoir purgé une peine de vingt ans, il n’a pas attendu deux mois avant de récidiver. Son passé criminel était bien connu des services judiciaires. Mais il a échappé au suivi dont il devait faire l’objet. Mieux, l’homme est sorti de prison avec une prescription de Viagra en poche ! De quoi lui donner le courage et la force d’enlever et de violer Enis, le 15 août 2007, à Roubaix Relayée par l’ensemble de la presse, l’affaire a immédiatement soulevé un large tollé en France. Le président de la République lui-même est monté au créneau, annonçant de nouvelles dispositions contre la récidive. C’est ainsi que « l’affaire du petit Enis » a inspiré l’une des réformes judiciaires les plus symboliques de ces dernières années : la loi de 2008, qui institue la rétention de sûreté pour les criminels les plus dangereux….
Poker menteur à Corte
Joseph Vincensini, Jojo, le roi du poker à Corte, en Haute-Corse. Ici, tout le monde se connaît et, quand Jojo disparaît, le 24 janvier 2005, les rumeurs les plus folles circulent : les femmes, l’argent, les dettes de jeux, la mafia Tout est envisagé, sauf le pire. Jojo a été décapité, son corps donné aux cochons. Son meurtrier avoue mais, lors du procès, ils sont cinq dans le box des accusés. Preuve qu’un mobile peut en cacher un autre… En Corse, il est des figures locales qui en imposent. Jojo en fait partie. Patron de boîte de nuit à Corte, Joseph Vincensini tient également un bar, l’Oasis, où il organise des parties de poker. Quand, au lendemain d’une partie, le lundi 24 janvier 2005, il ne donne pas signe de vie, on commence à s’inquiéter. Son frère Jean décide de lui rendre visite, pour vérifier que tout va bien. Mais, sur place, il trouve la porte grande ouverte et de nombreuses traces de sang partout dans la maison. En arrivant sur les lieux, les gendarmes s’aperçoivent que le coffre de Jojo a été vidé. Il manque aussi une couverture, qui aurait pu servir à transporter un corps. À Corte, la rumeur va vite. Si le patron de l’Oasis a disparu, c’est à cause des jeux. À moins que ce ne soit une histoire de coeur Grâce aux factures détaillées des appels téléphoniques de la victime, les enquêteurs découvrent que Jojo a téléphoné quatre fois à la même personne le soir de sa disparition. Il s’agit d’une femme, Nathalie Battesti, la serveuse du restaurant l’Échiquier où Joseph Vincensini a ses habitudes. Depuis quelques semaines, il lui court après. Mais Nathalie n’est pas un coeur à prendre. Elle est en couple avec le patron de l’établissement, Xavier Luciani. Un joueur compulsif qui devrait près de 50 000 euros à Jojo. Le 22 mars 2005, deux mois après la disparition de Joseph Vincensini, Xavier Luciani est interpellé, sa voiture perquisitionnée. La banquette est abaissée. Sous un amas de bois et de paille, une couverture Elle enveloppe le cadavre de Jojo. Un cadavre sans tête.
Les mensonges de Denize Soares
Sur le billet, c’étaient des vacances en famille. Trois semaines au soleil du Brésil. Mais pour Sébastien Brun, un jeune fleuriste de Grenoble, le voyage a tourné à l’aller simple. Il n’est jamais monté à bord de l’avion qui a ramené en France sa compagne, Denize Soares, et leur bébé de huit mois. Commerçant prospère et ambitieux, jeune papa heureux en ménage depuis quatre ans avec une jeune Brésilienne, l’homme a décidé de tout quitter sur un coup de tête ! Sa famille, son magasin et ses amis Il voulait refaire sa vie au Brésil. C’est ce que Denize a dû expliquer elle-même à ses beaux-parents. Car les Brun lui ont évidemment posé beaucoup de questions. Sébastien ne donnait aucune nouvelle Denize Soares a tenté de les rassurer : leur fils était tombé sous le charme du pays. Avant d’avouer qu’il avait des ennuis en France. Il était racketté et s’était exilé pour échapper à ses « créanciers ». En plus, il avait le sida et il faisait du trafic d’armes ! Et puis, elle a dû admettre que Sébastien l’avait tout simplement quittée. Elle a même porté plainte contre lui pour abandon de famille. Inquiets et complètement perdus, les parents Brun se décident tout de même à faire le voyage, en avril 2005. Mais, au Brésil, personne ne semble avoir vu Sébastien depuis le mois d’août. Ils préviennent aussitôt la police… qui découvre des mouvements suspects sur le compte bancaire du disparu. Denize s’est largement servie. Elle a même signé de fausses procurations pour solder des contrats d’assurance-vie ! Étrange Mais la jeune mère de famille explique qu’elle n’a pas eu le choix : elle est sans ressources avec deux enfants ! Les policiers sont sur le point de la croire quand ils découvrent le caractère enjôleur et les talents de manipulatrice dont Denize Soares peut faire preuve…
Luc Amblard et Guy Bordenave, enterrés vivants
Voilà trois jours que personne n’a vu Luc Amblard et son compagnon, Guy Bordenave. Marie-Laure, la soeur de ce dernier, ne tergiverse pas plus longtemps : elle avertit les gendarmes. Le 10 mars 2009, lorsqu’ils pénètrent dans la maison du couple, l’endroit est désert. Les radiateurs sont allumés, l’évier est rempli de vaisselle et il reste une tartine racornie dans une assiette Tout cela ne ressemble pas vraiment à une disparition volontaire. D’autant que des traces de sang maculent l’oreiller de la chambre… Luc et Guy s’aimaient depuis quinze ans. Ils étaient associés dans une société de production de spectacles baptisée « Bourges Galas », et menaient une vie tranquille à Couy, un petit village du Cher. Certes, il leur arrivait de commettre une petite entorse à la légalité dans leurs affaires, notamment vis-à-vis du fisc, mais leurs activités ne semblent pas pouvoir expliquer leur disparition. Reste l’hypothèse d’un crime crapuleux ou homophobe Les recherches piétinent. Quand Marie-Laure Bordenave fait une curieuse découverte : elle aperçoit furtivement la carte de crédit de Guy entre les mains de son ex-compagnon. Un dénommé Claude Juillet. Cet homme – qui présente déjà un casier judiciaire bien noirci – en sait-il plus qu’il ne veut bien le dire ? L’acharnement des gendarmes finit par porter ses fruits : trois mois plus tard, ils exhument les corps de Luc Amblard et Guy Bordenave à proximité de La Charité-sur-Loire (Nièvre). Une vision d’horreur : les deux amants sont assis sous terre, face à face, un bâillon sur la bouche, les poignets attachés par des liens en plastique. Enterrés vivants lors d’une mise en scène sordide où chacun s’est vu mourir, pelletée après pelletée, dans le regard de l’autre. Cette cruauté inouïe marquera à jamais les enquêteurs, les experts et les magistrats qui ont travaillé sur cette affaire.
Jennifer Charron, rendez-vous avec le diable
Le dimanche 29 avril 2007, on découvre le cadavre au visage calciné d’une femme dans une forêt de Charente-Maritime. L’autopsie permet aux gendarmes d’apprendre que la victime avait une vingtaine d’années. Quelques jours plus tard, un restaurateur de Royan alerte les enquêteurs car une de ses serveuses a disparu depuis plusieurs jours. Elle s’appelle Jennifer Charron. Décrite par tout son entourage comme une personne sociable, pétillant et enjoué, elle apparaît aussi comme une fille qui lie volontiers connaissance avec des inconnus. Leurs investigations conduisent les gendarmes sur la piste de deux individus, qui seront arrêtés et incarcérés. Mais lorsque le procès s’ouvre, le 12 décembre 2011, devant la cour d’assises de Saintes, il n’y a plus qu’un seul accusé dans le box. Et pas celui sur lequel pesaient les plus lourdes charges.
Éric Bruyas, la tuerie de Saint-Andéol
Une colonne de fumée qui s’élève au dessus du lotissement, une explosion et des flammes gigantesques qui dévorent en quelques minutes la maison de la famille Bébien ; le spectacle est effrayant. Quand l’incendie se déclare, le 30 mai 1995, vers 18 heures, ce sont les voisins qui donnent l’alerte. Ce sont aussi les voisins qui s’affolent. A Saint-Andéol-le-Château, une petite ville du Rhône, tout le monde connaît Vincent, Odette et leurs enfants. Samantha, l’ainée de la famille, a quitté la maison depuis quelques années pour se marier, et élever ses trois enfants. Mais ses parents vivent toujours avec son frère et sa petite sœur. Et à cette heure là, tout le monde devrait être rentré ! Alors, que se passe-t-il ? La famille Bebien est-elle chez elle, en proie aux flammes ? Pourquoi ne s’arrache-t-elle pas du brasier ? Quand les pompiers maîtrisent enfin l’incendie, Samantha, qui a rejoint les voisins devant la maison de ses parents, veut encore croire au miracle Mais un à un, les corps de son père, de sa mère, de son frère et de sa petite sœur sont découverts dans les décombres…
Sur la piste de Salaün et Pallatin
Le 29 juillet 1995, une banque de Thonon-les-Bains est le théâtre d’un braquage spectaculaire et sanglant qui se solde par la mort d’un policier et la fuite des braqueurs. La police retrouve la voiture qui a servi aux malfaiteurs. Elle contient encore une perruque, des sandales, des lunettes et l’arme du crime : une Kalachnikov. Il y a aussi un cheveu sur un appui-tête. Beaucoup d’indices, donc. Mais c’est d’un «indic» que va venir la première piste sérieuse. Il déclare que le coup a été monté par Salaün, alias «Jésus», un homme au casier déjà chargé, un voyou «à l’ancienne», recherché pour un autre braquage dans la Sarthe. Mais quand les enquêteurs mettent enfin la main sur René Salaün, Pierre Pallatin, et Nenad Dzambas, ils nient farouchement. Des années plus tard, Salaün et les siens crient toujours à l’erreur judiciaire…
Philippe Rivet, l’ambition mortelle
D’abord, il y a eu le bruit. Celui d’un avion supersonique. Et puis, les murs ont tremblé, les vitres ont volé en éclat et la fumée s’est infiltrée partout Une bombe a explosé au Sicapg, le syndicat chargé des questions d’environnement de la presqu’île de Guérande ! Complètement paniqués, les employés se précipitent à l’extérieur où ils contemplent, sans y croire, la façade en lambeaux. Et ils se comptent Jacques Leparoux n’est pas là. Ce 24 novembre 2000, le technicien préparait un pot d’adieu dans la salle de réunion ; celle où s’est produite la déflagration ! Ses collègues racontent qu’ils l’ont vu passer quelques minutes plus tôt avec une chaîne hifi dans les mains pour fignoler les préparatifs de la fête. Dans la pièce ravagée, les policiers relèvent les débris et les tables déchiquetées. Le corps de la victime a été complètement soufflé. Quant à la chaîne hifi, il n’en reste pas grand-chose. La charge explosive se trouvait à l’intérieur. D’après les témoignages, l’appareil avait été livré quelques mois plus tôt au Sicapg et il était resté dans son carton jusqu’à ce que Jacques Leparoux ne décide de le déballer….
Ulrich Muenstermann, l’homme qui avait peur des femmes
Sylvie Baton avait 24 ans. Un matin de mai 1989, elle gît à moitié immergée dans sa baignoire, les poignets et les chevilles attachés, le visage déformé par les coups. L’étudiante a été violée, frappée et étouffée, dans la maison de gardien qu’elle occupait, à Avallon, avec son petit ami. Les gendarmes commencent leurs investigations dans l’entourage de la victime et placent son frère, sous surveillance. Mais il est vite innocenté. L’ancien locataire de la maison de gardien, qui avait gardé une clé et pouvait donc entrer facilement, devient le suspect numéro un. Il est mis en examen et passe 19 mois en prison, avant d’être à son tour mis hors de cause….
Anne-Marie Le Couviour, la mort en héritage
Lors d’un cambriolage, Anne-Marie Le Couviour est tuée dans de curieuses circonstances. Les cambrioleurs lui ont masqué le visage, avec près de 10 mètres de ruban adhésif…
Affaires de femmes
Lorsqu’elle ouvre ses volets, le 8 février 2003, une habitante de Coulogne, dans le Pas-de-Calais, a une bien mauvaise surprise. Sa voisine est étendue devant chez elle, morte, assassinée…
Adeline Piet, la disparue de Cancale
Adeline Piet a toujours aimé les enfants. Et elle en a eu sept ! Mais, du jour au lendemain, elle a disparu. Les gendarmes ont tout envisagé… Il leur a fallu deux ans pour lever le mystère…
La tuerie de Monfort
Un couple de Hollandais appelle les gendarmes le 22 mai 1999. Il vient de découvrir le corps sans vie d’un de ses amis. Johan Nieuwenhuis est mort, dans une bâtisse de Montfort, un village du Gers…
Un homme à abattre
Le 10 juillet 2010, Mélanie Fleury se présente à la gendarmerie de l’Aigle, dans l’Orne, pour signaler la disparition de son mari. Le lendemain, les gendarmes découvrent le corps du disparu…

Maurice Favreau

Je suis Maurice Favreau, le cinéaste extraordinaire derrière cervelleslibres.info, votre refuge incontournable pour les musings cinématographiques et les critiques de films. En tant qu'architecte de cet espace cinématographique virtuel, j'apporte ma passion inébranlable pour l'écran d'argent à chaque critique, les transformant en explorations vivides de la narration et de la cinématographie. Cervelleslibres.info n'est pas juste un blog ; c'est une collection soigneusement sélectionnée de mes aventures cinématographiques et réflexions. Des chefs-d'œuvre classiques aux dernières sorties, je plonge dans les complexités de la réalisation de films, disséquant les intrigues, démêlant les arcs narratifs des personnages et célébrant l'art qui se dévoile image par image. Email:[email protected] / Visit Faceboook